1er tour de l’élection présidentielle : 15 candidats dénoncent des irrégularités et craignent le pire si rien n’est fait

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Le mercredi 1er Aout 2018, s’est tenue à la Maison de la presse une conférence de presse. L’objectif était pour les 16 candidats, mais suite à un communiqué le candidat Cheick Modibo Diarra se désolidarise de ce nouveau groupe, qui dénonce l’élection présidentielle du 29 juillet passé.

Dans une déclaration lue par Modibo Koné, ces 15 candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 passé, dont Mohamed Ali Bathily, Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Mamadou Igor Diarra, Dramane Dembélé, Housseiny Amion Guindo, Modibo Kadjoké, Modibo Koné, ChoguelKokalla Maiga, Oumar Mariko, Kalfa Sanogo, Mamadou O. Sidibé, Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Hamadou Touré soussignent de rappeler les discussions du 28 juillet 2018 avec Monsieur le Premier ministre autour du fichier électoral qui n’ont fait, à ce jour, l’objet d’aucune évaluation ; de rappeler aussi les graves accusations de corruption formulées contre la Cour Constitutionnelle qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti, alors même que Madame le Président de ladite Cour est longuement intervenue le 30 juillet 2018 sur les antennes d’une radio locale ; de rappeler enfin que la même Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet sur l’élection du Président de la République, un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect du droit ; de constater les graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire national à savoir entre autres : l’Utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, Candidat à sa propre réélection ; la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale notamment par les médias publics ; le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées ; la corruption et l’achat du vote des électeurs à ciel ouvert ; le bourrage d’urnes et l’attribution de résultats fantaisistes à des candidats ; l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la Loi électorale ; l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées ; le non affichage des listes électorales devant certains bureaux ; l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote ; le port de T-Shirts et casquettes par les partisans du candidat Ibrahim Boubacar KEITA au cours notamment de son meeting électoral tenu le 23 juillet 2018 à Libreville (Gabon) et les graves perturbations des opérations électorales au Gabon et en France. Ils constatent par ailleurs que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées.

Ainsi, ces candidats demandent, dans cette déclaration, l’évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018 ; la publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote ; la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote ; le démenti par la Cour Constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire ; la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote où l’élection n’a pu se tenir le 29 juillet 2018.

« Nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités énoncées ci-dessus ; nous appelons les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité nos observations et critiques », assènent-t-ils.

Par ailleurs, il est à souligner qu’à cette déclaration certains candidats dont leur nom cité en dessus se sont désolidarisés de ce groupe.

M. TRAORE

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