Les bébés hippopotames malades de la corruption !

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Un mal qui répand, l’insouciance, le déshonneur, la misère, l’indigence !

Mal que l’appât du gain facile en son paroxysme

Inventa pour punir la déchéance des descendants et héritiers des Grands empires, grandes civilisation et culture,

Mal que le renversement de l’échelle des valeurs en son comble,

Inventa pour punir l’immoralité des tombants des hommes jadis

Gros travailleurs, braves, honnêtes, dignes et fiers

La corruption (puisqu’il faut l’appeler par vol)

L’enrichissement illicite (puisqu’il faut trahir la confiance citoyenne)

Capable d’emplir en un jour la maison d’arrêt centrale,

Faisant du ministre et procureur : arbitre et justicier

Envoyant les détrousseurs des caisses d’un Mali en crise entre les barreaux.

On n’y était pas tous pour faute de place, mais accusés NOUS étions tous :

On n’en voyait peu tranquilles

A chercher à innocenter un accusé à tort ;

Nul somnifère n’apportait quiétude ;

Ni argentiers ni financiers moins encore caissiers ne réclamaient

La douce dixième partie, la savoureuse commission et le délicieux pot rempli de vin : la chose de la nuit !!!

Les trésoriers se fuyaient :

Plus de partage, partant plus de dilapidation.

Le Mansa nomma le justicier, et dit : mes chers protégés,

Je crois que le Ciel dans sa colère a puni

Pour nos péchés cette escobarderie ;

Que le plus chenapan de nous

Fort de ses fétiches et astuces réduisant à l’omerta, se frotte aux juges juste justes,

Peut-être il obtiendra la punition méritée.

Le patriotisme nous enseigne qu’en temps de crise, en tout temps

Quand on fait de pareils détournements :

Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence

L’état de notre conscience notre amour de la patrie et du prochain

Pour moi, satisfaisant mon goût prononcé du luxe

J’ai poussé des ailes.

Etait-ce le moment ? Nulles contrariétés :

Même il m’est arrivé quelquefois de choisir mes proches au détriment de la mère Patrie

In Cha ALLAH !!!

Je me sacrifierai donc, s’il le faut ; mais je confesse

Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :

Car on doit souhaiter selon toute justice

Que le plus coupable croupisse.

Sire, dit le TABALÉ, vous êtes trop bon Mansa ;

Vos errements font voir trop de goujaterie ;

Et bien, décevoir tes mandants, hisser la famille sans démagogie,

Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur

En les trompant beaucoup de déshonneurs.

Et quant au Fanga l’on peut dire

Qu’il était exempt de toute ingérence et politisation

Etant de ces commandants-là qui sur les sofas

Se font fortune et étoiles sans péril.

Ainsi dit la masse, et satellites d’applaudir.

On n’osa trop approfondir

Du fils prodige, ni du radar d’Etat, ni des autres courtisans de la cour royale,

Les moins pardonnables forfaitures

Tous les corrompus, jusqu’au meilleur rang d’un monde transparent

Aux dires de chacun, étaient des loups dans la bergerie.

Le cousin vint à son tour et dit : j’ai souvenance

Qu’en une faîtière de toile présidant,

La décisive élection, l’occasion, le cauris tentant, et je pense

Quelque diable aussi me poussant,

Je sortis de ce troc la charge de mon tracteur.

Je n’en avais nul besoin, puisqu’il faut faire plaisir.

A ces mots on cria haro sur le paltoquet

Un guide quelque peu clerc prouva par son sermon

Qu’il fallait dévouer cet enfant des champs,

Ce déchu, ce galeux, par qui le scandale éclata.

Sa filouterie fut jugée comme crime économique.

Engloutir l’argent de la fibre !  Mise à mort !

Naguère pour un muret de dix hourdis

Rien que le seppuku n’était capable

D’excuser sa répugnance : on le lui fit bien voir.

Selon que vous serez de la famille, de la masse ou lambda,

Noble ou de caste, bon sang ou hétéroclite

Les dossiers des anti-corrupteurs vous mèneront au déshonneur ou à la dignité.

Hommages à Jean de la Fontaine.

“Le fils du maître n’est pas le petit maître mais il a bon sang”.

Ali GOITA

 

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