Cadre de réflexion et d’échanges citoyens : SBM rassure la jeunesse et défend vaillamment sa stratégie gouvernementale !

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Soumeylou Boubèye Maïga
Soumeylou Boubèye Maïga

Le Président IBK a placé son second et dernier quinquennat sous le signe du « mandat de la jeunesse ». Une raison de plus pour son Premier ministre de rencontrer les jeunes du Mali à la faveur d’une activité organisée par le Cadre de réflexion et d’échanges citoyens (CREC). Se prêtant aux préoccupations de ses interlocuteurs du jour au cours de cet espace à cœur ouvert, le ‘’tigre de Badala’’, imperturbable, a vaillamment défendu l’action gouvernementale et les différentes réformes administratives et institutionnelles  annoncées.

Au chapitre des questions directement adressées au patron de la Primature, on notait, entre autres, les réformes administratives, notamment le redécoupage administratif, le report des élections législatives, les conférences sociales de janvier, l’éducation, la promotion de la jeunesse.

Le dialogue, gage de la paix !

A l’entame de ses réponses, Soumeylou Boubèye Maïga a soutenu que l’Accord pour la paix permet  de prendre  en compte la diversité culturelle  du Mali. A cet effet, il a noté: «  nous essayons d’instaurer une gouvernance  d’écoute, une démocratie mutuelle et de courtoisie ».  Selon lui, 17 952 000 000 FCFA ont été transférés aux autorités intérimaires dans le cadre du processus de retour des services de l’Etat. Dans la même logique, il a informé du transfert d’un montant pour la création de cantines scolaires et un internat  à Kidal, le recrutement  des volontaires pour remplacer les enseignants. Défendant le projet de loi d’entente nationale, SBM a indiqué que seront exemptes de poursuites judiciaires « tous ceux qui sont impliqués dans une rébellion armée, à condition qu’ils n’aient pas de sang sur les mains ».

Opérationnaliser les 19 régions créées en 2012 !

En ce qui concerne le redécoupage territorial, le PM a affirmé que « le gouvernement n’est pas en train de créer de nouvelles régions contrairement à ce que beaucoup  de gens laissent  croire. A ses dires, «  l’objectif  est d’opérationnaliser  les 19 régions initialement créées par la loi de 2012  dont le processus  a été interrompu par la crise ». Il a ensuite souligné que  « ce projet prévoit également  la création de nouveaux cercles pour rapprocher  l’administration des populations ». Le Chef du Gouvernement dira que cette reforme administrative  permettra de pallier  énormément d’insuffisances  pour enfin amorcer la construction de nouveaux services de base proches des populations. Et SBM d’ajouter:« il est exclu que nous renoncions  aux concertations  régionales. Nous ne disons pas que ce que le gouvernement propose est parfait. Il est perfectible ».

Selon lui, si le gouvernement organise  les électives  dans les conditions actuelles, c’est-à-dire sans conclure le dossier des réformes, il ne pourrait le faire que dans certaines régions. A ses dires, la Constitution  exige de traiter tous les citoyens  équitablement.

L’effectivité de la fréquentation des élèves ! 

S’agissant de l’éducation, le locataire de la Primature est revenu sur la gestion  des orientations et le paiement des subventions aux établissements secondaires privés. « Nous avions exigé pour le paiement des subventions,  des états nominatifs signés par les promoteurs des écoles. Parce que jusque-là, les gens ont été affectés. Il faut qu’on vérifie l’effectivité de la fréquentation des élèves  que nous avions orientés ». Pour lui, normalement, cela ne devrait être matière à conflit.  Selon lui, les établissements privés absorbent 72% des élèves admis au DEF.  Pour lui, l’idéal c’est d’inverser la tendance à travers la moralisation des dépenses afin de créer davantage des écoles publiques. A titre d’exemple, il a retenu que les économies réalisées l’année dernière ont permis de construire des nouveaux lycées,  notamment à Niamanan, à Sikasso, etc.

Pour ce qui est de la promotion de la jeunesse, SBM a rassuré que le gouvernement réfléchit  sur les voies et moyens  d’amélioration des conditions des  jeunes.  Aussi, a-t-il évoqué le statut d’utilité publique du Conseil national de la jeunesse.

Jean Goïta 

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