La cérémonie de lancement de l’Umam boudée par les leaders du Pdes : Jeamille Bittar a-t-il déjà perdu la bataille de l’investiture ?

25 Octobre 2011 - 00:00
25 Octobre 2011 - 00:00
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Annoncée en grande pompe, la cérémonie de lancement de l’association de soutien de la candidature de Jeamille Bittar n’a drainé que quelques personnalités. A l’exception d’Amadou Goïta et de Mme Simpara Saran Traoré, aucune tête d’affiche du Parti pour le développement économique et la solidarité n’a fait le déplacement. Des absences remarquées qui semblent confirmer que Bittar a peu de soutiens au sein du parti des amis d’ATT. A-t-il déjà perdu la bataille pour l’investiture du parti ?

Il est vrai que c’est dans une salle archi comble salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture que les désormais amis de Jeamille Bittar ont lancé la campagne de leur champion pour l’élection présidentielle de l’année prochaine. Avec les moyens déployés, ce n’est finalement pas un exploit surtout que remplir une salle au Mali est avant tout une question d’argent que d’adhésion. Et la mobilisation réussie par Amadou Goïta et autres, a plutôt fait l’effet contraire révélant le faible contrôle que Bittar a sur le Parti pour le développement économique et la solidarité dont il est le 1er vice-président. En effet, ce sont quelques personnalités d’ailleurs des seconds couteaux du parti des amis du président Amadou Toumani Touré qui ont répondu présents samedi. Pour un ancien du Mouvement Citoyen, en dehors de Mme Simpara Saran Traoré avec qui Bittar a des relations « économiques » étant l’une de ses partisanes à la Chambre de commerce et d’industrie, les autres ne sont que des déçus du régime ATT, des gens qui ne sont pas contents du traitement réservé à eux. « L’action d’Amadou Goïta, est plus une revanche sur ATT qui ne l’a pas nommé ministre et Hamed Diané Séméga qui a refusé sa manipulation qu’un soutien à Bittar », a-t-il expliqué.

En tout cas, le dessein des Bittar-boys est avant tout de faire mal à la bande de Séméga. Un objectif à côté duquel ils sont en train de passer car malgré des centaines de cartes d’invitation lancés aux membres de la direction nationale du PDES, moins d’une douzaine a fait le déplacement. Ce qui traduit aisément que Jeamille Bittar est peu soutenu en son sein et que c’est plutôt ses présumés adversaires qui ont le contrôle du parti. Il apparait clairement que la mise en garde faite aux responsables quelques jours au paravant par le secrétaire général du parti, le ministre Maharafa Traoré a été prise au sérieux, disons très suivie. Bittar a-t-il déjà perdu la bataille pour l’investiture du parti ?  A cette question, certains répondent par l’affirmative ; avançant que c’est  justement  à cause  de cette faiblesse, pire de ce rejet que l’enfant de San s’est rabattu sur un mouvement politique qui sera transformé dans quelques mois en parti politique et  qui sera finalement utilisé plus comme un moyen pour s’assurer ses arrières après ATT que pour conquérir le pouvoir. Ce calcul risque aussi  d’être faussé par l’hostilité affichée  de la classe politique à l’homme ; la preuve est  cette prise de distance que leur absence à la cérémonie de l’UMAM de Samedi. A l’exception du RPM  représenté d’ailleurs par le ministre Bakary Téréta, ancien étudiant de l’Union soviétique comme Bittar, aucun parti n’a daigné se montrer. Reste que Jeamille est un homme tenace qui renonce très rarement, il va chercher à rendre la vie impossible au PDES sans nul doute et ce sera  déjà un point de gagné pour lui.

 

Serge


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