Débat TV sur la révision constitutionnelle : Me Demba Traoré (URD) terrasse le ministre de la Jeunesse

5
Amadou Koita
Amadou Koita

Lorsqu’on veut à tout prix défendre l’indéfendable, on finit inévitablement par se ridiculiser de la plus humiliante des manières. Ce fut le cas d’Amadou Koïta lors du débat télévisé  sur Africable le 9 juillet 2017 sur le projet de réforme constitutionnelle opposant le camp du “non” à celui du “oui” dont l’ondoyant ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne était l’un des représentants.

 Face au refus douteux, voire révoltant de l’ORTM d’organiser un débat franc et sans faux-fuyant en langue nationale bambara avec des représentants légitimes au sujet du projet de révision constitutionnelle en vue d’atteindre une plus large frange de la population, la chaîne de télévision Africable a accepté de jouer le jeu.

Comme d’habitude, les partisans du “oui” ont mis en avant un argumentaire qui, jusque-là, n’a eu aucune chance de convaincre les Maliens. Et Amadou Koïta, un des plus gros imposteurs de tous, ne pouvait que se faire copieusement malmener par ses adversaires du “non” en restant désespérément cramponné à un système de débat aussi farfelu que maladroit, aux antipodes de Me Demba de l’URD dont les méthodes de discussion et la consistance de l’argumentation étaient sans reproche.

Plutôt que d’apporter des justificatifs précis destinés à légitimer le projet référendaire, le ministre Amadou Koïta, ex-pourfendeur de l’Accord d’Alger signé par IBK, n’a fait que s’agripper à des références malheureuses, en faisant plusieurs fois allusion à différents projets de réforme constitutionnelle initiés par les ex-présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré quand on sait pourtant que les textes d’alors, étaient loin d’avoir un contenu aussi dangereux que celui dernièrement soumis au vote de l’Hémicycle par le président Ibrahim Boubacar Kéita.

Aussi, le tonitruant détracteur d’hier d’IBK n’a pas hésité à se livrer à une diatribe digne d’un opposant, en porte-à-faux avec son statut d’homme d’Etat : un autre aveu d’impuissance d’un régime en quête d’existence.

Du côté des partisans du “non”, les arguments étaient plutôt convaincants, car mieux réfléchis. Ils faisaient essentiellement référence au caractère antidémocratique et antidialectique d’un texte constitutionnel d’une illégitimité grossière, notamment en ses dispositions monarchistes et autocratiques, ce qui ne peut qu’être une insulte aux martyrs du 26 mars 1991 et un réel danger pour l’avenir de la République.

L’échec d’Amadou Koïta était évident. Au cours d’un débat, lorsqu’on n’a pas un certain niveau de discussion ou quand on n’a que des arguments fantaisistes qui frisent l’aberration, on est, non seulement, enclin à la susceptibilité, mais aussi on finit nécessairement par épouser le ridicule.

IBK, victime de son propre choix

En vérité, qu’est-ce que des ministres dont la vénalité n’a d’égale que leur suicidaire incompétence, à l’image d’Amadou Koïta, peuvent apporter à la majorité présidentielle si ce n’est que s’asseoir devant une audience bien fournie et se mettre à structurer des mensonges aussi grotesques que les arguments fallacieux et les déclarations méprisantes utilisés pour forcer la légitimité à un projet de réforme qui ne répond à aucune aspiration du peuple malien ?

Qu’est-ce que des prébendiers sans repère ni caractère comme le ministre Koïta, prêts à vendre leur âme au diable, rien que pour des effondrilles, pourraient franchement apporter à ce gouvernement si ce n’est qu’humiliation ? Comment IBK a-t-il pu penser qu’un opportuniste fieffé appartenant à la galaxie des farouches défenseurs du général félon (ATT) apporterait, ne serait-ce qu’un atome d’honneur, à son régime ?

Au vu d’un unième échec intellectuel et pédagogique du camp présidentiel à pouvoir convaincre les Maliens à propos du projet de réforme constitutionnelle, nous sommes fondés à en déduire qu’IBK et ses ouailles ne cherchent plutôt qu’à prendre le peuple en otage. Un peuple qu’ils risquent cependant de croiser sur leur chemin, chaque fois qu’ils voudront s’adonner à un quelconque acte.

Dilika Touré

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Tous les cadres comme Mr le Ministre Koita qui ne pensent qu’à leur repas du jour, sont sans grande ambition. Ils oublient que toute âme est garantie par le divin d’avoir sa pitance tant qu’elle est en vie. Donc, ne perdons pas notre dignité en courant derrière la pitance du jour. Elle est déjà garantie. Celui qui n’y croit pas sera vainement éprouvé.

  2. Je demande la mouvance présidentielle de respecter le peuple malien , un nullard comme KOITA envoyé dans un débat de tel niveau encore une fois de plus le gouvernement à monté sa carence.
    Pour discuter avec Maître DEMBA il faut avoir un niveau universitaire très élevé et la maîtrise du sujet à débattre . Mais ces le gouvernement qui à envoyé KOITA à la boucherie. WULUDEN Tè la mo fèle lon sinon A Bèkè su FOLOYE.
    Bravo Maître Demba , vous avez honoré les maliennes et maliens.

  3. Amadou Koïta défendait indignement sa pitance de suppôt.
    Il n’est pas le seul ccar même aujourd’hui, vous avez entendu le cri du chat affamé, le président du parti KODEM ainsi que l’hurlement du loup gris Bakary Togola qui préside la chambre d’agriculture.

    Il a une nombreuse famille à nourrir qui ne peut plus accepter de retourner à son niveau de vie initial.
    Si les maliens n’étaient pas très indulgents, des indignes comme Koïta seraient lynchés et brûlés vifs mais le pire n’est pas à écarter si leur faux dieu ne retire pas rapidement son projet de vente du Mali.

  4. Le griot Amadou KOITA ne pouvait pas résister aux arguments de Me Denba TRAORE . Jamais le mensonge ne peut terrasser la vérité . Ce projet de révision de la constitution est une insulte au peuple. Les manifestations vont continuer jusqu’au retrait pur et simple dudit projet. Les défenseurs de la révision étaient aux côtés d’ATT hier, ils sont aux côtés d’IBK aujourd’hui , la bataille doit se poursuivre jusqu’à la victoire finale. Les traîtres sont nombreux: Amadou KOITA , Me Kassim TAPO, la. Vieille Manassa DAGNOKO, les députés de la majorité présidentielle , Sikiki N’Fa KONATE, DG de L’ORTM , la liste n’est exhaustive . Hier vous étiez avec le peuple , aujourd’hui vous êtes avec IBK, qui veut vendre le Mali à ses ennemis.

    • Non à la révision de la constitution du 25/02/1992, document consensuel écrit avec le sang des maliens pour le triomphe de la démocratie . Ceux qui sont venus en vacances peuvent rentrer chez eux, le Mali appartient à tous les maliennes et maliens. Je n’ai pas d’autre pays ou m’installer comme d’autres qui ont multiple nationalités .

Comments are closed.