51ème anniversaire aux couleurs des élections de 2012 : La face cachée d’une succession à haut risque ?

22 Sep 2011 - 00:00
22 Sep 2011 - 00:00
 0

De plus en plus, en Afrique, les présidents sortants se soucient de leur succession à la tête de l’Etat. ATT, aujourd’hui, ne fait pas exception à la règle et cela le préoccupe plus qu’il ne le laisse paraître, croient savoir certains. Mais officiellement, il affirme ne pas avoir de dauphin.

Au terme de la présidentielle, à quelles ‘’mains sûres’’ va-t-il transmettre le flambeau ? Qu’est-ce qui pourrait se passer dans les semaines, mois à venir ? Le jeu à bien des égards paraît bien compliqué. Le Challenger a choisi quelques personnalités (candidat potentiel ou déclaré) avec qui, il faudra compter dans la succession d’ATT qui relègue cette année tous les sujets brûlants au second plan.

Ibrahim Boubacar Kéïta : le rêve d’un sacre présidentiel !

Né le 29 janvier 1945 à Koutiala, Ibrahim Boubacar Kéïta a fréquenté le lycée Janson de Sailly à Paris avant d’atterrir au lycée Terresson de Fougères (actuel Askia Mohamed). Pour ses études supérieures, IBK séjourne successivement à la Faculté des lettres de l’Université de Dakar, à la Faculté des lettres de Paris Sorbonne et à l’Institut d’histoire des relations internationales contemporaines (IHRIC). Il obtient une maîtrise d’histoire et de sciences politiques et un Dea en politique internationale et en relations internationales. Chargé de recherches au Cnrs de Paris, il enseigne les systèmes politiques du tiers-monde à Paris Tolbiac. De son retour au bercail, il est conseiller technique principal du Fonds européen de développement. Par la suite, il est directeur d’Antenne de l’Ong ‘’Terre des hommes France’’ qui couvre en plus du Mali, le Niger et le Burkina-Faso.

Militant actif du mouvement démocratique, IBK est nommé conseiller à la présidence, ambassadeur du Mali en Côté d’Ivoire, au Gabon, au Niger et au Burkina avec résidence à Abidjan,puis  ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Le 4 février 1994, IBK succède à Me Abdoulaye Sékou Sow à la tête de la primature. Il prend alors la direction du parti au pouvoir, l’Adema qu’il quitte en 2001 pour fonder le Rassemblement pour le Mali (Rpm). Sans surprise, il brigue en 2002 la présidence de la République. IBK dont les partisans crient au vol de leur victoire, se classe 3ème avec 20,52% des suffrages. La même année, il est élu député avant de devenir le président de l’Assemblée Nationale. En 2007, IBK se présente une deuxième fois à l’élection présidentielle. Cette fois, il est 2ème avec environ 19%. Malgré des difficultés, il arrive à se faire élire député pour un second mandat. S’il est impossible d’imaginer une autre candidature au Rpm que celle de son président, il faut aussi admettre que 2012 marquera une étape décisive dans la vie politique d’IBK. Ce ‘’ pur’’ et ‘’dur Malinké’’ bénéficie d’une grande sympathie et de beaucoup d’admiration au sein de la classe politique. Ses qualités et son style de baroudeur militent en sa faveur.

Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise : un homme politique aguerri !

Diplômé en Administration publique et en management des projets internationaux, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise  est administrateur-civil de classe exceptionnelle. Il a servi au gouvernorat de Kayes et de Bamako avant de devenir directeur de cabinet au Conseil économique, social et culturel sous le règne du général Baba Diarra. Par la suite, il est nommé directeur général de la Caisse des retraités. C’est à ce poste qu’il a été traîné dans la boue avant d’être blanchi par la justice.

Sur le plan politique, celui qui se veut être un démocrate orthodoxe est l’un des hommes politiques les plus habiles de notre pays. Membre fondateur du Parti pour la Démocratie et le Progrès (Pdp), il crée le 15 janvier 1995, sa formation politique, la Convention sociale démocrate (CDS Mogotiya). L’énigmatique Blaise Sangaré imprime son style et sa griffe en inventant un concept propre à lui, le ‘’Mogotiya’’.

Négociateur politique hors pair, il a joué, pendant la grave crise politique de 1997, un rôle extrêmement important au nom de la CNDP en essayant de rapprocher les positions de la majorité et celle de l’opposition radicale.

Plus qu’un habitué, Blaise Sangaré aime les duels à haute intensité. Et surtout dans son fief imprenable et incontesté, le Banimonotié. L’enfant chouchou de Bougouni est l’un des rares chefs de partis, pour ne pas dire le seul, à être attirer par un mandat de conseiller national. Tout un symbole dans le pays où les leaders préfèrent rentrer par la fenêtre réglementaire plutôt que par la porte de la légitimité politique. Doté d’un courage politique exceptionnel, Blaise assume et défend toujours avec conviction toutes ses prises de positions. En 2012, il serait à sa troisième tentative après celle de 2002  et 2007.  Interrogé récemment par un confrère sur sa candidature, il a répondu que la surprise serait sa ‘’non candidature’’. Mais chez ce leader pragmatique et beau parleur, c’est le fonds qui manque…..

Tiébilé Dramé : pragmatisme et intelligence comme atouts !

Né le 5 juin 1955 à Nioro du Sahel, Tiébilé Dramé est le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) depuis le départ de Pr Yoro Diakité. Ministre des Affaires étrangères entre 1991 et 1992, il fut ministre des Affaires étrangères sous la transition puis ministre des Zones arides et semi-arides (1996-97). Cet ancien leader estudiantin (il fut secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali Uneem en 1979-80) fut emprisonné pour ses activités de contestation. Il emprunte le chemin de l’exil. Diplômé de l’Ecole normale supérieure de Bamako, il est titulaire d’un Dea en histoire de l’Afrique de l’Université de Paris I.

D’Amnesty International à l’Organisation des Nations Unies, Tiébilé Dramé fut plusieurs fois médiateur et observateur dans plusieurs pays du monde. Ce qui fait dire à certains que le président du Parena est un homme de réseaux.

Ses amitiés à l’échelle internationale, son souci affirmé de l’ancrage démocratique et son parcours font de lui, l’une des figures de proue de la classe politique. Il est réputé pragmatique et intelligent. L’enfant terrible de Nioro du Sahel a été deux fois candidat à la présidentielle. En 2002, il s’est classé 4è avec 4,25%. Avec 2,95 % il a été 3ème en 2007. Sauf un coup de théâtre, Tiébilé Dramé portera les couleurs du parti du bélier blanc dans quelques mois.

 

 

Me Mountaga Tall : un homme politique éloquent et séduisant !

Né à Ségou le 10 décembre 1956, Me Mountaga Tall est un ancien élève coranique. Par la suite, il fréquenta l’école occidentale en 1963, soit trois ans après l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale.

Ancien pensionnaire du lycée Askia Mohamed, il poursuit ses études à l’Université de Dakar. Il sort en 1980 avec une maîtrise en Droit international public et un Dea.  En 1982, il obtient son diplôme d’études approfondies d’enseignement en histoire du Droit. Le jeune juriste s’inscrit au barreau de Dakar avant de venir exercer son talent à Bamako.

Me Tall est l’une des figures emblématiques du mouvement démocratique qui a joué un rôle décisif dans l’avènement de la démocratie au Mali. Député à l’assemblée nationale où il est à sa troisième législature, Me Mountaga Tall n’a jamais été tenté à une fonction nominative comme celle de ministre ou de premier ministre. Vice-président de l’Assemblée Nationale, il suit son destin politique. En 1992 aux premières élections pluralistes depuis la chute de Moussa Traoré, il arrive à la ‘’pire des places’’ celle de troisième (11,41%) derrière feu Téoulé Mamadou Konaté (14,51%) et Alpha Oumar Konaré. Le plus jeune des candidats à cette élection (il avait 35 ans), demeure aujourd’hui l’un des hommes politiques les plus séduisants.

En français comme en langue nationale bamanan, les  interventions de l’avocat séduisent par leur pondération et la brillante éloquence. La lecture des résultats des différentes élections donne l’impression que les efforts de ce brillant avocat ne sont pas récompensés.

Choguel Kokalla Maïga : l’apôtre de la réhabilitation de Moussa Traoré !

Né vers 1958 à Tabango dans le cercle d’Ansongo, Choguel Kokalla Maïga est le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (Mpr), un parti né sur les cendres de l’ancien parti unique Udpm. Apôtre de la réhabilitation du régime Moussa Traoré dont il demande un inventaire critique et honnête, Choguel Maïga a un passé de militantisme que l’on peut qualifier de riche. Secrétaire général de l’Union des étudiants et stagiaires maliens en Union soviétique (Uesmus), il a été membre du bureau exécutif national de l’Union nationale des jeunes du Mali en charge des questions scolaires et universitaires.

Après la chute du régime de Moussa Traoré, qu’il continue de défendre bec et ongles, le jeune Maïga devient  président de la Jeunesse unifiée du Mali (Jum), une organisation politique des jeunes Maliens. Poids lourd de l’opposition radicale aux premières heures de la démocratie malienne, Choguel fait partie des leaders politiques arrêtés et emprisonnés par le régime d’Alpha Oumar Konaré. Comme conséquence logique, ils boycottent la présidentielle de 1997. Mais en 2002, Choguel qui est sur la ligne de départ forme avec certains le regroupement Espoir 2002.  Au second tour, il soutient le candidat Amadou Toumani Touré qui le nomme plus tard au poste de ministre du Commerce et de l’Industrie. En 2007, au nom du consensus, il refuse de briguer à l’instar de plusieurs autres responsables la magistrature suprême. Après la réélection d’ATT, il quitte le gouvernement pour occuper le poste de directeur général du Comité de régulation des télécommunications (Crt).

De l’avis de nombreux observateurs politiques, ses prises de positions paraissent soigneusement calculées. Mais celui dont on loue le réalisme politique serait à la recherche d’un fief politique où son leadership ne souffrirait d’aucune ambiguïté. 

Pr. Dioncounda Traoré : patience et sagesse comme fil conducteur !

Candidat de l’Adema investi officiellement depuis le 30 juillet 2011 par une conférence nationale extraordinaire de la formation politique la plus puissante du Mali, l’honorable Dioncounda Traoré (né le 23 Février 1942 à Kati) est professeur de mathématique. La vie de ce professeur qui préside aux destinées de l’Assemblée Nationale a été fortement marquée par des activités politiques et syndicales. Entre 1990-1991, il a été vice-président chargé de la Presse et de la Formation de l'Alliance pour la Démocratie au Mali (Adema). Après mars 1991, il devient deuxième vice-président du Parti Adema-Pasj et en septembre 1994 il assure le poste de premier vice-président du Parti des Abeilles. En effet, il a la commande du Parti Adema-Pasj depuis 2001. Sa vie syndicale a été aussi riche que sa carrière administrative. En 1980, il a été arrêté pour activité syndicale, déportée dans le Nord du Mali et suspendu de ses fonctions jusqu'en 1982. Entre 1992-1997, il fut respectivement ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Modernisation de l'Administration, ministre d'Etat, ministre de la Défense, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, des Maliens de l'Extérieur et de l'Intégration africaine. Le Pr. Dioncounda Traoré est titulaire de trois Dea (en Analyse Numérique, en Algèbre, et en Analyse fonctionnelle et topologie algébrique). Il a fait une thèse de doctorat de spécialité en mathématiques. Dioncounda Traoré a aussi une formation militaire en parachutisme.

Elu deux fois député dans la circonscription électorale de Nara, il serait à sa première expérience en 2012.

Modibo Sidibé : un homme énigmatique !

Sa mise à la retraite anticipée par le président de la République, à sa propre demande, lève le voile sur les ambitions présidentielles de cet homme au parcours extraordinaire. Né à Bamako le 7 septembre 1952, Modibo Sidibé est inspecteur général de police. Il est titulaire d’un doctorat en sciences pénales et criminologie, d’un diplôme d’études approfondies en théorie politique, d’une maîtrise en droit public et d’un diplôme de l’école nationale de police.

Il a également travaillé pour le ministère de la Défense. En 1991, Modibo Sidibé, alors directeur de cabinet du ministre délégué à la Sécurité intérieure, est nommé directeur de cabinet d’Amadou Toumani Touré, président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP), après la chute du régime de Moussa Traoré. En avril 1992, il entre au gouvernement en tant que ministre de la Santé, de la Solidarité et des Personnes âgées. Il est reconduit à ce poste dans les gouvernements successifs jusqu’au 16 septembre 1997, date à laquelle il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le 9 juin 2002, après l’élection du président de la République Amadou Toumani Touré, Modibo Sidibé est nommé secrétaire général de la présidence de la République. Il occupe cette fonction jusqu’au 29 septembre 2007. Il est alors nommé premier ministre. Pendant trois ans et quelques mois, il coordonne l’action gouvernementale qui tire sa substance du Programmet pour le développement économique et social (Pdes) du Président ATT. Depuis longtemps déjà, on savait que Modibo Sidibé dont la galaxie se mettait en place caressait le rêve de la fonction présidentielle.

Madani Amadou Tall : un jeune loup aux dents longues !

Madani Amadou Tall, président du parti Avenir et Développement du Mali (ADM) aura 44 ans en 2012. Son parcours force le respect. Brillant économiste, il est diplômé de la prestigieuse Université Johns-Hopkins de Washington. On retient que le jeune Tall qui rêve de briguer la magistrature suprême est titulaire d’une licence en sciences politiques, d’un diplôme de finance de marché et d’un master en politiques économiques internationales. Pendant ses quinze ans d’expérience aux Etats-Unis, il devient l’un des africains les plus en vue, jusqu’à devenir vice-président d’une filiale du groupe Bank of America. Depuis 2002, il est conseiller aux affaires économiques à la Présidence de la République. Habitué des grands dossiers très stratégiques, Madani Tall, homme de devoir, est aussi porteur de véritables projets. A Koulouba, il a trouvé un terrain propice pour faire avancer ses ‘‘idées progressistes''.  Homme libre, trop libre même, mais ferme dans sa conviction, Madani Tall a fait montre de sa capacité de gestion à la maîtrise des missions à lui confiées par le président ATT. Humaniste dans l’âme, le président de l’ADM a une foi absolue en l’homme.

Celui que l'on juge ''trop technocrate'' au Palais de Koulouba ne cache pas ses ambitions politiques. En descendant sur le terrain pour écouter les populations, échanger  avec elles et intégrer leurs préoccupations, Madani Tall s’est positionné comme un  leader de proximité.

Soumana Sacko : un technocrate réputé brillant !

Ancien premier ministre sous la transition, Soumana Sacko est né vers 1949. De son parcours au sein de l’administration malienne, on retient qu’il fut nommé le 20 février 1987 par le général dictateur Moussa Traoré, ministre des Finances, du Commerce et de l’Economie.  Et il a engagé une lutte farouche contre la corruption. Mais, soumis à de fortes pressions, l’homme est contraint de démissionner. Il part alors servir aux Nations Unies jusqu’à la chute du régime de Moussa Traoré. Les nouvelles autorités aux quelles qui il envoie une lettre de félicitations lui font appel et le désignent premier ministre, chef du gouvernement.

Sa rigueur et son exigence des résultats dans le travail, son sens de la responsabilité et du respect du bien public, ont permis de redresser en moins de deux ans un Mali qui sortait de vingt-trois ans d’impunité et de gabegie dues au régime Moussa Traoré. Depuis la fin de la transition, Zou, comme l’appellent ses partisans, s’est éloigné du pays. Son dernier poste occupé à l’échelle internationale est celui de secrétaire exécutif de l’African Capacity Building Foundation (Acbf). Depuis son retour d’Hararé où se trouve le siége de cette institution, Zou a regroupé des partisans d’abord au sein d’un club de soutien en son nom. Par la suite, le club a été transformé en parti politique, la Convention nationale pour une Afrique solidaire Faso Hèrè (CNAS-Faso Hèrè).

Ce technocrate réputé brillant, jamais mêlé à  un scandale d’Etat, n’a jamais brigué une fonction élective au Mali. Donc, en 2012, il serait à sa toute première sollicitation du suffrage de ses concitoyens.

Soumaïla Cissé : la longue marche vers Koulouba !

Investi hier 18 septembre, à l’occasion d’une cérémonie grandiose, candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) dont il est le parrain, Soumaïla Cissé reprend sa longue marche vers le palais de Koulouba. Et cela après son échec de 2002. En plus de son passage à la Compagnie malienne pour le développement du textile, Soumaïla Cissé a été président directeur général de l’Agence de Cession immobilière (ACI). Ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), Soumaïla Cissé a été secrétaire général de la présidence de la République avant d’endosser ses costumes ministériels. Ministre des Finances et du Commerce pendant 6 ans, il est nommé le 21 février 2000 super ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme. En 2001, désigné candidat de l’Adema à l’élection présidentielle de 2002, il quitte le gouvernement pour se consacrer exclusivement à sa campagne. L’enfant de Nianfunké (région de Tombouctou) arrive au second tour mais perd contre le candidat ATT.

Choqué par le comportement de certains barons de la ruche, Soumi champion fonde avec ses partisans en 2003 une nouvelle formation politique : Union pour la République et la Démocratie (Urd). Né le 20 décembre 1949 à Tombouctou, cet ingénieur informaticien de formation peut compter sur son réseau à l’échelle internationale dans la course pour Koulouba.

Dr Oumar Mariko : le 3ème essai du candidat des pauvres !

Médecin de formation, Oumar Mariko est un homme politique malien né le 4 février 1959 à Bafoulabé. Son engagement remonte à l’époque où il était lycéen puis étudiant. Il a en effet exercé des responsabilités au sein de l’Union des élèves et  étudiants du Mali (UNEEM) au lycée de Dioïla de 1976 à 1977 et au lycée de Badalabougou entre 1978 et 1979. Il est membre du bureau de coordination de l’UNEEM de 1979 à 1980. Membre fondateur de l’Association des élèves et étudiants du Mali, il en devient le secrétaire général entre 1990 et 1992. Il participe activement aux manifestations contre le régime de Moussa Traoré en 1991 et participe au Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) pour le compte de l’Association des élèves et étudiants du Mali. En 1996, il fonde un parti politique, Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI). À l’élection présidentielle de 2002, il obtient 0,88 % des voix au 1er tour. En 2007, il améliore son score en se classant 4ème avec 02,72 % des voix. La même année, il est élu député à l’Assemblée nationale dans la circonscription électorale de Kolondiéba.

Le 26 juin 2011, il est investi à l’unanimité par les délégués de la 2e session ordinaire du Comité central du parti SADI comme candidat à l’élection présidentielle malienne de 2012. Oumar Mariko est depuis 1995, directeur général du réseau des radios privées et Kayira.

Hamed Sow : le joker caché du Pdes !

Né vers 1953, Hamed Sow est un ancien étudiant de l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN). A la sortie de cet institut, il est consultant économique au groupe SEMA METRA de 1983 à 1985. A partir de 1983, Sow ouvre une parenthèse en entrant à l’Université Paris-Dauphiné où il termine avec un doctorat en économie de la production. De 1986 à 1992, il est économiste principal au SEED Cabinet. En 1989, il cumule cette fonction avec celle de conseiller technique principal au projet « Energie II ». Il est le responsable de la région Afrique de l’Ouest et coordinateur de l’Afrique Centrale au Centre pour le développement de l’entreprise (CDE) de 1992 à 1997. Pendant un an, de 1998 à 1999, il est le chef Division des services techniques et le réseau UE au CDE. De 2000 à 2005,  il fut le chef Division des projets et des pays ACP Réseau au CDE. En 2005, il est désigné directeur du CDE avant de démissionner un an plus tard. Sa gestion fait l’objet d’une enquête. Hamed Sow est cité comme le père du Projet pour le développement économique et social (Pdes), socle de la réélection en 2007 du Président de la République, Amadou Toumani Touré. Dans le premier gouvernement du second mandat d’ATT, Hamed Sow dont le nom est cité comme premier ministre hérite du département en charge des mines, de l’énergie et de l’eau. Il démissionne de ce poste le 29 septembre 2008 à la veille de la visite du commissaire européen, Louis Michel. Conseiller spécial du président de la République, Hamed Sow, portera probablement les couleurs du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes).

Dr Cheick Modibo Diarra : un  navigateur dans l’arène politique !

Cheick Modibo Diarra est né en 1952 à Nioro du Sahel, au Mali. Après son baccalauréat au Lycée technique de Bamako, Cheick Modibo s’envole pour Paris où il étudie les mathématiques, la physique et la mécanique analytique à l’Université Pierre et Marie Curie, puis l’ingénierie aérospatiale aux États-Unis à Howard University (Washington D.C.). Il est recruté par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa. Ici, il participe à différents programmes : Magellan vers Vénus, Ulysses vers les pôles du Soleil, Galileo vers Jupiter et Mars Observer et Mars Pathfinder vers la planète Mars. Il est directeur du programme Mars Exploration Program Education and Public Outreach ("Mars Outreach") de la NASA. En 1999, il crée la Fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement. Le 20 février 2006, Microsoft a annoncé la nomination de Cheick Modibo Diarra au poste de président de Microsoft Afrique. Gendre de l’ancien chef de l’Etat, Moussa Traoré, il a fondé tout récemment le Rassemblement pour le Développement du Mali. Ce qui lève toute ambiguïté sur les ambitions politiques, voire présidentielles.

Me Mamadou Gakou : le ticket de la Copp !

Son retrait du groupement des Partis unis pour la République (Pur) prouve à suffisance que Me Mamadou Gakou portera les couleurs de la Convention parti du peuple (Copp) en 2012. Ancien député à l’Assemblée nationale, et ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle en 2002, Me Gakou a redynamisé la Copp depuis quelques mois pour se positionner dans la perspective de la prochaine présidentielle. Il bat le rappel de ses troupes en descendant à la base.

Kassoum Coulibaly : un panafricaniste dans la course !

Il a été l’un des premiers candidats à faire part de son intention de briguer la magistrature suprême. A 35 ans, cet expert des questions de jeunesse est  fondateur du Groupe du Développement de l’Afrique (GDA), du Centre Africain de la Jeunesse (CAJ) et du Centre Africain de la Femme (CAF). Il est aussi consultant en création et développement d’entreprises. Le jeune Coulibaly totalisera plus de 20 ans d’expérience dans les mouvements associatifs de jeunes aux niveaux national et mondial. Chercheur et écrivain, il est auteur de plusieurs ouvrages.

Bamby Gagny Kiabou : un fils de l’Usrda !

En 2012, Bamby Gagny Kiabou aura 52 ans. Jusque-là méconnu du grand public, il a créé la surprise en déclarant sa candidature en 2009. Ancien secrétaire général de la section USRDA des Maliens de Côte d’Ivoire, ce juriste de formation, est le président de la Convention de Réflexion et d’Action pour le Mali (COREAM). Bamby Gagny Kiabou compte sur son projet de société, ses militants et sa stratégie politique pour devenir le troisième président démocratiquement élu du Mali.

Mamadou Djigué : des affaires à la politique !

Titulaire d’un diplôme en ‘’Business management’’ obtenu en Angleterre et aux Etats-Unis, Mamadou Djigué est le fils de l'un des plus grands opérateurs économiques du Mali, Amadou Djigué. Mamadou Djigué ou encore Diaff qui aura 35 ans en 2012 est candidat à la succession d’ATT. Très ambitieux, Diaff est très engagé pour la cause de la jeunesse malienne. En témoigne le parrainage ou l’organisation de plusieurs activités sportives ou culturelles.  Ce 22 septembre, il lance au Centre international des conférences de Bamako son parti.

 

Aboubacar Macalou : de la retraite  à la conquête du pouvoir !

Né le 24 octobre 1954 à Bamako, Aboubacar Macalou se veut être un autodidacte. Il est titulaire de plusieurs diplômes en banque dont un Certificat d’Aptitude professionnelle en banque au Centre de Formation Professionnelle (CFP) Spécialité employé de banque, un Brevet professionnel d’Employé de Banque du Centre de perfectionnement professionnel pour Employé de banque, un diplôme d’études supérieures en banque. Depuis 26 ans, il est syndicaliste. Acteur du mouvement démocratique,  il est chargé de mission de 1993 à 2003. De 2003 à 2006, il est coordinateur de la Cellule économique et emploi avant d’être consultant national PNUD/ODHD. De 2006 à 2010, il est deuxième Conseiller de l’Ambassade du Mali à Tunis. Ce retraité a déjà annoncé sa candidature.

Housseini Amion Guindo : une étoile qui monte mais …

Housseini Amion Guindo incarne la nouvelle génération de leaders politiques. Président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), dont la devise est « Comptons sur nos propres efforts », il est à son deuxième mandat à l’assemblée nationale. La Codem a créé la surprise quelques mois après sa naissance en enlevant près de 445 conseillers communaux aux dernières joutes électorales. Des performances qui ont certainement amené des observateurs de la scène politique à prendre au sérieux son président. La candidature de ce jeune diplômé de l’ENSUP, série histoire et géo, sera sans doute attendue par les militants de son parti. Actuellement, il est le candidat des partis unis pour la République « Les Pur ».

Moussa Mara : une  popularité à répandre au-delà de la Commune IV !

L’actuelle maire de la Commune IV du District de Bamako, non moins président du Parti ‘’Yelema’’ Le Changement, est né le 02 Mars 1975. Après son diplôme d’étude fondamentale, il poursuit ses études au Lycée Askia Mohamed en  série sciences exactes. Déjà titulaire du BTS (Brevet de technicien supérieur) en 1994, il décroche fin 1996, le diplôme d’études supérieures comptables et financières DESCF. A 22 ans, il devient expert-comptable stagiaire en 1997 et expert-comptable diplômé en 2000. Il travaille au sein de la société d’expertise comptable DIARRA. Moussa Mara a été inscrit à l’ordre des experts-comptables en 2000 pour devenir en 2002 le secrétaire général de l’Ordre.

Il a réussi à faire de la Commune IV son bastion électoral. Il a pris ses distances avec  les Pu).

Jeamille Bittar :  le cheval blanc de San à la conquête…!

Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) depuis 2002, Jeamille Bittar est un homme d’affaires passionné de la chose politique. Le jeune homme qui ambitionne de briguer la magistrature suprême au Mali, a connu une ascension fulgurante. Après un cuisant échec aux élections législatives de 2007, il prend sa revanche en devenant le président d’une institution de la République en l’occurrence le Conseil économique, social et culturel. A ce titre, il sillonne le pays et part à la rencontre de la population. L’adhésion du cheval blanc de San au parti fondé par les amis du président ATT est venue prouver encore une fois de plus l’ambition de Jeamille Bittar. Premier vice-président du Pdes, il a commencé déjà à placer ses pions et à mobiliser ses troupes dans la perspective de la présidentielle de 2012. Pour le contrôle du Pdes, la lutte risque d’être rude entre lui et Hamed Sow.

Cheick Boukadary Traoré : il s’installe peu à peu !

Fils aîné de l’ancien dictateur, Moussa Traoré, Cheick Boukadary Traoré va porter les couleurs de la formation la Convergence Africaine pour le Renouveau (CARE) à la présidentielle de 2012. Cheick Boukadary Traoré a beaucoup évolué à l’extérieur notamment aux Etats-Unis d’Amérique.  Il réfute l’héritage politique de son père et se positionne comme un homme de rupture. Cheick Boucadary Traoré est le Directeur général fondateur de TANEX Corporation (TANEXCO), une société d’ingénierie financière. Il a quitté le Mali en 1983 avec une bourse du gouvernement canadien, pour le Canada où il a fait son premier cycle universitaire avant de poursuivre ces études aux États-Unis. Il est titulaire d’un DEC en administration Générale et d’un Master en Business administration.

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0