Policier lynché à l’ACI 2000 : L’homme serait un déséquilibré mental et libidineux

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    Le jeudi 10 août  dernier aux environs de 09 heures, un Sergent de Police du nom d’Aboubacar Konaté a eu une altercation avec un jeune homme de 16 ans et sa tante Déya N’Daou, au quartier Hamdallaye ACI 2000. D’après nos sources, le policier, qui des suites de cette altercation, s’est fait lyncher par le public, après avoir blessé au moins deux personnes à l’aide de son arme, serait un déséquilibré mental qui ne contrôle pas ses pulsions sexuelles.

    Confondu dans un premier temps à un voleur déguisé en policier par les ‘’sorciers’’ de la toile, Aboubacar Konaté est bel et bien un Sergent de police et émarge au budget national, contrairement aux fausses rumeurs. Sa carte professionnelle exhibée sur les réseaux sociaux et le communiqué de presse publié par la Direction Générale de la Police Nationale suffisent comme preuves. Mais, ce qui suscite des interrogations de part et d’autre, c’est la cause réelle de l’incident qui a failli ôter des vies. Car le motif évoqué dans le communiqué de presse de la Direction Générale de la Police Nationale, semble-t-il, ne fait pas suffisamment de lumière sur toutes les zones d’ombre de ce rocambolesque fait divers.

    « L’incident s’est déroulé à l’ACI 2000 lorsqu’un jeune nommé Demba Dembélé, transportant à moto sa tante DéyaN’Daoua été sollicitée par le Sergent Konaté pour avoir son numéro de téléphone », pouvait-on lire dans le communiqué de la Direction Générale de la Police Nationale. Une information que contestent certains  proches de la dame Déya N’Daou.

    Réfutant cette version des faits rapportée par la police, Amadou N’Daou, un des proches de la dame Déya N’Daou, nous confie que « celle-ci avait quitté à pied, son domicile, situé derrière l’agence de la SOTELMA-MALITEL pour se rendre  à Garantiguibougou. Elle devait rencontrer sur le chemin, son neveu du nom de Demba Dembélé qui devait la transporter à moto à Garantiguibougou. C’est sur ce chemin qu’elle s’est fait apostropher seule dans la rue, par le Sergent de police Aboubacar Konaté qui était à moto, l’intimant de lui donner son contact téléphonique». Ne connaissant pas l’homme, Déya N’Daou, femme mariée, refuse et passe son chemin. Selon notre interlocuteur, c’est ainsi que la bonne dame s’est fait poursuivre par le Sergent de police, Aboubacar Konaté qui, d’après certaines informations serait un libidineux qui n’est pas maître de son pantalon. Les mêmes informations nous indiquent que l’homme est un déséquilibré mental, traumatisé des suites de la tragique visite de l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal en 2014. Mais, sa cible du jour, Déya N’Daou ne savait rien de tout cela. Notre témoin raconte la suite : « quand elle a refusé de donner son contact, le policier l’a poursuivi, il l’a traité de mal éduquée en lui infligent une bonne gifle avant d’arracher sa porte-monnaie. Impuissante Déya N’Daou continue son chemin et croise quelques minutes après, son neveu Demba Dembélé, celui-là même qui devait la transporter à Garantiguibougou. Elle  explique l’incident à ce dernier et lui demande de l’amener à la maison pour en informer son mari. C’est  sur le chemin de retour qu’ils croisent à nouveau le policier devant l’école TECHNOLAB. Quand ma cousine Déya l’a montré au neveu, il est revenu avec violence pour gifler une seconde fois la dame. Le neveu Demba Dembélé s’est interposé entre eux et a pris le sac du policier pour l’empêcher de partir. Mais furieux, il menace d’ouvrir le feu sur Demba si toutefois il ne dépose pas son sac. Ce dernier refusa d’obtempérer et se fait transpercer la côte et le bras gauche par une balle ». Après avoir commis son forfait, le policier pris de panique cherche à prendre ses jambes au cou. Mais mal lui en a pris. Les proches de Déya N’Daou, dont la famille se trouvait non loin du lieu de l’incident furent aussitôt alertés et la foule se lance à la poursuite de l’agent de sécurité devenu paradoxalement un danger pour la quiétude des citoyens.

    « L’homme était armé, les gens avaient peur de l’approcher. Une de nos grandes sœurs est allée alerter  le commissariat de police du 5ème arrondissement sans succès. Dans notre course à sa recherche, j’ai demandé des policiers en faction devant l’agence de la SOTELMA MALITEL de Lafiabougou. Ils m’ont indiqué que l’homme vient de passer mais qu’ils ne peuvent rien faire, car il était armé. Je leur ai dit qu’ils peuvent au moins le suivre pour connaitre sa destination exacte, en tant qu’éléments des forces de sécurité, mais ils n’ont rien fait » raconte Adama N’Daou, cousin de Déya N’Daou. Qui ajoute plus loin: « pour se sauver, il cherche refuge dans une maison. Le gardien lui ayant refusé l’accès, il l’assomme au moyen de la crosse de son arme et file dans la maison. C’est là-bas qu’il s’est fait rattraper par la foule qui l’a sévèrement corrigé avant l’intervention des éléments du 14ème arrondissement ».

    Heureusement, il n’y a pas eu de mort d’hommes lors de cet incident malheureux mais des blessés. Le policier lynché qui était plongé dans le coma, selon nos sources, est désormais hors de danger et se rétablit petit à petit. Quant à la dame, elle est quelque peu perturbée par l’incident.

    Alors question : pourquoi laisser un déséquilibré mental se promener avec une arme à feu même si c’est un agent de sécurité ? Les responsabilités doivent être situées pour éviter une telle situation dans l’avenir.

    Lassina NIANGALY

     

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