Le danger du clivage communautaire au centre du pays : Le laxisme des autorités en cause

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Interdiction des motos et pick-up
photo à titre illustratif

Le Malien lambda s’évertue à dire que nos autorités ne s’occupent pas  de leur peuple et que ceux qui comptent pour eux, c’est  leurs poches et la fructification de leurs affaires.  Cela est une vérité indéniable  valable à tous les échelons de la gouvernance dans notre pays. 

Au plan sécuritaire, les populations se trouvant dans les régions du  Nord et celles du Centre vivent dans une insécurité permanente malgré la présence effective des Forces Armées Maliennes, Onusiennes, Françaises (Barkhane) et Africaines (G5 Sahel). Des atteintes aux droits humains comme les tueries, les viols, les arrestations arbitraires, les enlèvements de paisibles citoyens et confiscation de leurs biens en dehors de toute procédure légale, se produisent à un rythme régulier   malgré la signature de l’Accord d’Alger.

Les protestations contre cet Accord par plusieurs militants n’ont pas eu d’échos favorables. Ils ont trouvé que ce document est raciste, injurieux, ethnocentriste, humiliant, un facteur de partition du Mali, de démantèlement de notre nation. Par conséquent les patriotes Maliens et les amis sincères du Mali ont le devoir de combattre cet accord issu du processus d’Alger. Cet accord est mauvais dans  tous ses aspects, c’est un accord qui trahi la nation.

Pour rappel  l’article 26 de la constitution du 25 Févier 1992 dit que la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de referendum et qu’aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice.  Comme on peut le constater la constitution de 25 Février 1992 est assez claire dans ses principes.  En analysant son application depuis l’arrivée à la tête de l’Etat du président IBK, c’est l’accord qui prime sur la constitution. On ne rencontre nulle part au monde une telle situation.

Le régime d’IBK a tenu dés le début un discours mensonger au peuple. Pire, il a abdiqué en  remettant  le sort du Mali entre  les mains de la communauté internationale qui ne défend que les intérêts des Touaregs du Mali. Ce régime a opté pour la  politique de l’Autruche à travers la signature d’un autre  pacte dit pacte pour la paix, le 15 octobre 2018.  De mémoire de spécialistes, il y a très peu de partis politiques, de cadres, ou de leaders  qui s’étaient d’ailleurs officiellement exprimés pour dénoncer cet autre accord ayant comme but selon ses signataires de  booster la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Beaucoup d’hommes politiques ne se sont pas exprimés contre le dit nouvel accord alors qu’il est incontestable que la réelle application de cet accord aboutira :

  • à la partition et à la perte de l’indépendance du Mali et de sa souveraineté ;
  • au démantèlement de l’Etat malien et la déstabilisation de la sous-région ;
  • Aux désordres institutionnels ;
  • à l’ethnicisation, à la dislocation et à la liquidation de l’armée Nationale ;
  • à une guerre civile intercommunautaire ;
  • à la discrimination, au favoritisme et à l’impunité.

Pour ce qui est de la souveraineté, le Mali ne dispose plus de justice, de police, d’armée dignes de ce nom pour faire respecter ses lois, ses ordres et ses frontières.  Pour ne rien arranger, depuis la signature de l’accord, le 15 Mai 2015, plus d’un millier  de citoyens maliens, d’éléments des forces étrangères ont été tués  suite à des attaques devenues quotidiennes. Les écoles sont fermées totalement dans ces zones. Les FAMAS à cause du très faible niveau d’équipement sont confinées dans une position défensive meurtrière. Chaque jour que dieu fait, des soldats maliens meurent au Nord ou au Centre du Pays.

Au lieu de s’atteler à ramener la quiétude et la réconciliation véritable des cœurs et des esprits chez l’ensemble des Maliens, le régime veut au contraire, procédé à une division des siens à travers ce projet de redécoupage territorial, dans le seul but de nous éloigner des questions prioritaires.  Le régime d’IBK ignore t-il cet adage du  président Modibo KEITA  qui dit ceci : ‘’les problèmes, il faut les régler, car à force d’arrangements, on finit par déranger la République elle-même’’ ?

Egalement Lénine nous averti en ces termes : ‘’les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïfs des autres et d’eux-mêmes, tant qu’ils n’auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses et sociales à discerner les intérêts de telles ou telles classes’’.

En lieu et place des concertations nationales seules en mesures de donner à notre pays un départ vraiment nouveau, voilà qu’IBK s’affaire encore  autour de son projet de révision constitutionnelle. Sachant bien qu’il n’a aucuns intérêts dans la tenue de  ces concertations nationales, nous voila encore devant un projet de ‘’ révision constitutionnelle’’. Pour rappel le résultat de la CEN était connu d’avance, c’est pourquoi IBK l’a rejeté. Cette CEN  qui n’a rien servi pour notre pays. Il ne faut pas qu’il oubli cette pensée d’Abraham Lincoln : ‘’on peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais pas tout le peuple tout le temps’’.

Le Mali est toujours dans l’impasse, aujourd’hui plus que par le passé. Le régime IBK veut distraire encore les maliens avec cette histoire de ‘’ Conférence Sociale’’ prévue, pour Janvier 2019. Cette conférence se veut pour objectif  de juguler la crise socio-économique à multiples facettes. A moins d’une surprise agréable, la dite conférence  sera une de plus et l’impasse dans laquelle le Mali croupit restera entière.

Seydou Diarra            

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