Dans un entretien accordé au média sud-africain Mail & Guardian, diffusée le 4 juin 2019, le ministre burkinabè de la Défense, Moumina Sheriff Sy, a estimé que l’opération Barkhane initiée en août 2014 par la France, avec ses ressources technologiques et militaires d’environ 4.500 hommes, aurait dû venir à bout des groupes djihadistes qui évoluent dans la région du Sahel.
«Ils ont peut-être 4.000 hommes dans la région, ils ont toutes les ressources militaires et technologiques, je suis donc surpris qu’ils n’aient pas été en mesure d’éradiquer ces groupe de terroristes. Il nous semble que, s’ils le voulaient vraiment, ils auraient pu les battre. Ont-ils un autre agenda?», s’est interrogé Sheriff Sy.
Ces propos du ministre de la Défense du Burkina, nommé en janvier 2019, semblent témoigner d’une perte de confiance dans la France. Par ailleurs, le ministre a exprimé des doutes sur les chances de réussite de la mission de lutte contre le terrorisme dévolue à la force conjointe du G5 Sahel.