Détournement de céréales : Trois ex-maires aux arrêts

0

 

Cette assertion pourrait bien illustrer le comportement de certains ex-élus communaux qui, après avoir fini de vendre les terrains du domaine public, se sont attaqués aux banques de céréales ouvertes par l’Etat dans leur localité. En effet, le gouvernement du Mali, dans sa politique de prévention de la famine sur l’ensemble du territoire, a, depuis quelques années, mis en place des banques de céréales dans les 703 communes du pays. Ainsi, chaque commune a reçu 20 tonnes de céréales qui doivent, en cas de besoin, être cédées aux populations à moindre coût. Et ces banques étaient placées sous la responsabilité des maires des différentes communes. Si certains les ont gérées avec patriotisme, ce n’est pas le cas chez d’autres qui ont détourné ces céréales.  

 

Face à certains renseignements reçus par les autorités du cercle de Koutiala quant à la disparition d’importantes quantités de sacs de céréales  dans certaines communes du cercle, une enquête fut ouverte immédiatement. Elle permettra de constater des pertes réelles. Dans la commune de Karangasso, l’ex-maire, qui est aujourd’hui conseiller communal, a été mis aux arrêts pour le détournement d’environ 16 tonnes de céréales. Le 23 juin 2010, ce fut  le tour de Mèguatan Dembélé, ex-maire de la commune Zebala, de se faire conduire en prison pour détournement de 6 tonnes de céréales. Au moment où les populations de Koutiala  croyaient les arrestations terminées, l’ex-maire de Baramba fut lui aussi admis à la Maison d’arrêt pour les même raisons.

 

Conscients de leur culpabilité, d’autres ex-maires et conserillers communaux  ont tout simplement décidé de prendre la poudre d’escampette avant que les enquêteurs n’arrivent dans leur commune. Les enquêtes, au niveau du cercle de Koutiala, continuent afin de faire la lumière sur l’étendue des détournements et l’identité des détourneurs. Il prévu des enquêtes parallèles soient ouvertes dans d’autres cercles et elles promettent beaucoup de surprises.

Tiékorobani

 

 

"Après avoir épuisé toute l’huile destinée à la consommation, on ne peut que s’attaquer à la pommade destinée au corps ", dit l’adage.

Commentaires via Facebook :