L’ambassadeur de Suède à Bamako, Kristina Kuhnel, a été déclarée persona non grata par les autorités maliennes et dispose de 72 heures pour quitter le territoire. Cette décision a été notifiée par le ministère des Affaires étrangères, qui l’a justifiée par des propos jugés hostiles du ministre suédois de la Coopération internationale et du Commerce extérieur à l’encontre du Mali.
En effet, l'ambassadrice de Suède avait été convoquée au ministère des Affaires étrangères et a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 heures : «
l'Ambassadeur de Suède à Bamako convoquée aux Ministère des Affaires Étrangères Coopération Internationale, le 9 août 2024, a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 h, suite à la déclaration hostile de son ministre de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali ».
En outre, le gouvernement malien considère qu’il s’agit d’une
« provocation de plus d’une autorité suédoise après les décisions brutales de mettre fin à sa coopération bilatérale et de fermer son ambassade à Bamako, respectivement le 21 décembre 2023 et le 20 juin 2024, sans regret pour la partie malienne ».
Dans son communiqué, le gouvernement
« condamne fermement les déclarations méprisantes » de M. Forssell, qui
« tente désespérément de disculper les autorités ukrainiennes, soutien du terrorisme international ».
En outre, le ministre suédois est, selon Bamako,
« incapable d’avoir la moindre compassion pour le Mali et les victimes de cette agression ukrainienne », dit le communiqué. Or, pour les Autorités
« la vie de ses vaillants soldats et la sécurité de la nation ont une valeur inestimable, bien au-delà de toute aide au développement ».
Le gouvernement dit
« être habitué à cette attitude condescendante de certains pays occidentaux ». Celle-ci se manifeste, selon lui,
« régulièrement par une remise en cause des décisions souveraines prises pour lutter efficacement contre les groupes armés terroristes et leurs sponsors étatiques étrangers », dit le communiqué. Il constate que
« le choix d’un partenariat stratégique » avec la Russie
« produit les résultats escomptés » et précise que Bamako
« entend le renforcer davantage » pour la paix et la sécurité.
MS