Le ministre Me Mamadou Ismaïla Konaté à propos de la grève du SAM : « Les doléances sont énormes et excessives »

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Me Konaté admis au Barreau de Paris
Me Mamadou Konaté, ministre de la Justice

Le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux  Me Mamadou Ismaïla Konaté était le mardi 2 août dernier face à la presse pour évoquer les sujets brulants de l’heure. C’était dans la salle de conférences de son département.

Les points développés par le ministre Konaté avec la presse étaient entre autres, la marche réprimée de Gao, la grève du Syndicat Autonome de la Magistrature (les 27, 28 et 29 juillet derniers) et sa volonté d’ouvrir un dialogue national pour trouver des solutions à certaines doléances des magistrats.

Le ministre a d’abord remercié les journalistes pour avoir répondu massivement à son appel pour évoquer avec lui certains sujets brillants de l’actualité qui concerne directement son secteur. Il a attiré l’attention des hommes de medias sur l’absence de justice dans le pays à cause  de certains comportements sociaux vis-à-vis des juges, notamment des sollicitations à la clémence.

Pour lui, il n’y a pas de corrupteurs sans corrompus. C’est pourquoi, il a appelé à une conscientisation générale sur l’état de maladie de la justice dans notre pays. Selon lui, le Mali dispose à ce jour de 526 magistrats.

S’agissant de la grève du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM), le ministre Konaté dira que les doléances sont énormes et excessives. Il a néanmoins reconnu la légitimité de son combat pour de meilleures conditions de travail compte tenu des énormes risques qu’encourent les juges dans le cadre de leur fonction. Il a cité en exemple le cas de Dioila où un juge a été assassiné il y a quelques années par des « pieds nus », une secte religieuse.

A l’en croire, il est l’avocat du juge sans être complaisant avec lui. Le ministre Me Mamadou Ismaïla Konaté a profité de cette rencontre avec la presse pour dénoncer les mauvaises conditions de détention dans les prisons maliennes notamment à la Maison Centrale D’arrêt (MCA) de Bamako où sont détenus selon lui, 1800 prisonniers pour 400 places. Il a annoncé que des dispositions ont été prises pour réduire ce nombre en transférant certains prisonniers dans d’autres lieux de détention à l’intérieur du pays. Parlant encore de la grève du SAM, Me Konaté affirme avoir rencontré tous les acteurs de la chaine judiciaire après cette grève pour parler avec eux de sa volonté d’ouvrir un dialogue pour se pencher sérieusement sur certaines doléances des magistrats.

A l’en croire, les magistrats ont partagé son initiative d’instaurer un dialogue national avec tous les acteurs impliqués dans le bon fonctionnement de la justice. Me Konaté a promis de ne pas s’immiscer dans les décisions des juges.

Il a profité de cette occasion pour annoncer la nouvelle de l’arrestation de la personne qui a causé l’accident qui a coûté la vie à un de ses collaborateurs (régisseur) le dimanche 31 juillet dernier entre Zantiguila et Fana. A en croire le ministre, ce dernier n’a pas daigné s’arrêter après son forfait. Il a exposé sa nouvelle vision pour une meilleure distribution de la justice et une justice rentable au Mali. Selon lui, la justice malienne n’apporte à la caisse de l’Etat que 0,58% de recettes contre 1% dans les autres pays.

S’agissant de la répression de la marche de Gao, il dira qu’il n’est pas sûr que toutes les balles venaient des forces de l’ordre au motif que certains manifestants ont été atteints dans le dos alors qu’ils faisaient face aux forces de l’ordre. Aussi, dit-il, certaines victimes ont été atteintes de trop près alors qu’elles étaient à une distance un peu éloignée des agents. Les enquêtes balistiques en cours permettront de connaitre ceux qui ont tiré réellement sur les manifestants, a-t-il promis.

Modibo Dolo

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  1. une concertation avec les magistrat et famille judiciaire autour de la question de la justice corromptu n’est qu’une perte de temps pour le mali et un temps de souffle pour le ministre afin que lui aussi s’integre dans le Gateau malien, Contrairement a ce qu’on pense ce n’est pas forcement un avocat qui peut redresser la barre de la justice, etant lui meme dans le systeme ,il a des interet a defendre et donc tres suspectible.ma proposition est la suivante : 1 point: separer structurellement la fonction de poursuite a celle de juger ,la fonction de poursuite assurer par les procureurs seront elu pour un mamdant de 5ans , le recours systemetaik ouvert au citoyen de saisir une juridiction supreme pour sanctionner les derives des procureur , voir sanctionner ,muter ou condamner independamment des sanctytion disciplinaire reconnu au ministres de la justice.que cette reforme s’etende aussi au juges de siege de tout tribunal et cours, Deuxieme point : le departemnt de la justice doit revenir a l’ opposition pour moraliser les actions du gouvernenement. Par ailleurs le ministre Koare a fait une comparaison mal saine en disant qu ‘un magistrat a le salaire de bas qu’un Lieutenenant de l’armee, que si l’on trouve cela normal. il a ebraler ma mes presomption d’homme intellectue qu’il est, on ne peut pas comparer ces deux elelmnts , lieutenant etant enclin a executer les ordre et pouvoir de police judiciaire et le Magistrat qui decide et qui detient en sus tous les pouvoirs de police judiciaire , selon lui un commissaire debutant doit avoir le meme salaire qu’un magistrat, ce qui est totalement laconik et du jamias vu.

  2. Les hommes de droits au Mali sont des menteurs professionnels. Tous les fonctionnaires courent des risquent dans l’exercice de leur fonctions. Le gouvernement doit être juste et traiter globalement le problème et non chaque fois donner des avantages exorbitants aux juges qui n’ont jamais changé de comportement en conséquence.

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