Les messages de ATT aux partants volontaires à la retraite : Le dessous de toutes les Vérités

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Le monde des partants volontaires à la retraite, longtemps traumatisé par le silence agonissant de ATT à propos de leur dossier de sortie de crise soumis à l’appréciation du Conseil de Ministre depuis le 1er juillet 2005 a accueilli avec grande joie, sur les antennes de l’ORTM l’examen dudit dossier  par les autorités en charge de sa mise en œuvre et ce depuis le 1er janvier 2007. Le communiqué du Conseil de  Ministre y afférant a contribué à l’apaisement de la tension régnante à tous égards tout en réaffirmant aux yeux des partants volontaires à la retraite, la bonne et manifeste volonté du gouvernement d’apporter la solution conséquente et digne de l’éthique malienne.rn

Malheureusement encore et à l’instar de toutes les précédentes séries d’ébauches de solution à l’épineux problème qui n’a fait que couler trop d’encre depuis 2002, une déception de jour en jour grandissante a gagné une population en agonie depuis plus de quinze ans. En effet, cette expression de bonne foi du pouvoir en place en faveur d’une extinction définitive du douloureux problème ne s’est traduite dans  les faits que par une désinvolture irritante.

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Aussi, les communications verbales faites à la commission de suivi par le Ministre de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat et des Relations avec les  Institutions relatives à l’octroi de deux cent cinquante mille francs CFA puis arrondis à cinq cent milles francs CFA (500 000) par partant sur trois années, ont été de nature à plonger les partants dans la totale désillusion. Cette nouvelle situation conflictuelle aboutit enfin au transfert dudit dossier au niveau de l‘UNTM membre de la commission de gestion du programme, lequel transfert a constitué un acte de satisfaction au sein du monde des démunis.

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A ce dernier échelon, la confirmation des communications irritantes du Ministre de la Fonction publique par le gouvernement aux premières heures des négociations : UNTM-Gouvernement, stigmatise une de plus :

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– la mauvaise volonté du gouvernement d’apporter à l’épineux problème du siècle, la solution devant sécuriser les vieux jours des partants volontaires à la retraite.

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– Le silence accablant du premier acteur de la mise en œuvre du programme en juillet 1991 avec comme objectif ultime : la réinsertion socio-économique de chaque déflaté

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– le manque de sérieux qui a toujours caractérisé les comportements des cadres chargés des analyses objectives en vu des prises de décisions conséquentes.

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En tout état de cause, les partants volontaires ne sont pas dupes et ne réclament pas dans le vide ; mais selon un contrat bien clair les liant à l’Etat Malien à savoir : la réinsertion socio-économique de chaque déflaté, les documents soutendent cet ambitieux objectif du programme de départ volontaire à la retraite se résument entre autres :

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Au rapport d’évaluation du programme : Banque mondiale et Fonds Monétaire International d’octobre 1993.

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Au recueil des données sur le Mali, PAS, Mission de supervision et aide mémoire de décembre 1991.

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Au rapport final de Stéfan Marysse et Robreckt sur le programme

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Au document de Mohamed Fofana et de l’ex-Ministère de l’Emploi de la Fonction publique et du travail de septembre 1994 et qui précise que :

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– le ¼ de la prime de départ était considéré comme un moyen de subsistance avant le financement du projet du déflaté.

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– le ¾ de la prime de départ devaient servir au financement de l’apport personnel du partant au cas où l’étude de faisabilité recevait l’agrément des institutions financières ou à lui permettre d’autofinancer son projet.

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Alors, où est la vérité dans ce que les autorités maliennes continuent d’entreprendre à l’endroit des déflatés après leur échec préparé dans la pose des actes dits de ‘trompe-œil’. Ces premiers messages de ATT aux partants volontaires ne se classent-ils pas dans ce dernier cadre ?

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Autres faits soutendant la position des déflatés :

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1) La loi n° 002 du 24 janvier 1991 qui autorise toutes nouvelles constructions juridiques pour réparation en cas de sérieux dérapages constatés dans l’exécution correcte du fameux programme.

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Pourquoi alors cette retenue volontaire du régime après toutes argumentations fournies de 2002 à 2006 à cet effet ?

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2) La commission de gestion mise en place au démarrage du programme n’était-elle pas composée de :

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– Président : Daba Diawara

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– Membres : Bassary Touré, Oumar Kassogué, UNTM.

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Devrions-nous au regard de tout ce qui précède assister à ce scandale du siècle dans un pays dit de démocratie consensuelle ?

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Aujourd’hui, l’angoisse mêlée à l’incertitude, à la déception et à la désillusion totale est plus qu’accablante chez les démunis de la bourse du travail.

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A l’action combien salutaire et responsable de l’UNTM doit s’ajouter, votre bonne compréhension, votre pragmatisme dans la résolution des problèmes brûlants tout à l’interne comme à l’externe pour le bonheur des cadres qui ont cru à leur Etat dans toutes ses promesses de promotion d’un autre milieu par le départ volontaire à la retraite. Le respect du contenu du communiqué du Conseil de Ministre du 10/01/2007 fondé sur « … analyse attentive de la situation des partants volontaires en prenant en compte dans tous les éléments en cause » demeurera en conformité avec votre message aux déflatés ; la proposition de 500 000 F CFA/partant et pendant trois services n’étant qu’une véritable déclaration de guerre.

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Selon un grand écrivain, je cite « … la grandeur de l’homme c’est le sentir responsable… » et de  cet autre penseur, je cite : « la vie d’une nation est faite de phases ascendantes et de phases descendantes. Celles-ci ne doivent toutefois pas faire perdre à la nation, le sens de la responsabilité, de l’honneur, de la dignité… ».

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De l’analyse des faits, la non prise en compte de ces vérités a conditionné toutes les démarches des autorités dans la recherche des solutions conséquentes au calvaire sans précédent des déflatés dont les ambitions légitimes se résument à ce qui suit au regard des multiples dérapages qu’a connus le programme.

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Il s’agit :

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1)         du paiement anticipé des pensions des conventionnaires arbitrairement mis d’office à la retraite en 1991, mais bénéficiaires de la pension de retraite à leur âge limite conformément à la loi N° 92-014 du 17 septembre 1992.

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Aussi, le versement effectif de leurs cotisations au trésor public depuis lors, met l’Etat à l’abri de toutes dépenses contraignantes. Ce n’est donc pas un cadeau que l’Etat malien leur offrira.

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2)         Le réajustement des pensions saccagées en proportionnelles par les lois 98-043 et98-044 d’Août 1998 eu égard à la régularisation au préalable des cotisations des cadres de 15 ans et plus de service par le programme de départ volontaire à la retraite.

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Il n’est demandé à cet effet que des nouvelles constructions juridiques.

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3) L’octroi de pension aux militaires-civiles cumulant moins de 15 ans de service à leur départ à la retraite et ce compte tenu de l’échec du volet réinsertion

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4) La réduction de la souffrance des démunis par l’octroi d’une prime de solidarité conséquente aux démunis du siècle.

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C’est à ce seul prix que les fourberies céderont place à l’objection dans la concrétisation des faits et le Mali des grands empires retrouvera ce qui l’a toujours caractérisé à savoir : « Le Mali de dialogue, du consensus et de la solidarité ».

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Bambo Sangaré

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Ingénieur agronome – ONG ACRPE

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Cel : 627 72 11 – 668 03 69

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