Cheick Tidiane Seck, artiste-musicien, parrain du mois de juin de l'année de la culture : "Je n'apprends pas la musique pour quelqu'un, je l'apprends pour communiquer mes valeurs"
Le parrain du mois de juin de "l'Année de la culture", Cheick Tidiane Seck, artiste-musicien et auteur compositeur, a animé le vendredi 13 juin dernier, au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté (CAMMBFK), une conférence débat pour partager avec les étudiants ses expériences et sa vision sur les métiers de la musique.

La conférence débat s'est déroulée en présence d'Abdoulaye Diombana, conseiller technique au ministère de l'Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, Pr. Oumar Kamara Ka, directeur du Conservatoire des arts et métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté, ainsi que plusieurs acteurs de la culture et des étudiants.
Placée sous le thème : "Demain le Mali : Professionnalisation dans les métiers de la musique : Expérience de Cheick Tidiane Seck", la conférence débat a été une occasion pour "Le Guerrier" surnom de l'artiste de partager avec les étudiants du CAMMBFK ses expériences et sa vision sur les métiers de la musique.
Le représentant du ministre de l'Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, a parlé du projet "Culture Mali 2025". "C'est le discours du président de la Transition, le général d'armée Assimi Goïta du 31 décembre 2024 qui a été une source d'inspiration pour tous les acteurs culturels et au département de la Culture de bâtir un vaste programme de concrétisation de la vision présidentielle et mettant en valeur les figures emblématiques des arts et de la culture d'où le concept parrain du mois. Le choix de Cheick Tidiane Seck pour devenir parrain du mois de juin est une reconnaissance de sa contribution à la musique malienne et africaine", a-t-il expliqué.
"Le Guerrier" a parlé de son parcours, de son enfance à Ségou, en passant par Koutiala, Bobo-Dioulasso, Sikasso, Côte d'Ivoire jusqu'en Europe. "Je suis né à Ségou et après nous sommes partis à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso avec mes parents. Quelques années après, nous sommes retournés à Sikasso où j'ai été inscrit à l'école. C'est à Sikasso chez les missionnaires catholiques que j'ai appris à jouer le piano", a-t-il mentionné.
Parlant des métiers de la musique, il a insisté sur la nécessité de structurer l'environnement musical. "Pour qu'un événement soit bien coordonné et ficelé, il est indispensable de réunir divers éléments et rôles clés. Au Mali, j'ai remarqué que cela n'est pas le cas. Aujourd'hui, la musique est une industrie, il y a l'artiste, les musiciens, les arrangeurs, les distributeurs et bien d'autres choses. Il est important de tenir compte de tout cela, dès que nous nous engageons à faire de la musique. Je n'apprends pas la musique pour quelqu'un, mais je l'apprends pour communiquer mes valeurs. La musique est un outil pour passer les messages", a-t-il précisé. Et d'inviter les jeunes artistes à être des professionnels de leurs arts.
Mahamadou Traoré
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