Festival Bélenitougou Somasso : La culture au service d’un développement soutenu

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Célébrée du 14 au 18 avril, dans le cercle de Bla, la 4e édition du Festival artistique et culturel Bélénitougou de Somasso a été non seulement l’occasion de la promotion de la culture minianka, mais aussi la remise de plusieurs équipements de développement socioéconomique et des promesses de réalisations de plusieurs projets en faveur des femmes et des jeunes par des partenaires.

Axée sur la protection de l’environnement, la 4e édition du Festival artistique et culturel Bélénitougou de Somasso, dans le cercle de Bla (région) a été émaillée de promotion culturelle et d’inauguration d’infrastructures sociales de base.

Après une somptueuse cérémonie d’accueil, les festivaliers ont assisté à une époustouflante prestation de la troupe Niogo de Diaramana, un village voisin qui entretient un cousinage à plaisanterie avec Somasso. Des troupes artistiques des chasseurs dont le chef de file était Sékou Traoré alias Sékoubani, Mamadou Dembélé alias Dabara.

C’est dans cette ferveur contagieuse que le gouvernement et les partenaires techniques et financiers de la Commune et l’Association pour le développement de Somasso ont commencé à se manifester pour concrétiser certains engagements au profit des communautés.

Cela a commencé par l’inauguration du Centre de santé communautaire, la remise d’un moulin multifonctionnel aux organisations féminines, l’inauguration de 20 points d’éclairage public et  une machine dactylographique octroyée au conseil communal.

Le Cscom, joyau architecturel bâti sur une superficie d’un hectare, comprend un dispensaire, une maternité, l’administration, une pharmacie avec un dépôt de médicaments, un laboratoire, une aire de vaccination, un logement d’astreinte, des blocs de latrine et château d’eau équipé de système solaire. Le coût total de l’investissement est estimé à 159  millions de F CFA y compris son équipement

“Le nouveau Cscom servira à prendre en charge les besoins en soins de santé des habitants de la commune ainsi que ceux des communes voisines, notamment Dossourousso, Baramana, Samabogo et autres”, précisera le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Mama Koumaré, notant un coup de frein aux évacuations, la réduction de la mortalité maternelle, la prévention des maladies à travers la surveillance épidémiologique.

“Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a mis à la disposition de ce centre un personnel adéquat pour un fonctionnement optimal de ses différents services”, annoncera-t-il. Mais de préciser que ce centre est venu trouver un autre qui a assuré la garde pendant 68 ans. Il s’agit de l’un des premiers dispensaires de la contrée, construit en 1950 par des missionnaires blancs et confié plus tard à la CPAM. “Avec le nouveau Cscom, une relation de complémentarité serait nécessaire à la bonne santé de la population de l’aire de santé de Somasso…”

Le représentant du chef de village, Pasteur Natèguè Daou, a rappelé que la célébration du Bélénitougou de Somasso est un moment privilégié de souvenir et de communion pour tous les habitants et ressortissants de la Commune. “Il nous offre l’occasion d’exprimer notre reconnaissance et de rendre hommage à nos anciens, à travers les manifestations culturels”, a-t-il déclaré.

Particulièrement fier des belles réalisations de l’ADS et ses partenaires, le maire de la Commune rurale de Somasso, Sékou Fané, a rappelé d’abord que le Cscom équipé et fonctionnel est un facteur de développement que le gouvernement vient d’offrir à la commune. En réponse à la reconnaissance du travail abattu par la CPAM, le maire a émis le souhait de baptiser le Cscom du nom du premier infirmier noir né à Somasso, formé et ayant fait, tout son service à Somasso. “Le regretté père feu Mathieu Flatié Dao. Somasso doit tout à la mission protestante américaine…”

S’agissant de la remise d’un moulin multifonctionnel aux organisations féminines par la Fondation Orange-Mali et une somme d’un million de F CFA, le maire a précisé que les partenaires viennent participer à la concrétisation de certains engagements pris lors des campagnes électorales. Pour lui, le moulin, les 20 points d’éclairages public et une machine dactylographique au conseil communal contribuent significativement à l’accès des services sociaux de base.

Au maire d’inviter la population d’unir les efforts pour la création d’activités génératrices de revenus afin d’améliorer le cadre de vie des populations de la Commune rurale de Somasso. “Il faut que les ressortissants participent au développement économique, sociale et culturel de la Commune”, a-t-il insisté.

Le maire a attiré l’attention des autorités sur un problème crucial. “La moitié de la population ne pourra bénéficier pleinement du Cscom sans passer par un marigot qui traverse du Nord au sud la commune. D’où la nécessité de la construction du pont pour lequel nous vous prions d’être notre intermédiaire auprès du ministre de la tutelle pour plaider…”

Le président de l’Association pour le développement de Somasso (ADS), Markatié Daou, a précisé que l’initiative festival Bélénitougou est de mettre cette tradition au service du développement de la Commune. “Nous voulons apporter notre contribution. C’est pourquoi nous avons jugé important de fédérer les actions autour de notre fête commune. Parce que cette fête nous a réunis dans le passé. Et elle peut l’être pour toujours quand il s’agit de Somasso”.

Il s’agit d’une fête de réjouissance traditionnelle qui à l’origine avait lieu après les récoltes. “Symboliquement nous renouons cette année, en ce moment précis avec cette tradition qui n’avait plus cours depuis près de 40 ans. C’est la renaissance de nos valeurs culturelles, la réhabilitation de nos us et coutumes. Je pense dans les années prochaines, il y’aura la prise en compte d’autres aspects…”, a ajouté le président de l’ADS.

En perspective, l’ADS envisage dans un bref délai la construction d’un centre de développement des jeunes et d’accueil.

Bréhima Sogoba

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