Table ronde du FDR sur le Nord : Tiébilé frappe un grand coup

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Depuis la nomination de Tiébilé Dramé à la présidence du Front pour la Démocratie et la République (FDR), il y a deux mois, les choses commencent à bouger du côté de l’opposition. La preuve en est l’organisation récente de la table ronde sur les crises qui secouent l’espace sahélo-saharien et qui ont tendance à perdurer. Incontestablement, cette rencontre fut un grand succès de par le nombre et la qualité des participants.

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En témoigne la participation de toutes les grandes formations politiques du pays (Adéma, RPM, URD, CNID, MPR), d’une importante délégation de l’Assemblée nationale dirigée par l’honorable Ag Imbarcawane, de députés nigériens et des représentants du gouvernement. C’est surtout la preuve que les responsables politiques peuvent taire leurs querelles politiciennes pour se retrouver quand la patrie est en danger.

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Que l’initiative vienne de l’opposition montre la volonté de cette frange de la classe politique à participer activement à l’œuvre de construction nationale. Dès le départ, cette opposition a montré ses bonnes dispositions en reconnaissant les résultats des élections bien que le scrutin fût émaillé de fraudes massives. Le FDR est une opposition constructive qui refuse d’emprunter le même chemin que le Coppo en descendant dans la rue pour traiter le régime de tous les noms d’oiseaux. Fini le temps des casses et du sac des biens publics et privés.

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En tant qu’ancien leader estudiantin, Tiébilé sait mieux que quiconque les conséquences désastreuses qu’entraînent l’érection des barricades, les pneus qui brûlent sur le bitume, l’application de l’article 320 du code de procédure accélérée, les sorties intempestives des élèves et étudiants, les meetings sans lendemain tenus devant une foule de badauds où chaque acteur hurle à gorge déployée dans le micro. En tant qu’ancien ministre des zones arides et semi-arides au temps de Alpha, qui mieux que lui est plus sensible aux problèmes des populations déshéritées du nord et du Sahel occidental, des zones qu’il a visitées de fond en comble ?

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Qu’il prenne alors l’initiative d’organiser une rencontre aussi importante pour trouver une solution à leur misère n’étonnera guère personne. Cela rentre même dans l’ordre normal des choses. Et pour un coup d’essai, la table ronde sur les rébellions dans l’espace sahélo-saharien, fut un coup de maître.

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A présent, personne ne peut nier que Tiébilé Dramé, à la tête du FDR, fait preuve du même dynamisme qu’il affiche lorsqu’il dirige le Parena. En effet, ce parti montre de par ses activités qu’il est l’un des plus actifs de la place. Il ne se passe pas de mois sans que le parti du bélier blanc n’organise par-ci et par-là une conférence, un séminaire, un atelier. Cela prouve à suffisance que Tiébilé et ses camarades ne dilapident pas l’argent du pauvre contribuable malien alloué aux partis politiques sous forme de subvention. Mais un adage bamanan dit qu’on “ne reconnaît pas la transpiration sous la pluie”. Le problème n’est même pas qu’on soit prophète en son pays. Les griots ajouteront qu’un homme sans ennemi n’est pas un homme. Qui que vous soyez on cherchera toujours des poux dans votre tête.

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Malheureusement, c’est qui arrive actuellement au président du FDR victime d’un harcèlement médiatique non déguisé à la mesure de la médiocrité de ses auteurs. Chaque jour, les lecteurs sont abreuvés d’insanités à propos du dossier Afrique-France. Au moment même où la justice met en doute la fiabilité des rapports de contrôle du vérificateur général et des autres structures. Sur ce dossier et sur bien d’autres, on peut prendre le gouvernement au mot. Sa porte-parole et ministre de la communication n’a-t-elle pas parlé de présomption d’innocence pour sauver la tête d’Ahmed Sow ? Si la justice est la même pour tous cette clause doit s’appliquer à tous ceux qui sont soupçonnés de détournement de deniers publics et même à ceux qui sont accusés d’assassinat, de vol, viol, escroquerie, etc.

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Personne ne peut se soustraire à la justice, si la justice elle-même le veut. Tout indique au contraire qu’il manque une réelle volonté politique de combattre la corruption au plus haut sommet de l’Etat. Quand on protège ses amis et ses proches mouillés jusqu’au cou on ne peut, évidemment, pas s’attaquer aux autres prédateurs. Dire dans ces conditions que la lutte contre la corruption et la délinquance financière a toujours été au centre des préoccupations des plus hautes autorités du pays n’est que pure affabulation. La justice elle-même qui est chargée de punir les délinquants est trempée jusqu’aux os. Comme le dit l’adage bamanan, “ne demandez pas à celui dont le pied cache l’aiguille de vous chercher cette aiguille”.

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Mamadou Lamine Doumbia

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