Vœux de Nouvel An : Les institutions de la république et les autorités administratives indépendantes saluent la marche de la transition

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Le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a reçu hier les chefs des institutions de la République et des autorités administratives indépendantes venus lui présenter leurs vœux de Nouvel An. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de banquets du palais de Koulouba, en présence du Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga et de plusieurs membres du gouvernement

Les présidents des institutions de la République ou leurs représentants ont, à tour de rôle, adressé leurs vœux au Chef de l’État. Leurs interventions ont aussi été l’occasion de dresser un tableau récapitulatif des actions réalisées par leurs structures au cours de l’année écoulée. Mais également de présenter les perspectives pour 2025.

Dans son intervention, le président du Conseil national de Transition (CNT), le Général de corps d’armée Malick Diaw, a indiqué que conformément à ses missions constitutionnelles, en 2024, son institution a examiné plusieurs projets et propositions de loi dont plus de la moitié a été adoptée. Parmi ces textes d’intérêt national, il a cité le Code pénal et le Code de procédure pénale, le statut des magistrats, le statut des greffiers, la loi portant organisation judiciaire, la loi sur le blanchiment des capitaux, la loi relative aux Autorités et Légitimités traditionnelles. Le président du CNT a aussi énuméré plusieurs lois organiques adoptées par l’organe législatif. Dans le cadre de la session budgétaire, il a rappelé l’examen et l’adoption de la Loi de finances pour l’exercice 2025.

Pour sa part, le président du Haut conseil des collectivités (HCC) Mamadou Satigui Diakité, a salué l’engagement remarquable du Président de la Transition durant l’année écoulée qui a été particulièrement marquée par plusieurs évènements significatifs pour le renouveau de notre pays. Sur le plan interne, il a rappelé la participation de son institution à plusieurs activités gouvernementales avant de réitérer ses vœux de prospérité et de réussite au Chef de l’État.

Quant au représentant du président de la Cour constitutionnelle, Beyla Ba, il a réaffirmé le soutien de l’institution aux autorités de la Transition et assuré l’engagement de la Cour à accompagner l’élan de refondation de l’État. Au nom du président de la Cour suprême, Issa Traoré, a souhaité que le Nouvel An qui s’ouvre soit marqué par des réformes ambitieuses notamment l’opérationnalisation de la Cour des comptes qui donnera à l’institution une nouvelle configuration réduite à la Section judicaire et administrative. À cela, il a ajouté l’ouverture du Conseil supérieur de la magistrature à des personnalités choisies hors du corps des magistrats.

Le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel a également fait le point des activités menées par son institution en 2024.Yacouba Katilé a salué les autorités pour les réponses apportées aux sinistrés lors des inondations de l’hivernage écoulé.

Au nom de l’ensemble des autorités administratives autonomes, le Médiateur de la République, Sanogo Aminata Malé, a salué la création de la Confédération des États du Sahel (AES). Une initiative courageuse prise pour le Président Assimi Goïta et ses homologues du Burkina et du Niger au profit des peuples des trois pays unis par l’histoire, la géographie et la culture. Selon elle, 2024 a été riche en activités pour les autorités administratives indépendantes. Elle dira que dans le domaine de la protection des droits de l’Homme, le Médiateur de la République, conformément à sa mission, a écouté et orienté 11.693 usagers dont 7.568 au niveau de Bamako et 4.125 dans les délégations territoriales, contre 6.074 en 2023.

Dans la même dynamique, Mme Sanogo Aminata Mallé a fait le point des activités menées au niveau des autres autorités administratives indépendantes. Il s’agit notamment de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP), de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), du Bureau du vérificateur général (BVG), de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), de la Commission de régulation de l’électricité et de l’eau (CREE). S’y ajoutent l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics (ARMPDS), l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP) et de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).

RETOUR À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL- En réponse, le Président de la Transition a reconnu le rôle prépondérant des Institutions de la République et des Autorités administratives indépendantes pour le bon fonctionnement d’un État. Selon le Général d’armée Assimi Goïta, elles assurent la performance de celui-ci et veillant au respect des normes. Le Chef de l’État a rappelé que 2024 aura été une année de grands défis au regard des multiples crises que le monde a connues et particulièrement la région du Sahel. Il s’est réjoui que la grande mobilisation des peuples de l’AES a servi pour nos États, de tremplin pour transformer ces défis en opportunités.

Le Président Goïta s’est dit réconforté par les soutiens respectifs de ses interlocuteurs à l’endroit des Forces armées et de sécurité dont le rôle reste capital dans la préservation de l’intégrité territoriale de notre pays et pour la sécurisation des personnes et des biens. Il dira que les exploits opérationnels que nos unités réalisent au quotidien, sont largement tributaires de l’engagement collectif des Maliens en faveur de leur Armée.

«Nos Institutions constituent sans conteste, de véritables boussoles pour notre État», a déclaré le Président de la Transition, qui dira que le bilan de l’année 2024 des institutions en dit long sur la volonté commune de nos compatriotes d’assurer un lendemain meilleur à travers la réussite de la Transition.

Parlant du CNT, le Chef de l’État a soutenu que la diversité et l’importance des textes adoptés traduisent une volonté d’orienter judicieusement le paysage institutionnel, gage du bon fonctionnement des Institutions de la République et de leur performance dans l’accomplissement de leurs missions. En outre, le Président Assimi Goïta a magnifié le caractère crucial des institutions judiciaires comme la Cour constitutionnelle et la Cour suprême, qui constituent, selon lui, la pierre angulaire de la cohésion sociale en ce qu’elles sont appelées à exercer les différents types de contrôle et à assurer la bonne interprétation des Lois de la République. À l’instar de celles-ci, il a reconnu à sa juste valeur, le dévouement constant du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), du Haut conseil des collectivités (HCC) et des Autorités administratives indépendantes dont les actions quotidiennes participent à la cohésion sociale et à l’efficacité de notre Administration.

Pour le Chef de l’État, le retour à l’ordre constitutionnel passe nécessairement par un processus sécurisé et apaisé pour éviter un éternel recommencement. À ce propos, le Général Assimi Goïta a exhorté l’Autorité indépendante de gestion des élections à faire preuve d’une plus grande abnégation dans l’accomplissement de ses missions, particulièrement en ce qui concerne l’identification des citoyens et l’inscription des électeurs dans la base de données biométriques.

Par ailleurs, il a encouragé l’Oclei à persévérer dans la prévention, la détection et la répression de l’enrichissement illicite. Le Président de la Transition a estimé que l’année 2025 qui s’ouvre sous de bons auspices pour le Mali et la Confédération AES, doit être celle du renforcement de la dynamique salutaire enclenchée à tous les niveaux institutionnels, afin de combler les attentes et continuer de mériter de la confiance des peuples.

Aboubacar TRAORE

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3 COMMENTAIRES

  1. Les sales trolls de la très maudite France sangare et Ogoba sont en train de mourir de chagrins. Vos politiciens complexes, faibles et corrompus formates par la FrancAfrique ne sont pas la bienvenue au Mali.

  2. Il est dit couramment et à juste titre qu’il est facile de dire que de faire.
    QUAND LES USURPATEURS SE RÉUNISSENT,C’EST POUR PLUS S’INTÉRESSER AUX INTÉRÊTS PERSONNELS QUE S’ENGAGER À SATISFAIRE LES PRÉOCCUPATIONS DE LA POPULATION.
    Ils sont tellement cupides qu’ils n’arrivent pas à faire la différence entre l’ AUTORITÉ POLITIQUE et l’ AUTORITÉ ADMINISTRATIVE.
    Il est véhiculé sur les réseaux sociaux les propos d’une officier supérieure de l’armée du service de la communication des armées qui atteste de la médiocrité des cadres de ce pays.
    ON PENSE QUE SI LES SOLDATS ONT DES PROBLÈMES DE MUNITIONS OU DE MATÉRIELS SUR LE TERRAIN, C’EST LA FAUTE DE L’AUTORITÉ POLITIQUE.
    Les maliens ont vu ATT mettre sa main dans sa bouche pour marquer son étonnamment quand une femme a dit que leurs maris ne touchent pas leurs primes.
    Il doit s’étonner car son rôle consiste à faciliter l’attribution du budget conséquent à l’armée malienne et s’assurer que le ministre des finances a pris des dispositions idoines pour que les finances soient à la disposition des services financiers de la défense.
    Son rôle s’arrête là!!!
    Maintenant, la gestion du matériel est de la seule responsabilité du service administratif de l’armée c’est-à-dire à partir du secrétariat général du ministère de la défense.
    Donc quand l’officier supérieur affirme que les soldats n’avaient pas assez de chargeurs ou qu’ils étaient défaillants, elle accuse plus ses collègues militaires que les hommes politiques.
    IL EST CONNU QUE DEPUIS 2012 DES EFFORTS ÉNORMES SONT FAITS POUR L’ARMÉE MALIENNE AU CONSTAT DE L’ÉLABORATION DU BUDGET.
    L’AUTORITÉ POLITIQUE agit dans le cadre de l’élaboration du budget.
    On aurait dit qu’à ce niveau des efforts n’ont pas été faits pour l’armée malienne, les hommes politiques seraient accusés d’avoir délaissé l’armée malienne.
    Ils ne sont nullement responsables de la GESTION ADMINISTRATIVE de l’armée malienne.
    On sait qu’une habitude héritée du régime militaire qui consiste à empêcher tout contrôle de la gestion financière de l’armée malienne persiste malgré la période du processus démocratique.
    AUCUN HOMME POLITIQUE N’OSE INITIER UN CONTRÔLE DE LA GESTION FINANCIÈRE DE L’ARMÉE MALIENNE.
    Une mafia est solidement installée depuis la période de la DICTATURE MILITAIRE de MOUSSA TRAORE.
    Un ministre de la défense d’ALPHA OUMAR KONARE y a laissé sa vie.
    Alors qu’on arrête d’accuser les hommes politiques,si les militaires ont des problèmes de chargeurs, de munitions, même de carburant.
    C’est la faute à une mafia composée uniquement des officiers supérieurs de l’armée malienne.
    Certainement la dame officier supérieur qui parle en fait partie.
    Elle manipule l’opinion pour protéger la mafia.

  3. On ne pouvait guère attendre qu’un satisfecit d’autorités administratives sous la coupe du pouvoir de fait. Il est amusant de voir le général d’armée recommander une bonne gestion du processus électoral alors qu’aucun scrutin n’est prévu dans un avenir raisonnable. Quant à la lutte contre la corruption, il est assez probable que quelques éminences présentes à cette mascarade se soient sentis concernés…

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