Convention de la majorité présidentielle : l’hémorragie continue…

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Après l’ADP-Mali, le MONADE, c’est l’Alliance démocratique du peuple malien (ADPEM) qui vient de claquer la porte de la Convention de la majorité présidentielle (CMP). L’hémorragie se poursuit donc. C’est du moins l’information qui a été donnée aux journalistes, le dimanche 14 août 2016, à Niamakoro en face du Lycée public, par l’ADPEM, à la faveur d’une conférence de presse.

Animée par le président du parti, Boubacar Sidiki Fomba, qui avait à ses côtés le bureau exécutif central du parti ADPEM, cette conférence de presse a débuté par l’hymne national du Mali et une minute de silence en hommage aux victimes militaires et civiles de la crise.

Selon le conférencier, le rassemblement de partis politiques dénommé Convention des partis de la majorité (Cmp), pour mieux gérer les difficultés de tous ordres auxquelles le pays est confronté et particulièrement la crise du nord, faisait partie des motivations de l’ADPEM, pour rejoindre la Cmp comme socle du pouvoir en place. Cependant, dit-il, le manque de cadre d’échanges entre les partis politiques de la Cmp et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta ; le manque de soutien du président IBK à la Cmp, dont l’illustration est l’absence de la consultation de la Cmp par l’Exécutif pour la prise de décisions et la nomination d’un Premier ministre, sans consulter cette Cmp, ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

«À cela, est venu s’ajouter à ce cocktail, la gestion patrimoniale croissante entraînant l’apprivoisement dramatique du peuple malien, créant une paralysie des hommes politiques et des opérateurs économiques. Pis, il y a l’inactivisme de l’Exécutif face à l’ingérence de la France et ses corollaires et l’alignement des médias internationaux, surtout français, sur les positions des séparatistes et la persistance de la détérioration du climat politico-sécuritaire, entraînant la perte en vie humaines, surtout de nos Fama», a déploré Boubacar Sidiki Fomba.

Avant de poursuivre : «Nous déplorons également la non-prise en compte des propositions dans les journaux et lors des débats sur les antennes des radios et plateaux de télévisions. Fort de tous ces constats, l’ADEPM, après une large consultation de toutes ses structures à la base, a décidé de se retirer de la Cmp. Le  parti ADPEM reste une force de propositions, de solutions et d’actions, conformément à l’article 22 de notre Constitution qui stipule que ‘’la défense de la Patrie est un devoir pour tout citoyen‘’. Le parti du cop blanc reste ouvert à tout mouvement allant dans ce  sens. L’ADPEM ne se réclame ni de l’opposition, ni de la Cmp, il reste une force de propositions pour la sortie de crise».

En ce qui concerne les attaques incessantes qu’essuient l’armée malienne, malgré l’accord de défense signé avec la France et la non-impartialité de la Minusma et de Barkhane, l’ADPEM demande l’arrêt pur et simple des opérations et le départ de ces forces étrangères du sol malien.

Gabriel TIENOU

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