Avant la révision constitutionnelle pour la sortie de crise au Mali : Le FSD préfère le dialogue politique national inclusif au préalable !

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Pour expliquer les raisons de son refus à l’invitation du président de la République dans le cadre  de la cérémonie de remise de l’avant-projet de réforme constitutionnelle , le directoire du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD),  était devant les hommes de média, dans la matinée du vendredi 12 avril à la Maison de la presse.  Selon Soumaïla Cissé, compte tenu de la gravité de l’heure, l’urgence n’est pas la révision constitutionnelle, mais plutôt le dialogue politique national inclusif.

Invité  le jeudi dernier par le président de la République  au même titre que plusieurs responsables de partis  politiques, le directoire du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), n’a pas répondu à l’invitation. Raison : Soumaïla et les siens, estiment  que l’urgence au Mali n’est pas la révision constitutionnelle, mais plutôt le dialogue politique inclusif entre toutes les forces vives du pays.

En prenant la parole, le président Cissé, a dressé un tableau sombre de la situation sécuritaire au Mali. «  L’heure est grave » a-t-il déclaré.  En guise d’argument pour étayer  cette déclaration, il a mentionné la détérioration de la sécurité dans le centre du pays.

En détaillant davantage cet argument, il dira que l’ampleur de la violence  au centre du pays a atteint un seuil jamais vu au Mali. « Des villages entiers sont rayés de la carte, des populations entières sont décimées, y compris des bébés, des femmes enceintes et des vieillards » a-t-il apporté avec beaucoup d’indignation.

Toujours dans son argumentation, M. Cissé a dénoncé l’inertie de l’Etat  face à la situation de souffrance des populations du Centre. Dans cette dynamique, il a souligné que l’Etat n’a pas daigné assister les populations des villages entiers déplacés vers Bamako. Aussi, il a noté le cas des villages dont les greniers ont été incendiés et les animaux abattus.

Pour le chef de file de l’opposition, au-delà de tous ces maux dont souffre le pays, le dialogue politique ressemble plus à un jeu de ruse et de malice afin de gagner du temps, plutôt que d’affronter la réalité.

Abordant la raison principale de leur refus à répondre à l’invitation du président de la République, il dira que la révision constitutionnelle apparait, aux yeux de la haute autorité comme la seule priorité du moment. Alors que ceci, poursuit-il, est aux antipodes de leur ambition pour le Mali.  « C’est pour cette raison que nous avons décliné l’invitation qui nous a été faite de participer à une cérémonie de remise de l’avant-projet de réforme constitutionnelle à Koulouba, le 10 avril 2019 » a précisé M. Cissé.

Attendu sur le sujet, Soumaïla Cissé, a effleuré sa rencontre avec le président de la République en fin février 2019. Selon lui, au cours de cette rencontre, ils ont eu, à identifier toutes les menaces sur le pays et d’en dégager les éventuelles solutions.

Selon lui, parmi les solutions évoquées, l’urgence du dialogue politique national inclusif a été notée avec insistance. Cela, dit-il, pour permettre à tous les Maliens de se parler afin de sauvegarder l’essentiel. Qui est menacé dangereusement de nos jours par une crise multidimensionnelle sans précédent.

Pour terminer, M. Cissé précisera que  le préalable est et demeure l’organisation d’un dialogue national inclusif. « Oui le dialogue est incontournable » a-t-il insisté.

Par Mariam SISSOKO 

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