Conférence sociale : Des recommandations consensuelles pour un climat social apaisé

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Les participants ont adopté 139 recommandations dont le relèvement de la valeur du point d’indice de 400 à 500 Fcfa, la révision de cette valeur tous les 5 ans et l’harmonisation, la rationalisation des primes et indemnités. La création du Conseil national du dialogue social fait aussi partie des résolutions de la rencontre

Les rideaux sont tombés, samedi dernier, sur la Conférence sociale au Centre international de conférences de Bamako. Comme à l’ouverture, c’est le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, qui a présidé la clôture des travaux. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités.

Cette rencontre de six jours visait à identifier les moyens et mécanismes permettant d’aboutir à une stabilité sociale. L’exercice a permis aux participants d’adopter 139 recommandations. Parmi lesquelles, le relèvement de la valeur du point d’indice de 400 à 500 Fcfa, la révision de cette valeur tous les 5 ans y compris l’harmonisation et la rationalisation des primes et indemnités, les ramener à des niveaux acceptables et soutenables par le budget d’État.

Les recommandations portent également sur l’organisation des élections professionnelles de représentativité syndicale, l’accélération du processus d’adoption du Pacte de stabilité sociale, l’accélération de la création du Conseil national du dialogue social, la détermination des critères d’éligibilité des responsables syndicaux et l’élaboration d’une politique nationale de rémunération des agents de l’état. La conférence a proposé de ramener l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) au ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social.

Parmi les recommandations, on retient la relecture du Code du travail pour clarifier la procédure de création des syndicats de base, des syndicats nationaux et des centrales syndicales, le respect de la liberté syndicale et l’intégration des questions de performance, de compétitivité et de productivité dans les sujets et négociations collectives. Il faut ajouter l’harmonisation de l’accompagnement du départ à la retraite du secteur public avec celui du secteur privé.

Les participants ont aussi souhaité que tous les statuts autonomes non constitutionnels soient ramenés au statut général en prévoyant les statuts particuliers chaque fois que de besoin. Et aussi ramener tous les concours d’entrée à la Fonction publique au Centre national des concours de la Fonction publique y compris les concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA) excepté ceux des statuts autonomes.

BESOIN D’UNE TRÈVE SOCIALE- Le Premier ministre par intérim a indiqué qu’en tenant cette conférence, les participants ont initié la concrétisation de la vision novatrice du président de la Transition portant sur la restauration d’un apaisement durable du climat social. «à travers vos recommandations vous venez de donner corps à l’axe 4 du Programme d’action du gouvernement qui a pour objectif notamment d’assurer la stabilité sociale», a affirmé le colonel Abdoulaye Maïga. Et d’ajouter que notre pays a besoin d’une trêve sociale afin de réussir le chantier ambitieux de la refondation. Le Premier ministre par intérim a promis que le gouvernement jouera sa partition pour réussir les conditions favorables à la signature de cette trêve.

Pour sa part, la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a salué les débats francs et constructifs qui ont prévalu à cette conférence. Elle a annoncé que les recommandations issues de ces travaux vont favoriser l’élaboration d’un Pacte de stabilité sociale par une commission tripartite constituée d’experts, du gouvernement et des partenaires sociaux qui sera mise en place sans délai.

Selon Mme Diawara Aoua Paul Diallo, ces experts auront également la charge d’élaborer un plan d’actions qui permettra de garantir la mise en œuvre efficiente de ces recommandations. «Tout comme nous avons œuvré pour la tenue de cette conférence, c’est ensemble de façon tripartite que nous allons assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations consensuelles», a-t-elle assuré. Avant de rendre hommage au Bureau international du travail (BIT) pour avoir aidé à la réussite de cette initiative.

Les représentants du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et des centrales syndicales se sont réjouis de la réussite de cette rencontre. Ils ont insisté sur la mise en application des recommandations.

Par Mohamed DIAWARA

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1 commentaire

  1. Ces multiples injustices sont issues de l’ère démocratique et qui se sont exacerbées de régime à régime en atteignant son paroxysme sous celui d’IBK. Des systèmes d’injustice sans fin qui donnent la priorité aux plus inconscients de l’administration publique qui sont réellement les petits princes du systèmes. Notre pays, notre pays, notre pays, seul Allah aidera les moins nantis heureusement que le tout puissant est toujours du côté des sans voie.

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