Signature de l’accord aujourd’hui : Deux députés et un leader féminin en parlent !

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Après la constitution du groupe parlementaire ADEMA-PASJ / ASMA-CFP : L’ADEMA réaffirme son soutien au Président de la RépubliqueMême si certains rejettent le contenu du document, des personnalités sont animées par le sentiment de soutien de l’accord de paix et de réconciliation au Mali. Deux députés et une femme leader se sont confiés à nous.

 

Honorable Issa Togo, président du groupe parlementaire Adéma/Asma :

“Comme le président la République l’a si bien dit, il n’y a pas un accord parfait. En campagne de restitution dans ma circonscription à Koro, j’ai demandé à tout le monde de soutenir l’accord s’il permet d’amener la paix au Mali. Bien qu’il y ait des aspects dans l’accord que moi-même personnellement rejette, j’espère qu’il faut signer cet accord que la communauté internationale soutient. Il est temps que les armes se taisent afin qu’on puisse aller au développement du pays.  L’accord serait bon si les armes se taisaient, s’il permettait de faire la distinction entre les trafiquants d’armes, de drogues, des jihadistes et les indépendantistes pour que chacun réponde de ses actes devant la justice pour que la stabilisation du pays et pour une paix durable et réconciliation digne de nom.

Le Mali n’a pas les moyens d’appliquer cet accord comme telle. Il faut qu’il soit soutenu financièrement par la communauté internationale. Je soutiens l’accord malgré qu’il ne soit pas parfait et j’invite chacun à l’accepter ainsi pour la stabilité du pays”.

 

Koité Mama Doumbia, présidente de la Plateforme des femmes leaders :

“On ne soutient pas le contenu de l’accord. Nous avons pris le temps de l’examiner. Il n’arrange aucunement le Mali. Mais si le fait de le signer peut faire taire les armes et créer un espace de dialogue inclusif, nous le soutenons uniquement pour cela. Notre engagement est de soutenir les populations en souffrance.

Il est prévu dans l’accord l’organisation d’un forum national pour discuter beaucoup sur le devenir du Mali. On s’oppose à son contenu mais il quelque part pour nous un mécanisme qui va donner la chance de corriger toutes les erreurs commises dans le passé. Il y a des choses dans cet accord qui ne sont pas réalisables au Mali, nous accepterons qu’il soit signé uniquement pour que toutes les couches de la population malienne puissent s’asseoir autour d’une même table pour parler et trouver une solution aux problèmes sinon cet accord suscitera de nouvelles révoltes des autres régions ou d’autres communautés”.

 

Aziza Mint Mohamed, député de Tombouctou :

“Depuis 2012 c’est des souffrances et des violations de droits  humains, aujourd’hui je pense qu’il faut que nos enfants puisse aller à l’école, nos sœurs puisse aller dans le centre des santés, et nos jeunes puisse se procurer de l’emploi, finir avec la guerre pour le bien être de nos populations, l’accord est à salué, il faut vraiment l’accompagner le 15, pour libérer les zones qui sont sous occupations aujourd’hui, depuis la crise jusqu’aujourd’hui des enfants qui ne vont plus à l’école. avec l’embuscade tendue pour nos forces combien des morts , c’était la désolation totale, l’autre jour à Koriomé ils ont tirés à l’air, mit le feu dans l’ancien bague, cet accord qui va nous permettre de vivre en sécurité et permettre à cette population de finir avec cette psychose généralisée, nos populations sont au bout du souffle, elles sont vécues cette crise dans leur âme et chairs, elle ne peuvent plus, il faut vraiment  aller à la paix, pour combattre le seul problème du Mali le sous développement. je lance un appel à nos frères de la CMA, de déposé les armes, c’est une prière , il faut la paix pour aller dans nos commune, pour développer nos communes, nous avons besoin des routes comme tu le sais il y a pas des routes entre Tombouctou et Niafounké, entre Tombouctou et Salam, Goundam, Diré, il faut aller à cet accord qui permettra de nous mettre en sécurité et de vivre en paix, de nous réconcilier entre nous maliens donc la signature de l’accord est impératif pour nous, parler de la même voix l’avenir de nos enfants, et celui de tout le peuple et du mali tout entier, Le mali a besoin de tous ces fils et des toutes ces filles pour aller un  développement, pour répondre à notre credo, un peuple un but une foi, un mali laque, un mali de toutes les religions, de toutes les régions , du sud au nord, des noir et blancs, un mali de tous les maliens, voila de quoi nous aspirons, je suis optimiste qu’ils viennent signer pour mettre fin à la souffrance des populations”.

Propos recueillis par

Maliki Diallo

 

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1 commentaire

  1. S’agissant des négociations au Mali :
    Il n’y a pas de mal à s’autogérer…
    Les Touaregs ont luttés pendant +- 50 ans pour arriver à s’autogérer.
    Les Touaregs ont soufferts de la double mise à l’écart par la France et par les maliens et maintenant ils demandent leur part …
    La paix ne reviendra jamais à long terme qu’avec une autogestion du peuple par lui-même.
    Même au temps de la colonisation les touareg se sont autogérer malgré les pressions du gouvernement de Modibo et Moussa sur la France.
    Seuls les Touaregs qui n’ont pas de pays alors qu’ils habitent la plus grande étendue de l’AOF et ceci est un autre plan de la france pour qu’elle continue à coloniser …
    L’Algérie ne peut pas aider les Touaregs dans leur idiologie car le droit des Amazighs a été enterré la bas. C’est la même chose, on a arabisé toute la NIMUDE fief des BERBERES
    C’est mon avis: le Mali, le Niger, l’Algérie et le Maroc vont laisser des problèmes aux générations futures

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