« Curieux invité de la semaine » : Le président d’un parti de la mouvance présidentielle

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Liberté : Monsieur,…

            Le Chef de parti : Ah, non, je vous arrête tout de suite. Ou bien vous dites M. le président ou je ne commence pas cet entretien. Je suis quand même président d’un parti politique très respectable qui a le privilège de rencontrer, quelques rares fois, le président IBK. D’accord ?

            Liberté : Si ça vous met à l’aise. Donc M. le président du parti (…) membre de la majorité présidentielle, nous avons appris que le Chef de l’Etat vous a signifié, récemment, son mécontentement en reconnaissant que vous n’existez presque pas. Qu’en dites-vous ?

Le Chef de parti : Je l’ai lu dans votre journal. Mais, franchement, de vous à moi, le président IBK n’a pas tort s’il l’a dit. En fait, nous sommes moins visibles à côté d’un RPM qui n’affiche pas aussi forcément une bonne santé politique vis-à-vis des grands problèmes de la Nation. C’est vrai, même quand on est politicien, on peut parfois être honnête. Voyez, par exemple, la majorité présidentielle n’a rien initié de consistant à l’occasion de l’an II d’IBK à la tête de l’Etat. Il n’y a de quoi mettre le gros malinké dans ses états.

Liberté : Pourquoi donc, cette baisse de fièvre politique pour des partis qui disent qu’ils soutiennent le président IBK et le RPM ?

Le Chef de parti : Soyons d’accord, hein ! En réalité nous, c’est l’homme IBK que nous soutenons et rien d’autre après ?

Liberté : ça manque de logique…

Le Chef de parti : Logique…Logique…Depuis quand parle-t-on de logique en politique. Mon c…u…l oui. C’est IBK qui compte pour nous puisqu’en réalité, il est le seul maître des deux bords : son parti et l’Etat. C’est quelqu’un de bien, dans le fond, quand vous l’approchez. C’est vrai qu’il n’est pas très facile d’accès, mais il comprend nos problèmes et réagit favorablement. Vous voyez ce que je veux dire…

Liberté : Non, je ne comprends pas, monsieur le président de parti…Soyez plus explicite.

Le Chef de parti : Je sais que vous comprenez. Mais si vous y tenez tant, je veux dire qu’avec IBK, nous avons de quoi assurer la popote, satisfaire les caprices de nos dames et maitresses…En fait, avec lui, nous avons les retombées de nos entreprises politiques.

Liberté : Au retour, que doit-il attendre de vous ?

Le Chef de parti : Bon, vous savez, il savoir saisir les opportunités pour ne pas dire être opportunistes, en politique. Puisqu’il n’est pas évident que nous gérions directement un jour les affaires du pays, il faut toujours être du côté de celui qui dirige. Parce que c’est le bon côté.

Liberté : Vous le faites avec IBK seul ?

Le Chef de parti : Bien sûr que non ! Que non ! Nous autres chefs de ces partis politiques, voulons être à tous les râteliers. Pourvu que les mets soient copieux. Nous l’avons fait avec ATT – dont nous n’avons plus de nouvelles – nous le faisons avec IBK, et certainement avec…le diable, si ça fait notre affaire. De toute évidence, nous gagnons en nature et en argent pour pouvoir tenir un moment nos militants aussi frivoles que nous-mêmes.

La Rédaction

 

 

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