Ministère du développement rural : Vulgarisation du système de riziculture intensif

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Dr Bokary Téréta
Dr Bokary Téréta

Les cérémonies d’ouverture et de clôture étaient présidées par le directeur national de l’agriculture, représentant le ministre du développement rural, Moussa Léo Sidibé, en présence des  services techniques et organisations des producteurs des régions de l’intérieur et de la sous-région, des partenaires techniques et financiers : Willem van Campen et de Simon M.L.DIOH de Eléphant vert, fournisseurs des produits et services innovants (intrants agricoles, fertinova et ses bio fertilisants).

L’objectif était d’organiser un cadre de concertation des différents acteurs intervenants dans le SRI, afin de favoriser le partage d’expériences, d’échange de synergie et la coordination des actions des différents intervenants autour de la méthodologie SRI.

Le programme a été financé par l’USAID, à hauteur de 21,5 millions de dollars sur cinq ans (2013-2018), exécuté par ACDI/VOCA, en consortium avec les ONG nationales GFORCE, Nyéta conseils et d Int. Il a pour objectif d’impulser la croissance économique par l’augmentation des revenus dans les chaines de valeurs ciblées dont le riz, afin d’assurer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté. Cela dans le but d’améliorer la productivité des exploitations rizicoles et créer un surplus commercial substantiel, que l’USAID-projet CVC a  soutenu la vulgarisation à grande échelle du système de riziculture intensif(SRI) pendant la campagne 2014-2015 dans les régions de Sikasso, Mopti et Ségou (zone de Diabaly Dogofry). Cela s’est fait avec les services techniques de la direction nationale de l’agriculture (DNA), de l’Institut d’économie rurale (IER) et les organisations de  producteurs (OP), avec des résultats probants sur une superficie d’environ 2000 ha dans les zones rizicoles de Diabaly/ Dogofry (Ségou), chez Modibo Kimbiri qui témoigne que le taux de réalisation dépasse les 90%,alors que  le rendement moyen atteint 8 tonnes à l’hectare dans les zones de maitrise totale de l’eau contre un rendement moyen de 4-5 T/ha avec la pratique conventionnelle. Soit une croissance moyenne de 60%.

Il a été constaté, une augmentation du rendement au niveau paysan de la zone pluviale et dans les bas-fonds. En plus, la méthodologie SRI est économique en eau, en semence et en engrais. D’autre part, la mobilisation des producteurs et des femmes repiqueuses pour l’appropriation de la méthodologie SRI est un cas de succès pour la première année qui mérite d’être connu et consolidé.

Pour sa part, Simon M.L.DIOH de Eléphant vert, fournisseur des produits et services innovants (intrants agricoles, fertinova et ses bio fertilisants)  a dit que la SRI est une méthode adaptée à nos besoins : « C’est à la fois, une nutrition et une protection naturelle des cultures tout comme notre produit bio fertilisant qui revitalise les terres. Elle est efficace et compétitive ».

Au sein des travaux de groupes, les quatre thèmes ont été débattus, à l’issue desquels les participants ont formulé les recommandations suivantes :

Mettre le Ministère du développement rural comme point focal de toutes les activités de plaidoyer autour du SRI ; faire une intensification des superficies exploitables et une combinaison du SRI avec les  technologies appropriées (PPU, etc) ; élaborer un programme de formation des artisans locaux et des dépanneurs de motopompes  dans les zones de production et la mise en œuvre d’une stratégie de communication sur le SRI à travers (sketchs, magazines, radios, leaders, visites d’échanges, journées portes ouvertes, dynamisation d’un réseau d’échanges entre les producteurs des différentes zones) ;mettre en relation les organisations faitières avec les fournisseurs d’intrants et d’équipements et les banques ; renforcer la synergie entre les structures intervenant dans le SRI ainsi qu’entre tous les acteurs de la chaîne et la participation du Mali aux activités du projet régional SRI WAAPP ; renforcer le dispositif de formation et d’appui/conseil des producteurs ; encourager la production et l’utilisation de la fumure organique (locale et industrielle) ; introduire le SRI dans les autres systèmes de production du riz ; instaurer une journée nationale du SRI et démarcher les partenaires techniques et financiers pour une meilleure mobilisation des ressources.

Le représentant du ministre du développement, Gaoussou Traoré, à remercié les uns et les autres. L’initiative et la participation des acteurs et des partenaires présents ainsi que les représentants des collectivités locales ont été salué par le représentant du ministre à la clôture.

La sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté et la croissance économique par l’augmentation des revenus dans les chaines de valeurs  ne seront pas atteintes si toutefois ce système SRI n’est pas traduit dans la politique de développement agricole.

                                                                                                  Alassane Cissé

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