Eucap-Sahel Mali renforce la capacité d’une dizaine d’agents des forces de sécurité

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Ce sont onze hommes et femmes membres des trois Forces de sécurité intérieure qui ont participé la semaine dernière à une formation d’EUCAP Sahel Mali, pour renforcer la réponse aux violences basées sur le Genre (Vbg). En organisant ce stage, EUCAP a voulu contribuer encore une fois au renforcement des capacités des Forces de sécurité intérieures maliennes en matière de lutte contre les violences basées sur le genre.

Les violences basées sur le genre sont multiformes et entraînent des conséquences négatives énormes sur la vie des personnes victimes, que ça soit des femmes, des hommes ou des enfants, des personnes âgées ou des personnes vivant avec des handicaps, sur la société en général. En décembre 2016, le thème retenu pour la célébration de la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes était : «De la paix au foyer à la paix dans le monde». Ce thème souligne l’importance d’adresser les questions des Vbg pour atteindre une vraie stabilité au Mali.

Ici au Mali, comme partout dans le monde, malgré l’existence d’un cadre normatif, il existe encore d’importants défis dans la protection des droits des femmes victimes de violence et de discrimination. Dans ce contexte, la lutte contre les violences basées sur le genre demande une réponse institutionnelle compréhensive des forces de sécurité, d’où l’importance des stages comme celui-ci.

La formation a permis aux stagiaires d’analyser la problématique en profondeur, de connaître les instruments juridiques de protection des droits des femmes, de leur doter d’outils et de techniques d’accueil, d’écoute et de prise en charge des victimes de Vbg et de leur fournir des outils de sensibilisation pour les collègues et la communauté, car, selon un stagiaire,  «s’il y a un manque d’interlocuteurs, les victimes préfèrent se taire».

Les stagiaires ont aussi bénéficié de l’exposé du Point Focal pour le Genre, la Commissaire Divisionnaire, Célestine Dombwa, concernant son rôle au sein de la Police et ses expériences des missions de maintien de la paix en application de la résolution 1325 de Nations unies sur Femme, Paix et Sécurité.

Les participants ont aussi profité de la présence de Mme Mariam Diarisso Traoré, représentante de l’Association pour le développement des droits des femmes (APDF), qui a partagé avec eux la vaste expérience de l’APDF dans l’accueil et l’orientation juridique, médicale et psychosociale des victimes de Vbg. La représentante de l’APDF a fait mention des «ambassadeurs de bonne volonté» et a salué le courage de ces personnes formées par son association et qui sont aujourd’hui d’un grand soutien dans la lutte contre les Vbg. Ils ont aussi été accueillis par le Commissaire Drissa Samaké du Bureau Genre de la Police nationale pour observer le fonctionnement de la Salle de commandement de la Ligne Verte d’Urgence pour les cas de violences basées sur le genre.

Les échanges entre les participants ont été enrichissants et imprégnés d’engagement et de participation active. Les connaissances acquises permettront aux stagiaires de mieux adresser les divers défis dans ce domaine, leurs collègues pouvant aussi en bénéficier par le biais des discussions et séances de formation au sein des commissariats et brigades.

Ousmane DIAKITE/Stagiaire

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