Le nord-Mali, un déversoir de déchets toxiques ?

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Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali
Un hélicoptère Puma survole un village entre Gao et Bourem, au nord du Mali, le 17/02/13 (Pascal Gyot/AP/SIPA)

On en parle depuis un certain temps, quoiqu’avec beaucoup de retenue. Et pour cause, les soupçons d’une gigantesque opération  ‘’déchets toxiques’’ dans le septentrion malien se justifient d’autant que la présence française y est des plus discrètes. Tous les observateurs s’interrogent, en tout cas, sur la motivation qu’auraient les forces Barkhan à délimiter et à maintenir sous haute surveillance une énorme zone inaccessible à tous – aux forces régulières maliennes comme aux rebelles – dans la région de Kidal.  D’aucuns sont convaincus – non sans raison – que c’est l’usage malveillant que la France est en train de faire de l’Accord militaire imposé à notre pays à grand renfort de chantages faits aux plus hautes autorités. En tout cas, les craintes et suspicions peuvent se justifier par les innombrables convois douteux de cargaisons à perte de vue, qu’on a vu traverser le Mali du sud au nord et qu’on ne voit jamais emprunter le sens inverse. Les observateurs sont à juste titre persuadés qu’il ne s’agit point d’arsenal de guerre contre le terrorisme. Après l’épisode raté du navire au large de la Côte d’Ivoire, c’est le Mali que la crise du Nord a peut-être transformé en destination privilégiée des déchets nucléaires.

 

L’incorrigible inconstance d’Ibk

S’il est quelque chose qui fasse l’unanimité c’est sans doute la nécessité de changer Ibk. Tous comptent sur Soumeylou Boubèye Maïga pour y parvenir, en usant notamment de sa grande maîtrise de l’Etat et de son talent de faiseur de roi. On peut être tout aussi sceptique, au regard de la nature très fluctuante du roi à qui il a affaire. Et pour cause,  Ibk avait jadis résisté à toutes les tentatives de façonnement y compris au RPM où une commission spéciale avait été créée en son temps pour le gérer, à force de se heurter à la difficulté de le canaliser. Face à ses multiples défections aux réunions qu’il devait présider, le siège du parti avait été transporté à son domicile où les mêmes absences chroniques ont fini par avoir raison de l’efficacité du Bpn-Rpm. Aujourd’hui encore, la gestion de l’Etat, selon ce qu’il se raconte, est en grande partie assujettie au degré de disponibilité de son premier responsable. Une nette amélioration est constatée depuis l’arrivée de Boubèye aux affaires mais les spécialistes des équations Ibk continue de craindre une rechute. A l’intéressé de les rassurer.

Les vaches grasses de la famille judiciaire

S’il est un milieu où les élections locales sont prisées c’est sans doute celui de la famille judiciaire. Peut-être même plus que dans celui des protagonistes directs du jeu électoral, en l’occurrence les acteurs politiques. Et pour cause, les élections du genre, les communales notamment, sont celles  qui impliquent le plus de segments de la justice. Non seulement parce que les recours se comptent à la proportion des listes, mais aussi parce que la compétition se joue autant sur le terrain arbitral que sur l’arène électorale. Il en résulte logiquement une saison des vaches grasses tant pour des avocats que pour des magistrats. Les uns pour faire annuler ou défendre des listes contre les tentatives de disqualification, les autres pour trancher des litiges. Pas forcément sur la base du droit, quand on sait que les argumentaires souvent tirés par les cheveux en disent suffisamment long sur la motivation vénale de la plupart des décisions de justice afférentes aux contentieux électoraux.

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a pas mille explications à interdire une partie d’un territoire à un pays: déchets toxiques, mines explorées et ou exploitées, armes cachées. L’affaire du navire toxique Probo Koala en RCI, les déchets nucléaires dans le Sahara algérien par le passé, en Guyane, etc. C’est le danger d’avoir des voyous à la tête d’un pays occidental ou africain.

  2. Le problème n’est pas la franSS et ses “déchets toxiques”…
    Car le loup reste et restera loup, la hyène reste et restera hyène…
    Cela fait des siècles que la franSS commet des crimes en Afrique en toute inpunité…
    Je me rejouis que ertains pays ont dégagé la franSS et pris leur destin en mains: Rwanda, algérie…
    Mais le reste de l’afrique francofolle reste noyé dans le dangadenya!!!

    Notre problème est le fougarideya, la soumission et la corruption de nos dirigeants maliens, c’est à eux qu’il faut demander des comptes!!

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