La fuite d’Omar el-Béchir: une déception pour la CPI

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La fuite d’Omar el-Béchir: une déception pour la CPI
Le président Omar el-Béchir à son arrivée à Khartoum, le 15 juin 2015.
REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah

Le président soudanais Omar el-Béchir est rentré lundi 15 juin du sommet de l’Union africaine à Johannesburg sans être inquiété. Pourtant, le chef de l’Etat est recherché pour génocide par la Cour pénale internationale (CPI). Et lors de son séjour en Afrique du Sud, une décision de la justice sud-africaine lui avait même interdit de quitter le pays. Mais Omar el-Béchir est passé outre cette interdiction et a pu décoller pour rentrer au Soudan.

Dès le 28 mai, la CPI avait demandé à l’Afrique du Sud, en tant que membre de la Cour, de procéder à l’arrestation d’Omar el-Béchir s’il venait au sommet de l’UA. Pourtant, l’Afrique du Sud est passée outre ses obligations à l’égard de la Cour pénale internationale.

Au bureau du procureur de la CPI, on ne cache pas sa déception même si on refuse l’idée d’un camouflet : « C’est évidemment décevant, il y a un mandat d’arrêt. Omar el-Béchir doit être poursuivi devant la Cour pénale internationale pour des crimes très graves : crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes de génocide. Evidemment il y a une déception qu’il ait pu partir, qu’il ait pu quitter le territoire d’un Etat partie qui a une obligation vis-à-vis du statut de Rome, une obligation claire et non ambiguë, estime Pascal Turlan, membre de l’équipe du bureau du procureur de la CPI. Maintenant, cela rappelle malgré tout qu’il n’y a pas une impunité totale que des personnes comme Omar el-Béchir qui doivent rendre des comptes devant la justice ne peuvent pas malgré tout se déplacer comme ils le veulent et rester aussi longtemps qu’ils le veulent sur n’importe quel territoire au nez et à la barbe de la justice ».

Pour certains observateurs, ce départ est une nouvelle remise en cause de la CPI dont l’autorité n’a pas été respectée, ce que conteste tout de même Pascal Turlan : « Ce que ça démontre, c’est que des personnes veulent se défausser de leurs responsabilités vis-à-vis des victimes, vis-à-vis de leurs populations. Et ça démontre aussi que ces personnes sont obligées de se protéger pour ne pas rendre des comptes devant la justice. Evidemment, c’est décevant, il faut faire plus. Et nous espérons que nous aboutirons à l’arrestation un jour ou l’autre de ces personnes »……..…Lire la suite sur rfi.fr

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3 COMMENTAIRES

  1. Le respect s’acquiert par la force et l’intelligence, deux qualités qui manquent malheureusement aux Africains. L. Kirkpatrick ancien inspecteur général de la C.I.A disait dans le temps “Nous sommes les leaders du monde et nous remplissons cette mission avec nos propres méthodes, que cela plaise ou non au reste du monde”. A vous de juger.

  2. Pourquoi pas aussi Sarkozy,il à détruit la Lybie,le Mali,l’Irak……j’en passe,avec des inombrables victimes.Toujours l’Afrique victime.
    Et vous appelez ça justice,mon oeil.L’AFRIQUE DOIT SE RETIRE DE LA C.P.I.

  3. L’Afrique du Sud a bien fait de laisser partir M.le président soudanais Omar el-Béchir!La CPI n’est pas faite que pour les chefs d’Etats africains! Pourquoi personne ne parle du cas Sarkozy ou Bush qui ont provoqué la guerre en Libye et en Irak causant la perte de plusieurs milliers d’Irakiens et de libyens? Pourquoi le TPI ne va-t-il pas chercher lui-même le président soudanais Omar el-Béchir au Soudan au lieu d’attendre qu’il sort pour le capturer? Y en a marre de votre justice à 2 vitesses! Allez d’abord en Corée du nord chercher Kim Jong IL, lui qui tire sur ses ministres avec des missiles sol-air après on en parlera… 👿 😈

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