Koulouba : Opacité autour du chantier du palais

[caption id="attachment_153740" align="alignleft" width="344"] Koulouba, le palais présidentiel malien.
AFP[/caption] Pendant que le Mali s’enfonce dans un gouffre sécuritaire et financier, le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta excelle dans la jouissance, les dépenses de prestige ainsi que la dilapidation des ressources de l’Etat. Pendant que les populations maliennes croulent sous la misère et la paupérisation à tous les niveaux, une poignée de gens appartenant au cercle restreint du pouvoir se livre au pillage des deniers publics. Alors que l’attention des Maliens est tournée vers le septentrion ; au sud la mauvaise gouvernance est entrain de conduire le pays vers le désastre. Et dans ce cadre, tout est mis en œuvre pour détourner les fonds publics, voler, surfacturer, sans retenu. Après les scandales de l’achat de l’avion présidentiel (dont le montant exact est à présent ignoré), les engrais frelatés (dont les auteurs ne sont toujours pas punis), d’autres gros scandales risquent d’ébranler la République, dans les mois à venir. Il s’agit notamment de la rénovation du palais de Koulouba et du bâtiment du Secrétariat général de la présidence de la République. Cette rénovation du palais donne-t-elle lieu à une magouille ? Comment le marché a-t-il été attribué ? Qui sont les intervenants ? Pour l’instant le flou entoure ces questions. Car dès le départ, cette rénovation a vite pris l’allure d’une « affaire de famille ». Aussi, de lourds soupçons planent actuellement sur l’exécution de ce marché qui se passe dans une opacité totale. Estimé à 4 milliards (sous la transition), le coût des travaux est passé à presque 10 milliards… Pour le Secrétariat général, il est prévu un pactole de 3 milliards, pour « rénover » un bâtiment neuf, qui, contrairement au palais, n’a subi aucun dommage pendant les événements de 2012. Ces travaux de rénovation à Koulouba et bien d’autres, initiés par le prince du jour, prouvent à suffisance que le pouvoir actuel semble avoir d’autres priorités que de réaliser des infrastructures susceptibles de faire le bonheur aux Maliens, d’améliorer le cadre de vie des populations et/ou de booster le développement du Mali. Hamadi