Rétrospective / 2017 : l’année de tous les coups bas au Mali

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Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Et celle qui s’achève à bien des égards, n’a pas du tout comblé les attentes des Maliens. Coups tordus, croc-en-jambe, délation, fausses alliances, malversations…les mots manquent pour répertorier tous les mauvais coups et forfaits commis par le milieu politique malien.

On se souvient comme hier, de la bataille rangée autour de la modification de la constitution du Mali. Après avoir défendu et obtenu  l’adoption de la loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 par le parlement, le gouvernement par la voix de son porte parole Me Kassoum TAPO a indiqué que ‘’la seule justification de cette révision est le confort de notre démocratie, une exigence de la situation politique ainsi que de la communauté internationale qui nous accompagne’’. Le peuple représenté par les associations de la société civile, se lève comme un seul homme pour dénoncer les mauvaises intentions de l’exécutif et se dit prêt à en découdre avec lui, s’il ose toucher à une seule virgule de la constitution.

Partout en Afrique où le chef de l’Etat a décidé de modifier la constitution pour en corriger les insuffisances afin de renforcer la démocratie, le peuple a toujours réagi et s’y est opposé, parce que les populations ne font plus confiance aux gestions claniques et non transparentes des leaders africains. Le peuple malien ne fait pas exception à la règle, il redoute qu’en fin des comptes, cette constitution modifiée ne confère au président Ibrahim Boubacar KEITA, un rang de monarque disposant ainsi de tous les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) de déverrouiller la Constitution. Face à cette résistance, ce dernier a finalement lâché prise.

Dur dur le jeu politique au Mali, l’arrivée au pouvoir d’IBK semble ouvrir les vannes à toutes les fausses irrégularités et coups fourrés du combat politique. Comme le dit si bien un adage de chez nous : ‘’Toute société civilisée a droit à son contingent d’escrocs, d’assassins, de policiers véreux, de femmes légères, de politiciens douteux et de redresseurs de tort.’’ Mais dans une proportion donnée tout de même. Il y a un quota normal, qui est largement dépassé dans notre pays. Hélas, difficile de parler de la moralisation de la vie publique et de la gestion transparente des affaires de la cité dans ces conditions.

La polémique autour des affaires concernant l’achat de l’avion du Président IBK, les 70 milliards de francs CFA, dont 32 milliards en fraude et 37 milliards de francs CFA en mauvaise gestion, le duel entre le Ministère de tutelle et la FEMAFOOT entrainant l’arrêt du championnat national, les 150 hectares de terrain attribués au leader islamique HAIDARA, l’interpellation de Ras-Batch, les déguerpis de Ami KANE, l’AEEM, les grèves perlées de revendications d’augmentation de salaire… continuent de faire couler beaucoup d’encres et de salives. Des lors, l’Etat malien apparait comme une véritable vache laitière, pour les délinquants à col blanc. La corruption et l’impunité se donnent la main pour défier un peuple déjà meurtri où des populations ont à peine un repas par jour.

Comme si cela ne suffisait pas, les révélations sur le nord Mali viennent de montrer que l’accord pour la paix et la réconciliation, issu d’un marathon de négociations à Alger, qui porte l’espoir d’un retour rapide de la paix est dans l’impasse. Plombé par le conflit intercommunautaire opposant Ifoghas et Imghads à Kidal, le processus de mise en œuvre de l’accord est complètement aux arrêts. Sur une bonne partie du territoire national, la souveraineté de l’Etat est totalement absente. La partition du pays est presque consommée. Le cas Kidal suffit pour preuve. Certains le disent haut et fort: le Mali a perdu le nord du Mali et est aujourd’hui en train de perdre une grande partie du centre qui est devenu un véritable no man’s land à cause du diktat des terroristes dans la zone.

Dans ce feuilleton rocambolesque sur fond de magouille politico-juridique à relents de corruptions, nos hommes politiques ont démontré à la perfection leurs maestro dans l’art de faire le mal. Du coté de l’opposition, les faits marquants de l’année en cours d’achèvement restent et demeurent la crise profonde qui sape et branle les bases mêmes des grands partis à savoir la transhumance politique, le sport favoris des députés et des militants. A quelques mois des élections présidentielles, l’opposition ira-t-elle en rang dispersé? Seule l’avenir nous le dira. Pour l’instant, c’est le train train quotidien habituel. Les partis se créent à tout de bras et les alliances se font et se défont.

Philippe Charles

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5 COMMENTAIRES

  1. En ma qualité de Citoyen MALIEN obtenu de mes Parents, à leurs parents, jusqu’aux parents de leurs parents donc Citoyen Patriote depuis que la terre abrite des HOMMES; je pose en toute solennité une question aux ancien Présidents du Mali:
    A son Excellence Elhadj Général Moussa Kaba TRAORE avec tout le respect qu’un fils doit à son Père!
    après 23 ans de règne et 26ans de retraite
    QUE POUVEZ-VOUS PROPOSER AU VAILLANT PEUPLE DU MALI QUI COMME VOUS LE SAVEZ A ENTRE SES MAINS 90% DE VOS CHANCES D’ACCEDER AUX PARADIS?,
    A son Excellence Elhadj Alpha Dougoukolo KONARE vous M. le brillantissime Président c’est bien votre pays qui brûle de tous les feux aujourd’hui
    QUE POUVEZ-VOUS PROPOSER AU VAILLANT PEUPLE DU MALI QUI COMME VOUS LE SAVEZ A ENTRE SES MAINS 90% DE VOS CHANCES D’ACCEDER AUX PARADIS?,
    A son Excellence Elhadj Amadou Toumani TOURE le Gourou du Consensus
    QUE POUVEZ-VOUS PROPOSER AU VAILLANT PEUPLE DU MALI QUI COMME VOUS LE SAVEZ A ENTRE SES MAINS 90% DE VOS CHANCES D’ACCEDER AUX PARADIS?,
    A son Excellence Dioncounda TRAORE M. le papa de serval
    QUE POUVEZ-VOUS PROPOSER AU VAILLANT PEUPLE DU MALI QUI COMME VOUS LE SAVEZ A ENTRE SES MAINS 90% DE VOS CHANCES D’ACCEDER AUX PARADIS?,
    à M. Sanogo qui vit déjà une fine partie de sa peine je ne demande rien!
    A son Excellence Elhadj Ibrahim Boubacar KEITA l’audacieux qui a osé briguer ce mandat si incertain
    QUE POUVEZ-VOUS PROPOSER AU VAILLANT PEUPLE DU MALI QUI COMME VOUS LE SAVEZ A ENTRE SES MAINS 90% DE VOS CHANCES D’ACCEDER AUX PARADIS?,
    Selon une personnalité très pieuse d’ici dès que vous dirigez 3 personnes DIEU vous jugera au même titre que celui qui aura dirigé une nation
    Voilà pourquoi vous devez trouver une solution au petit peuple qui souffre dans son âme, ceux qui ne sont jamais dans ce que vous avez convenu d’appelez le “système”.
    Chaque Malien a plein droits au bonheur: Sauf qu’il y eut des conditions; Hier c’était par le diplôme aujourd’hui par simple affinité on peut se retrouver du bas de l’escalier au sommet du R+20

    LE PETIT PEUPLE N’A JAMAIS EU L’PPORTUNITE D’AVOIR CETTE AFINITE : il n’a ni eau ni pain tout ça est trop cher pour lui, croyez vous qu’il pourra continuer à vivre qu’avec de l’espoirs?
    ????????????????????????????à vous de voir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Les maux énumérés par cet article existaient et en pire avant le président IBK. Mais pourquoi tant d’acharnement contre le président IBK pendant son premier quinquennat malgré l’avancé notoire et visible de notre pays dans tous les domaines?

    La gestion consensuelle du pouvoir que ATT avait instauré pour être tranquille sans critique a habitué nos hommes politiques à bouffer sur le dos du contribuable malien. Les maigres ressources du pays étaient partagées entre ces hommes politiques et les journalistes afin que rien ne filtre de la gestion calamiteuse de ATT. Tout le monde l’avait donc fermé et se contenté de manger tranquillement en noyant le pays.

    L’avènement du président IBK qui avait critiqué déjà cette gestion consensuelle du pouvoir fut un coup terrible sur la tête de ces politiciens véreux. La politique le Mali d’abord qui consiste à protéger les ressources du pays et les consacrer à la reconstruction du pays a mis fin à la source nourricière de ces hommes.

    C’est ainsi que ces hommes politiques voient leur privilège annulé par le président IBK. Le président IBK devient donc leur ennemi numéro 1 qu’il faut coûte que coûte faire partir du pouvoir. Il n’ y ‘ aucune limite pour arriver à leur fin machiavélique. La presse écrite malienne est leur partenaire dans cette politique de désinformation et de diffamation.

    La politique farouche était de rendre ce pays ingouvernable et intoxiquer les populations et les inciter à une révolte. Mais rien de tout cela n’était que peine perdue. Le président IBK toujours à koulouba et plus que jamais prêt pour les élections de 2018 qu’il remportera certainement inchallah car les maliens ont compris à présent la lutte personnelle de tous ces hommes politiques affamés de pouvoir.

  3. Voilà une compilation conforme à tout ce qui s’est passé dans ce pays. Il faudra tout simplement, que ce régime dégage, et cela par tous les moyens. L’incompétence a atteint son paroxysme dans ce pays. Il n’y a plus rien à attendre de ce régime de délinquants en tout genre. Ils ont pillé ce pays, tué l’espoir et l’espérance. C’est à vomir de dégoût, lorsqu’on voit la fulgurance avec laquelle certains se sont enrichi sur le dos du peuple qui peine à joindre les deux bouts. Vivement que les Maliens mettent en place les procédés et les mécanismes permettant de débarrasser notre pays de la vermine au sommet, qui ne laisse aucune place à l’espérance. Le désespoir a gagné l’ensemble des couches de notre société, seuls quelques téméraires dans le vol et la corruption tirent leur épingle du jeu. Quel est le sens de l’attribution d’une superficie aussi importante de terre à des fins religieuses, alors qu’elle pourrait servir à développer l’agriculture et autre intérêt pour les populations. Qu’apporte donc le Maouloud qui se tient une seule fois par ans, aux populations qui peinent à faire deux repas par jour. Ce n’est pas l’islam qui nourrit les gens. Le populisme de notre incapable et insouciant président ne tient pas, il faut être réaliste. Ce régime ne vaut rien tout simplement car, compter sur les voix qu’apporteraient Haïdara n’est pas une garantie certaine pour le succès d’IBK aux prochaines échéances. Le Mali n’est pas peuplé que d’Ançar Dine, si IBK pense, que c’est Haïdara qui le fera gagner, Il s’est foutu le doigt dans l’œil et privé les populations d’une surface de terre assez importante pour servir d’appât pour islamistes de merde.

    • C’est justement des gens comme vous qui est décrit par cet article. Prêt à tout pour avoir à manger. Et certains vivent depuis toujours sur le dos de l’Etat par des pratiques qui ne disent pas son nom. La politique du président IBK a mis fin à ces pratiques. C’est par ailleurs cela qui fait tant parler les gens comme vous. Pour donc avoir à manger de nouveau sur le dos de l’Etat il faut que le président IBK quitte le pouvoir. Mais vous pouvez bien rêver car le président IBK est là jusqu’en 2023. Alors que ces paresseux aillent donc travailler car manger sur le dos de l’Etat est finit et pour toujours dans ce pays.

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