Assises du Rpm sur fond de division et de rupture avec IBK

0
Une vue du présidium lors de la conférence de presse
Une vue du présidium lors d’une conférence de presse du RPM (photo archives)

S’il est un facteur bloquant du changement tant annoncé  à la Primature, c’est moins l’indécision d’en finir avec l’avènement Mara que la grande dissonance au sein de la famille politique où son départ est réclamé à cor et à cri. Au Rassemblement Pour le Mali, locomotive de la majorité présidentielle et prétendant logique au sésame, la question divise du sommet jusqu’à la base en autant de tendances que de porteurs de l’ambition d’occuper le principal fauteuil gouvernemental. Trois caciques du parti se positionnent pour arracher le droit de remplacer Moussa Mara. On note le Secrétaire général adjoint et directeur de campagne du candidat IBK à la présidentielle, détenteur des stratégiques portefeuilles ministériels de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement. Réputé homme de rigueur et intègre, il le dispute à deux autres de ses collègues. Il s’agit du jeune ministre qui cumule le département de l’Emploi et le rôle de porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, puis le Secrétaire général du BPN-RPM et non moins puissant ministre du Développement rural, Bocari Tréta.

Attirer la Primature vers l’escarcelle de la famille commune est visiblement l’un des rares objectifs que partagent les protagonistes d’une bataille de positionnement par noyautage des différentes structures du Rassemblement Pour le Mali. Les dernières assises de la  conférence nationale n’étaient pas l’occasion la plus propice pour révéler l’ensemble de ses facettes, mais le malaise était latent au point de transporter certaines ardeurs jusque dans les confins du Palais présidentiel, à la faveur de la rencontre d’après assises  entre le président de la République et le directoire de son parti. Il nous revient qu’à l’occasion, le leader de la jeunesse RPM, Moussa Timbiné, adepte parmi les plus loyaux partisans du secrétaire général Bocari Tréta, n’a pas manqué de marteler bruyamment la rupture entre sa tendance et le Président de la République en cas du choix d’un  nouveau Premier ministre en dehors de sa famille politique. «Cette fois-ci, le Rpm ne sera pas d’accord !», a-t-il vociféré pour protester contre l’intention de plus en plausible du locataire des lieux de à son confier la Primature à son Haut représentant Modibo Keïta. La posture  du jeune député de la Commune V est aux antipodes de ses plus sages collègues qui mesurent mieux les conséquences d’une rupture avec la plus haute autorité du pays. Ces derniers estiment, en effet, que le choix d’un Premier ministre en dehors du parti présidentielle n’est nullement dramatique au point d’ériger un mur entre le chef de l’Etat et sa famille politique. Il s’agit peut-être d’une tendance alternative à celles qui positionnent leurs mentors respectifs pour le poste encore fictif de Premier ministre : le courant des inconditionnels d’IBK et de la realpolitik.

 

 

 

 

A.KEITA

Commentaires via Facebook :