BIA Niger sur les braises de sa future lune de miel

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La BIA Niger accumule d’année en année des pertes financières, l’obligeant à provisionner le volume de ses créances douteuses crescendo. Des informations exclusives en possession des Afriques révèlent que la banque a injecté la bagatelle de 6 milliards de fcfa. L’institution qui tient sur de mauvaises béquilles depuis plusieurs années – sous les regards impuissants de la Commission bancaire , l’autorité de régulation dans la zone Uemoa – affiche un portefeuille complètement dégradé. Les Afriques qui a eu accès en primeur aux résultats financiers 2014 peut confirmer que le Total- bilan s’établit à 150 milliards de fcfa et le Produit net brut se situe autour de 10 Mds fcfa. Grosse interrogation ? Car, ce résultat PNB ne reflète guère en réalité la santé de la banque quant on tient compte que beaucoup de charges n’ont pas été comptabilisées. Ce trou de serrure a ” dépucelé ” la splendeur de la banque qui pourtant, urbi, orbi s’est toujours positionnée comme deuxième banque du marché nigérien derrière la SONIBANK. En termes d’emplois, BIA Niger occupe la quatrième place derrière SONIBANK, ECOBANK, BOA Niger. Beaucoup reprochent aussi à l’institution bancaire de n’avoir accordé des lignes de crédits substantiels ces dernières années. Son bénéfice net après impôts fin 2013 s’était établi à 85 millions Fcfa. La vérité sur cette situation désastreuse que vit la BIA Niger résulte des pertes qu’elle ne parvient toujours à absorber. Selon nos informations, la banque devra illico presto renflouer quelque 8 milliards fcfa au sortir de l’assemblée générale du 6 juin 2015 qui réunit les 7 administrateurs de la banque. Une source autorisée a confirmé aux Afriques qu’en absorbant le déficit, BIA Niger se retrouve à moins de 10 milliards de capital détenu par l’Etat ( 43,20 % ) , l’homme d’affaires Tahirou Mangal ( 25% ) , des privés nigériens, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale Nigérienne, le groupe Sunu et Cofipa holding, propriété du Malien, Baber Tounkara. Enjeu crucial pour sa toute nouvelle directrice générale, Safietou Boulama Diori qui vendra la feuille de route de l’état aux actionnaires. Nous y reviendrons

 

PAR ISMAEL AIDARA, RÉDACTEUR EN CHEF

Les Afriques

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