Première phase du dialogue national inclusif : 605 communes tiennent des concertations

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Les membres du Triumvirat chargés de conduire le Dialogue national inclusif, le Pr Baba Akhib Haïdara (Médiateur de la République), Ousmane Issoufi Maïga (ancien Premier ministre) et Aminata Dramane Traoré (ancien ministre) ont aminé, le lundi 14 octobre dernier, dans la salle de conférence du bureau du Médiateur de la République, une conférence de presse afin de partager avec les hommes de média l’évolution des préparatifs du Dialogue et faire le point de la première phase de ces concertations, notamment la phase communale.

 Selon le Médiateur de la République, au cours du processus d’organisation du Dialogue national inclusif, il est important d’informer l’opinion nationale sur cette phase notamment le compte rendu des activités de l’atelier de validation des termes de références et des différentes rencontres avec certaines personnalités de notre pays.

A ses dires, les travaux de l’atelier de validation des termes de références ont été bien suivis par les différents acteurs. Aussi, il dira qu’au cours de cette phase les échanges ont porté sur toutes questions relatives à la vie de notre nation. “Aucun sujet n’était tabou. Ainsi, tous les problèmes du Mali ont été soumis à une discussion minutieuse des participants de la majorité et de l’opposition. Je salue l’opposition pour sa participation aux travaux de l’atelier de validation des termes de référence du Dialogue national inclusif à travers des contribution de taille”, a-t-il ajouté.

A le croire, après les travaux, les facilitateurs et les commissions thématiques ont travaillé plusieurs jours pour la finalisation du document qui a pris en compte les différentes propositions adoptées par l’atelier. Et d’ajouter que certaines de ces commissions sont même présidées par des représentants de l’opposition. “Avec le concours du Ministère de l’Administration territoriale, nous avons pu identifier 611 communes dans lesquelles les concertations pouvaient se tenir. Et six parmi celles-ci n’ont pas pu organiser les concertations compte tenu de plusieurs facteurs dont l’insécurité donc les 605 ont effectivement tenu les concertations”, a-t-il précisé.

Dans sa communication, il a déploré que certains de nos confrères aient donné l’impression dans leur reportage sur la phase communale que les travaux étaient présidés par l’Administration. Cependant, il a martelé qu’à part la cérémonie d’ouverture, celle-ci n’assure aucune autre fonction que la logistique et l’organisation matérielle des concertations.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a déclaré qu’il n’y a aucune autre issue pour arriver à un consensus que de dialoguer. Par rapport au boycott annoncé par certains partis politiques ou regroupements de partis politiques, il a laissé entendre que ceux-ci ont participé à l’atelier de validation des termes de référence. “L’opposition, à travers le Fsd et la Cofop, a effectivement participé à l’atelier de validation. Il y a certainement un autre groupe de l’opposition qui n’y avait pas participé. Pourquoi il y a après des déclarations çà et là pour indiquer que l’opposition ne participera pas à la suite du processus ?

Nous l’avons appris comme vous par voie de presse. Officiellement, nous n’avons pas été approchés. Nous continuons à penser que tout le monde participera au Dialogue. Il n’y a pas une autre issue que de dialoguer et d’arriver à un consensus”, a fait savoir Ousmane Issoufi Maïga.

A ses dires, c’est un exercice inédit parce que le débat est ouvert, sans tabou, sans limitation afin que les uns et les autres apportent leur contribution citoyenne pour sortir notre pays de cette crise multidimensionnelle.

Pour Aminata Dramane Traoré, le triumvirat n’a ménagé aucun effort pour rassurer les uns et les autres.

“C’est une occasion historique de crever bien des abcès. Nous avons un Mali à reconstruire sur des bases saines. Comment pouvez-vous poser le diagnostic si vous refusez de venir d’entrée de jeu ! On a décidé encore d’approcher ceux qui ne veulent pas venir en leur disant qu’il ne s’agit ni d’eux ni de nous ni du président de la République, mais d’un pays qui se meurt, d’un pays qui est en danger.

On demande à cette société civile aussi qui a ses exigences en termes de méthodologie, de venir, de débattre, de nous dire en quoi ce n’est pas participatif, en quoi ce n’est pas inclusif. Quand la situation est d’une telle gravité on ne joue pas avec le destin des Maliens qui sont confrontés à des questions de vie ou de mort. Il faut qu’on aille de l’avant à partir de maintenant”, a-t-elle rassuré.

                         Boubacar PAÏTAO

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