AN II de la CR Faso Gnetaga : « ATT a fini par annoncer son départ, puisqu’il n’a aucune autre alternative », dixit Ousmane N’Diaye
La Convention pour la renaissance (CR Faso Gnètaga), un parti créé par les jeunes et essentiellement composé de jeunes, a célébré son deuxième anniversaire par l’organisation d’un grand meeting à Ségou le dimanche 19 juin dans la salle « Mieru Ba ». Pour la circonstance, militants et militantes du parti, du sommet comme de la base, avaient massivement fait le déplacement dans la « Cité des Balanzans ».
Pour rappel, ce parti créé par des jeunes très engagés pour la cause du Mali a été porté sur les fonts baptismaux le 13 juin 2009 à la Bibliothèque nationale. C’est un jeune parti né de six longues années de réflexion sur la situation politique, économique, sociale, culturelle et sportive et créé par Ousmane N’Diaye et ses camarades.
La Convention pour la renaissance est un parti qui s’inscrit dans une logique de mouvement social populaire d’opposition et qui se propose de faire la politique autrement en vue d’être une alternative politique pour l’ensemble du peuple malien. Pour cela, le parti se donne des moyens intellectuels, matériels et financiers pour contester les mauvaises pratiques de la vie politique au Mali. C’est pourquoi il préconise le dialogue sous toutes ses formes au Mali. Depuis sa création, le jeune parti en question s’est fixé comme objectifs de participer au développement économique, social, politique, culturel et sportif du Mali ; de rassembler les Maliens, partout où ils se trouvent, autour d’un projet d’avenir ; et de lutter contre l’exclusion, la corruption et les maux qui minent notre société. A ces objectifs, il faut ajouter le renforcement de l’Etat de droit, la formation et l’information des citoyens sur leurs droits et devoirs, et la conquête du pouvoir pour apporter ce changement.
Pour le Secrétaire général du parti, Ousmane N’Diaye, c’est face à la montée du mensonge, du vol, de l’injustice sociale et surtout la renonciation à une vie politique digne que son parti a décidé de faire son apparition pour venir au secours du peuple malien. « Face à un Président épuisé, un gouvernement incompétent qui succède à un autre, une Assemblée nationale sans mission, nous nous retrouvons dans un Etat piégé », a-t-il laissé entendre avant de poursuivre que « le laxisme a conduit le pays dans l’incivisme et l’injustice intégrale ». Et Ousmane N’Diaye, de poursuivre : « Nous avons passé de la spéculation foncière au banditisme foncier, des pots de vin à des briques de vin sur les marchés publics, de la méritocratie au favoritisme ». Il a indiqué que pour combattre ces pratiques, il faudrait une force politique comme la CR Faso Gnètaga qui compte rassembler les forces vives nécessaires à ce combat.
M. N’Diaye expliquera également que dès le 13 juin 2009, son parti, par sa volonté politique, a déclaré qu’il existe deux camps politiques au Mali : il s’agit, selon lui, du camp de l’échec, du désespoir, de l’accaparement des fonds de l’Etat, et du camp de la victoire, et de la refondation d’une République solidaire dans une démocratie populaire et intégrale. A ses dires, son parti appartient à ce deuxième camp qui est celui de l’espoir et de la rénovation politique, puisque la CR Faso Gnètaga propose de faire la politique autrement. Aux yeux du premier responsable du parti, il y a trop d’injustices, de détournements de fonds, d’expropriations foncières, d’impunité et de laisser-aller au Mali. Aussi, son parti se propose de lutter contre toutes ces pratiques qui minent notre société. « Il y a des autorités au Mali, mais pas d’autorité d’Etat », a-t-il laissé entendre.
Touchant du doigt la question des élections de 2012, Ousmane N’Diaye a souligné : « Les intentions du Général Président, pour la prolongation ou non de son mandat, n’intéressent pas la CR Faso Gnètaga, et surtout les annonces des candidatures spontanées et nécessiteuses. ATT a d’ailleurs annoncé son départ, car il n’a aucune autre alternative ». Et d’expliquer : « On n’ira pas aux élections pour élire n’importe qui et n’importe comment, car le temps est venu de poser les problèmes de fond », avant d’ajouter que les conditions d’organisation doivent être revues pour mettre fin à 15 ans d’élections galvaudées. « Une organisation sérieuse nécessite une nouvelle liste électorale fiable, avec tous les matériels qui vont avec », a indiqué Ousmane N’Diaye.
Rappelons que la Convention pour la renaissance (CR Faso Gnètaga) qui, à sa création en 2009, comptait 3 500 adhésions, a largement dépassé 58 000 adhésions en seulement deux ans d’existence. De nos jours, le parti est représenté dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique et compte prendre part aux élections de 2012. Son congrès est prévu pour le mois de septembre prochain à Sikasso.
Par Dieudonné Diama
Ousmane N’Diaye s’insurge contre la censure de son parti sur les antennes de l’ORTM
Le Secrétaire général de la Convention pour la renaissance (CR Faso Gnètaga), Ousmane N’Diaye, a profité de cette cérémonie pour dénoncer la censure dont son parti fait aujourd’hui l’objet au niveau de l’ORTM. Et Ousmane N’Diaye, de confier : « Nous avons le droit de passer sur l’ORTM comme les autres partis politiques ».
Selon le président de la CR Faso Gnètaga, qui nourrit l’intention de participer pleinement à la vie politique malienne, se trouve aujourd’hui interdit de passage sur les antennes de l’ORTM. A ses dires, cette situation s’explique par le fait que les messages véhiculés par son parti, qui se réclame de l’opposition, sont hostiles au pouvoir en place. Selon lui, malgré cette situation, son parti a le droit de passer sur la chaîne publique tout comme les autres partis de la mouvance présidentielle auxquels Bozola accorde pourtant le maximum de temps pour faire passer leurs messages.
« Aucune de nos annonces et déclarations lors des grands événements ou autres cérémonies ne passe à l’ORTM », a-t-il laissé entendre. Il fera également savoir que l’ORTM ne répond à aucune de leurs invitations et ne couvre aucun de leurs événements. Aussi dira-t-il qu’il faut que cela cesse, puisque l’ORTM est une chaîne publique sur laquelle tout parti a le droit de véhiculer des messages.
Dieudonné Diama
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