Assemblée nationale: Questions orales pour quatre ministres

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depute pleinièreLa séance plénière qui s’est tenue le jeudi 6 novembre à l’Assemblée nationale fut intense. Le projet d’ordre du jour prévoyait quatre (4) questions orales, des questions d’actualité auxquelles les ministres Thierno Hass Diallo, Bouaré Fily Sissoko, Sada Samaké et Ousmane Koné ont levé le voile en présence du chef de gouvernement…

Jeudi 4 décembre dans la salle Modibo Keïta s’est tenue la séance de l’Assemblée nationale avec à l’ordre du jour des questions orales, des questions d’actualité et des délibérations sur des projets de lois toujours sur la table des élus. Quatre ministres, en présence du Premier ministre, Moussa Mara, chef du gouvernement, se sont pliés à la volonté des représentants du peuple.

Le premier à passer à la casserole fut le ministre Amadou Thierno Hass du département des Affaires religieuses et du Culte. Il fut interpellé par l’honorable Ilias Goro de Douentza sur l’organisation et la gestion du Hadj 2014 par la filière gouvernementale qui, à travers son intervention, a estimé que le pèlerinage ne fut qu’un fiasco. «Nous assumons les insuffisances et je vous mets à l’aise. Au prochain pèlerinage vous serez de la délégation (…) et il y aura des améliorations», a dit le ministre.  Un premier interrogatoire qui souligne que le gouvernement a failli à sa mission.

Ce fut ensuite Mme  BouaréFily Sissoko, ministre de l’Economie et des Finances d’apporter des éclaircissements sur la situation de la Base pour l’équipement des transports routiers du Mali (Betram-Sa), passée aux mains d’un repreneur. À ces questions de l’honorable Oumar Mariko élu à Kolondièba, la ministre dira qu’il était indispensable que les choses se passent dans la légalité et que c’est ce que son département s’attèle à faire. Un avis partagé par celui-ci bien que surprenant de la part de l’honorable.

Sur un tout autre plan, les ministres Ousmane Koné de la Santé et Sada Samaké de l’Intérieur seront interpellés sur deux grands thèmes liés à l’actualité au Mali : Ebola  et le Recensement à vocation d’état civil (RAVEC). Nombreux sont les députés qui interviendront sur le cas d’Ebola, des questions sur le dispositif sécuritaire, la fermeture provisoire des frontières, le laxisme du gouvernement quant au constat sur le territoire malien des malades venus de la Guinée… Ce furent des questions auxquelles le ministre fut sommé de s’expliquer. Ce fut encore de la routine, des éléments de réponses non étrangères au citoyen lambda.

Quant au RAVEC, c’est l’honorable Amadou Awa Gassama de Yélimané qui fut le premier à ouvrir les hostilités. Il dira que son interrogation porte sur les mauvaises conditions dans lesquelles se s’est déroulée la seconde phase du RAVEC. Des citoyens soudoyés par les agents de recensement, le délai de clôture dudit recensement, l’exigence d’un acte de naissance, les deux milliards prévus dans le budget 2015 pour le RAVEC, sont les préoccupations auxquelles le ministre Sada Samaké s’est vu exposé. «Un milliard neuf cent millions seront investis dans la pérennisation des cartes NINA afin de permettre aux citoyens non encore recensés de se munir d’une carte d’immatriculation nationale», a répondu le ministre. Avant de poursuivre : «L’acte de naissance, parce que nous voulons éviter la possession de données erronées et aussi ne pas permettre aux étrangers d’acquérir des documents administratifs maliens». Il terminera en rappelant que le coût total du RAVEC est de seize milliards cinq cent quatre-vingt-cinq millions (16.585.000.000 Fcfa).

Ce fut enfin le tour du Premier ministre de prendre la parole en insistant sur le fait qu’il est important de ne pas baisser la garder face à Ebola. «N’allons pas vite en besogne, nous devons toujours rester vigilants».

Sékou TRAORE

 Source : L’Oeil

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