DNI: Quelles attentes pour la presse, les sciences, la politique… réactions des délégués

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Les rideaux sont tombés, le 22 décembre dernier, sur le Dialogue national Inclusif (DNI).Au micro de maliweb.net,des délégués ont exprimé leurs attentes. Ils ont, en ce qui les concerne, défendu leur secteur, parfois seul, et obtenu la prise en compte de leurs doléances dans le rapport final.

Maliweb.net -«La presse n’est pas un cas social.» Pour Négus Traoré, Délégué de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), une presse mieux structurée et plus professionnelle au Mali passe par l’indexation de l’aide à la presse au budget national. L’aide à la presse ne doit plus être un don de la Présidence mais une subvention, au même titre que celle accordée aux partis politiques. Au DNI, affirme Négus Traoré, les délégués de la presse ont aussi plaidé et obtenu l’adoption d’une convention collective de la presse; la dépénalisation du délit de presse et l’organisation des Assises de la presse.

L’inventeur Cheick Oumar Koné était Délégué de l’Association Malienne pour la Promotion de la Recherche, de l’Invention et de l’Innovation Technologique (AMPRIT). Il a plaidé le développement du Mali par l’économie du savoir.  «Quand vous dites que vous êtes inventeur, on se moque de vous en disant qu’est-ce que vous avez inventé», s’est plaint l’inventeur, à la Plénière du DNI. Pour le chercheur, il est urgent pour le Mali d’investir dans les sciences, sans démagogie, car c’est la voie assurée vers le développement. Cheick Oumar Koné s’est réjoui de la recommandation qui invite à l’«Adoption une politique nationale d’incitation à la recherche scientifique et aux innovations».

Kadidia Fofana était Déléguée du FSD-SAP (Front pour la Sauvegarde de la  Démocratie Signataire de l’Accord pour la Paix). Pour elle, à la sortie du Dialogue, certaines choses doivent changer. D’abord, le président a dit que « nous sommes en guerre », si tel est le cas, la révision du mandat des forces étrangères au Mali notamment la MINUSMA, ne doit être en Annexe du rapport final, elle doit être une priorité. Aussi, affirme Kadidia, le drapeau national doit flotter sur toute l’étendue du territoire national, avant toute révision de la constitution. Enfin, Kadidia Fofana prône un changement dans la gouvernance au Mali. L’Etat doit réduire son train de vie, car l’exemple doit venir des gouvernants.

Cheick Oumar Diallo était le Délégué du parti politique ADP-Maliba. Pour lui, négocier avec Iyad et Kouffa est une bonne résolution. «L’Etat peut faire la paix avec tous ceux qui veulent déposer les armes et qui reconnaissent le caractère unitaire et démocratique du Mali», assure le délégué Cheick Oumar Diallo plaide pour l’organisation des législatives avant  la fin du mandat prorogé des députés.Quant au référendum constitutionnel, le politique estime qu’il doit intervenir à un moment où l’Etat sera stable. Mettre le cap sur la promotion des jeunes. Selon Cheick Oumar Diallo, les jeunes aujourd’hui ne se reconnaissent plus dans les politiques publiques. Il faut donc des lois de promotion de jeunes soient adoptées au même titre que les lois de promotion des femmes.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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