Après Hamadou Fall Dianka, responsable d’association communautaire et cadre de son état, ce fut le tour du directeur général de PMU-Mali Fassery Doumbia de partager son expérience de chef d’entreprise mais aussi d’auditeur chevronné avec des journalistes en herbe qui suivent une formation depuis quelques jours dans le dans le cadre du Programme promotion du genre dans les organes de communication. Cet échange entre les jeunes journalistes et le directeur de PMU-Mali s’est déroulé le jeudi 21 novembre dans la salle de conférence de l’Agence nationale de communication pour le développement (ANCD).
La formation des jeunes femmes journalistes stagiaires dans le cadre du Programme promotion du genre dans le secteur des médias bat son plein dans la salle de conférence de l’ANCD-Mali. A travers ce projet de formation qui se trouve à sa troisième édition, il s’agit, pour les initiateurs à savoir le réseau de l’audiovisuel public et les anciens étudiants et stagiaires maliens du Maroc de renforcer les capacités des jeunes dames journalistes dans divers secteurs des médias.
Ainsi, durant les 5 à 6 semaines de formation, différents modules seront développés par des formateurs expérimentés sur des thèmes : comment traiter un élément vidéo, comment tourner avec une caméra, comment être autonome dans un contexte concurrentiel, la collecte et le traitement de l’information, le mobile journaliste (téléphone), les techniques d’entretien et de débats.
A côté de cette formation, les organisateurs ont porté leur choix sur des patrons d’entreprise, de leaders communautaires qui vont partager leurs expériences avec les jeunes dames journalistes mais aussi leur prodiguer des sages conseils. C’est dans le cadre de cet exercice de partage d’idées et d’expériences et de conseils, que le DG de PMU-Mali, Fassery Doumbia, était face aux dames journalistes la semaine dernière.
Pour rappel l’actuel patron de PMU-Mali est aussi professeur d’universités où il dispense des cours en audit comptable et financier, procédures de gestion, audit stratégique, audit opérationnel, audit de la sécurité informatique, audit des projets de développement, contrôle de gestion et autres.
L’audit et de la bonne gouvernance était le thème développé par l’invité du jour. Il a profité de cette occasion pour éclairer la lanterne des journalistes sur la différence entre l’audit le contrôle avant de donner des conseils. “Un auditeur est différent d’un inspecteur de finances. Et l’auditeur doit être neutre, pas de partie prenante. L’auditeur ne doit pas accuser l’audité. Il fait seulement son travail”, a précisé le directeur général de PMU-Mali, Fassery Doumbia.
A ses dires, le travail d’un auditeur est différent de celui du contrôleur. L’audit, dira-t-il, est basé sur le système tandis que le contrôle porte sur l’état d’une chose. Dans son exposé sur la bonne gouvernance, M. Doumbia a conseillé la pratique des quatre piliers fondamentaux que sont entre autres, la redevabilité, la transparence, le respect des règles et la participation.
Selon le conférencier, il est important que les jeunes journalistes soient édifiés sur les concepts fondamentaux en audit et sur l’architecture des structures de contrôles des finances publiques au Mali. “Les journalistes sont une voix porteuses et c’est important qu’elles comprennent les différentes conclusions des rapports fournis par les auditeurs. De façon à éviter les mauvaises interprétations, les amalgames”, a-t-il laissé entendre. Il a souligné que la question du contrôle des finances publiques doit faire l’objet d’une plus grande sensibilisation de la société civile et des médias privés en particulier. Les deux doivent avoir, selon lui, une bonne lecture et compréhension des rapports d’audit. “Les journalistes ont un grand rôle à jouer par rapport à la gestion de la cité. Nous pensons que les concepts de base que nous leur donnons doivent leur permettre de mieux utiliser les rapports d’audit ou les informations qu’ils ont sur la gestion des finances publiques et même la gestion privée”, a-t-il soutenu.
Cette présentation du Directeur Général de PMU-Mali a été d’un grand apport dans la compréhension des participantes sur ces deux concepts, à savoir, l’audit des finances publiques et la bonne gouvernance.
- Doumbia a suggéré aux journalistes la formation d’un réseau d’audit. “Car, c’est très important qu’un journaliste sache ce que c’est que l’audit et la bonne gouvernance afin d’éclairer l’opinion publique”, a conseillé Fassery Doumbia aux jeunes dames journalistes.
Notons que ce partage d’expérience de Fassery Doumbia avec les jeunes dames journalistes a été salué à juste titre par Mohamed S. Maïga du Programme promotion du genre dans le secteur des médias qui a remercié le patron de PMU-Mali qui n’était pas à son premier passage dans le cadre de ce programme, pour sa constante disponibilité. Aoua Traoré