Population : Nous sommes 17,5 millions de Maliens

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La directrice nationale de la population rappelle tout d’abord que sa structure est chargée de l’élaboration de la politique nationale de la population (PNP), sinon son actualisation dans la mesure où la première version a été élaborée en 2004. “Après l’élaboration de la PNP, nous nous occupons également du suivi, de  la coordination, et de son évaluation”, ajoute-t-elle.

Pour Mme Ndiaye, le problème du développement de la population relève d’une faible prise en compte de la dimension démographique. Selon elle, pour qui connait le fardeau démographique ou le défi démographique, la variable démographique doit être intégrée dans l’ensemble des  plans  de développement si l’on veut un décollage du pays.

Par exemple au Mali et selon la prévision démographique, le taux d’accroissement est de 3,6 %. A ce rythme, poursuit-elle, la population malienne va doubler en 20 ans et nous aurons dans 20 ans le niveau de vie que le Sénégal a aujourd’hui. Comme pour dire que le Mali accuse déjà un retard dans ce domaine.

“En tant que structure centrale chargée de la coordination et du suivi-évaluation de la mise en œuvre de la PNP, notre cheval de bataille pour mieux maîtriser les données démographiques, c’est la réduction de la fécondité sinon la maîtrise de la fécondité et après cela nous devrons nous mettre à cheval sur la seconde phase de la transition démographique et voir plus tard le dividende. Parce que, qui parle de surpopulation, parle de problèmes de logement, d’emplois pour les jeunes, d’hygiène et de salubrité du milieu avec beaucoup d’autres indicateurs que nous considérons comme des indicateurs de qualité de la vie humaine”, précise-t-elle.

Dans le but de contribuer à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), explique notre directrice, “nous avons organisé la semaine dernière un atelier pour valider le rapport d’évaluation de la mise en œuvre de la politique nationale de la population passée sur les dix dernières années. C’est pourquoi d’ailleurs nous comptons travailler avec la Banque mondiale sur un gros projet d’autonomisation des femmes et les dividendes démographiques se dérouleront dans six pays du Sahel ; à savoir : le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina, le Tchad et la Côte d’Ivoire”.

Pour mettre en exergue les grandes lignes de cette politique de la population, notre interlocutrice laisse entendre qu’il faut d’abord se battre pour améliorer le taux d’actualisation du planning familial en collaboration avec le ministère de la Santé, précisément la direction nationale de la santé. Ensuite, la seconde chose c’est parallèlement avec les acteurs de l’éducation de lutter contre la sous-scolarisation des filles. Et pour cela, quand le taux de scolarisation des filles va augmenter, elles comprendront mieux  la signification du planning et y adhérer.

Une autre ligne c’est avec le ministère de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille en vue de créer des activités génératrices de revenus pour leur permettre d’avoir une autonomie financière et accéder financièrement au produit contraceptif qui se trouve au Mali. Une autre ligne de travail c’est avec le ministère de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, c’est de voir comment créer les emplois pour les femmes, les associations de jeunes (filles ou garçons).

Propos recueillis par

Ben Dao

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