Meeting des syndicats de l’éducation : Les militants exigent un statut autonome des enseignants

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Collectif des sept syndicats de l’éducation : Le statut autonome ou rien

Hier, jeudi 2 mars 2017, les responsables des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont organisé au Pavillon des sports Modibo Keïta de Bamako, un meeting d’information à l’intention des militants. Selon les syndicalistes, ce meeting intervient suite aux blocages dans la mise en œuvre du procès verbal signé le 8 janvier par le gouvernement, les conciliateurs et les syndicats. Dans ce procès verbal, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, aux nombres de sept, exigent un statut autonome des enseignants. « Le point de blocage est que la partie gouvernementale s’évertue à ne pas reconnaitre le bien fondé de la nature du statut. Nous avons dit et redit, nous ne voulons que le statut autonome », a déclaré le porte parole des syndicats, Tiémoko Dao.

Depuis octobre 2016, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 qui regroupe sept syndicats à savoir : le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (Syntec), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (Synesec), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec) et la Section enseignement Secondaire du syndicat national de l’éducation et de la culture (SNEC), lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. A cet effet, ils ont réussi à signer avec le gouvernement et les conciliateurs, un procès verbal dont la teneur est l’octroi d’un statut autonome des enseignants. Mais la mise en œuvre de ce procès-verbal est butée à des problèmes. C’est pourquoi, les responsables des syndicats, ont décidé, à travers un meeting, d’inviter les militants, qui ont répondu massivement, pour non seulement les informer de la situation qui prévaut, mais aussi à réfléchir sur les actions à entreprendre. Dans son mot bienvenu, le porte-parole des sept syndicats de l’éducation, Tiémoko Dao a prôné l’union des enseignants pour la satisfaction des doléances. «Nous sommes là pour un meeting d’information. Parce que nous avons signé un accord avec le gouvernement et dans la mise en œuvre nous avons des difficultés et il est impérieux d’informer les militants sur la situation. Il s’agit aujourd’hui de donner aux enseignants un statut autonome et c’est ce qui est consigné dans notre procès-verbal de conciliation. Nous avons constatés qu’après un mois de travail, il n’y a rien.

Le point de blocage est que la partie gouvernementale s’évertue à ne pas reconnaitre le bien fondé de la nature du statut. Nous avons dit et redit, nous ne voulons que le statut autonome. Le procès verbal a été signé le 8 janvier par tout le monde (gouvernement, conciliateurs, syndicats) », a souligné le porte-parole des syndicats, Tiémoko Dao. A l’en croire, le syndicat envisagera d’autres actes si les revendications ne sont pas abouties. Amadou Coulibaly du Syneb a eu le privilège de lire la note technique relative aux travaux des sous-commissions des syndicats de l’éducation et de la partie gouvernementale. Selon lui, suite à l’accord signé le 8 janvier 2017, entre les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement, une commission a été créée par la décision N°2017-000686/MEN-SG du 8 février 2017.

Ladite commission, dit-il, a commencé ses travaux, le 3 février 2017 dans la salle de conférence du ministère du travail et de la fonction publique chargé des relations avec les institutions sous la présidence de monsieur Fousseini Sangaré, conseiller technique audit ministère. A l’en croire, cette rencontre avait comme ordre du jour la fixation d’un chronogramme et l’adoption d’un plan d’organisation. « Pour la première sous-commission force est de constater que les travaux n’ont rien donné car à l’entame déjà, la commission se trouve bloquée par la nature du statut. Malgré les différentes rencontres et les délais accordés aux représentants de la partie gouvernementale, ils n’ont pu édifier les syndicats sur celle-ci. Et au regard des tergiversations du gouvernement, les syndicats ont estimé qu’il n’y a plus de raisons de continuer ces rencontres qui ne visent qu’à faire gagner du temps », a indiqué Amadou Coulibaly, l’un des responsables des sept syndicats. Et de poursuivre en disant ceci : «Apres le compte rendu fait par les présidents des deux sous-commissions, il a été constaté qu’aucune d’elle n’a pu produire et soumettre un document à l’appréciation de la plénière après un mois de travail malgré les propositions de statut accompagné de grille et les primes et indemnités faites par les syndicats. Cependant le président de la commission de conciliation a promis de rencontrer le premier ministre à qui le ministre de l’éducation a adressé une correspondance.

Cette rencontre a pour but de trancher définitivement la nature du statut d’ici lundi 06 mars 2017». Il ressort de cette note technique, l’augmentation des primes et indemnités. Au cours des débats, les intervenants ont souhaité la satisfaction des doléances.

Aguibou Sogodogo

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2 COMMENTAIRES

  1. Si les enseignants pouvaient faire preuve de lucidité en comprenant que le Mali n’a plus besoin d’autres problèmes car ”Tout vient à point à qui s’est attendre” dit-on.

  2. Il faut revoir la valeur indiciaire à la hausse pour pouvoir octroyer des revenus descents aux travailleurs au lieu de diviser les corporations par l’application de statuts qui ne disent pas leurs noms.
    Le savoir ou le pouvoir n’est plus l’appanage d’un quelconque groupe d’individus.N’attendons pas l’irréparable pour ensuite vouloir chercher des boucs émissaires.

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