Le capitaine Amadou Sanogo : “Le Mali est un et indivisible”

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          Impuissante face à l’avancée des rebelles dans le nord du Mali, la junte au pouvoir semble de plus en plus isolée. Son chef, le capitaine Amadou Sanogo, veut toutefois continuer la lutte pour “rétablir l’intégrité du territoire malien”.
“Pour ma part, je ne dirais pas que c’est un échec”. C’est par ces mots que le capitaine Amadou Sanogo a qualifié le coup d’État qui l’a porté au pouvoir le 22 mars. Ni le chaos qui règne dans le nord du pays, où la rébellion s’empare une à une des principales villes, ni l’isolement diplomatique dont fait l’objet sa junte, ne semblent décourager celui qui était encore il y a peu un simple capitaine de l’armée malienne.
“Nous sommes en train de mettre tous les moyens en œuvre, tous les moyens en œuvre, pour rétablir la quiétude, l’intégrité du territoire malien”, a-t-il assuré dans un entretien exclusif accordé aux envoyés spéciaux de FRANCE 24 au Mali.
“C’est vrai, je déplore les pertes en vie humaines, les pertes sur le plan matériel. Mais il faut reconnaître que la situation pourrit depuis une dizaine d’années”, avance-t-il pour expliquer les déconvenues de l’armée régulière dans le nord du pays.

Appel à la communauté internationale
Des défaites sur le terrain qui sonnent comme des désaveux pour Sanogo et ses hommes, qui se sont emparés du pouvoir précisément parce qu’il jugeaient le président Amadou Toumani Touré (dit “ATT”) incapable de mater la rébellion.
“Ce qui a été causé en 10 ans n’est pas réparable en une semaine”, argumente celui qui a été contraint, vendredi 30 mars, de lancer un appel à la communauté internationale pour “sauver la population et l’intégralité territoriale du Mali “.
Obligée de reculer dans le nord du pays, la junte doit également faire face à un isolement diplomatique. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest” (Cédéao) a condamné le putsch au Mali et demandé le retour de l’ordre constitutionnel. L’organisation ouest-africaine a par ailleurs menacé les putschisters de leur imposer un embargo “diplomatique et financier” si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli d’ici lundi, tout en indiquant avoir mis en alerte sa “force d’intervention”.
B DABO

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