De grâce si vous avez les nouvelles de mon confrère, dites le moi !

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Birama Touré du Sphinx, où es tu ? Qu’es tu devenu ? Où te caches-tu ? Que faire pour te trouver ? Où chercher ? Ou ne pas chercher ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Répondez-moi ! Oui la police ! Que dites-vous là-bas ? Les nouvelles de Bruno ! Oh non c’est encore un malfrat. Ah te voilà Bruno ! Tu m’as fais peur, où étais tu passé ? Ah c’est mon ombre !

Mon âme est troublée et j’ignore où je suis, qui je suis et ce que je fais. Hélas mon brave défenseur des sans voix, mon chers confrère on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé j’ai perdu tout courage, la joie d’informer oui ma joie de faire rire tout en informant.

Que veux tu que je fasse puisque j’ai moi-même perdu le goût du rire. Sans toi, il est difficile de tenir une liberté d’expression. C’en est fait, la presse malienne ne peut plus, elle se meurt, elle est morte, elle est enterrée. Oui la SE que dites vous là-bas ? Ce n’est pas Bruno ? En tout cas il faut que je le retrouve. La grande famille de la presse l’attend, sa fiancée oui sa bien aimée l’attend plus que tout au monde.

Eh ! Sortons, je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute la République, aux agents secrets, au policiers, aux gendarmes, aux militaires, aux gardes, aux saper pompiers, aux agents des eaux et forets, aux vigiles, aux ministres, au président, je  vais faire saisir  tout le monde ; et si je ne trouve pas Biraama, je prendrai la presse !

Amadingué Sagara

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4 COMMENTAIRES

  1. Où a-t-on vu Bourama Toure pour la dernière fois? Quand est ce qu’on l’a vu, qui l’a vu, et avec qui était-il? Dans les articles que j’ai eu à parcourir jusqu’à présent, jamais ces questions ne sont apparues. A chaque fois, j’ai l’impression qu’on se trouve devant un fait accompli, qu’il s’agit plus d’autre chose, qu’une simple affaire de disparition. Et le fatalisme est à peine caché derrière les mots.
    Peut-on imaginer que c’est d’un membre de la confrérie des journalistes, qu’il est question. Ou alors au Mali, être journaliste, ça compte pour du beurre même pour les journalistes eux-mêmes. Un parmi eux peut disparaître comme par magie, et c’est tout, c’est fini. A peine si on fait semblant de le rechercher. Sans quoi, on peut mieux faire. Pauvre Bourama Toure!

  2. La SE et les forces de sécurité sont très efficaces quand il s’agit des coups bas ou des gens non-armés. Dans pareille cas, ce qui inquiète les malfrats en uniforme est la mobilisation et malheureusement on est au Mali. 🙄 🙄

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