Coopération Algéro-malienne : Point d’un comité bilatéral stratégique sur l’économie et la sécurité

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 Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération InternationalTiébilé Dramé, a reçu à Koulouba, ce dimanche 19 janvier, une délégation diplomatique algérienne conduite par son secrétaire chargé de la communauté nationale et des compétences à l’étranger, Rachid Bladehane, pour faire le point de la 15ème session du comité bilatéral stratégique (CBS).

Le Mali partage plusieurs dizaines de kilomètre avec  son voisin Algérie.  Ce potentiel géographique reste apparemment moins exploité à cause de l’insécurité. Ce dimanche, une rencontre bilatérale a eu lieu à Bamako pour raffermir la coopération entre les deux pays.   Ce moment a été mis à profit par le MinistreTiébilé Dramé pour rendre hommage à la qualité des relations qu’entretiennent les deux pays dans le cadre de la mise en œuvre du processus de paix.   Il a apprécié la qualité de la présence de la délégation algérienne dans la reprise du comité de suivi de l’accord  qui, selon lui,  est  décisif dans le processus de stabilisation du Mali.  L’agenda de ce CSA, annonce-t-il, est le redéploiement de l’armée malienne au nord du pays, en particulier à Kidal, gage de la réunification du pays.

Le diplomate algérien s’est, pour sa part, réjoui de la reprise des travaux du comité de suivi de l’accord pour la paix après cinq mois d’interruption. Pour lui, l’Algérie œuvre inlassablement à l’aboutissement du processus de paix au Mali qui, malgré les difficultés et les obstacles, a enregistré de nombreux acquis.  Cet émissaire du pays médiateur de la crise malienne a rappelé les parties prenantes au respect des engagements en réitérant son attachement à la préservation de l’unité nationale et l’intégrité territoriale au Mali.

Ainsi, faut-il rappeler, si les relations politiques sont excellentes entre les deux pays, la coopération économique n’est pas à la hauteur des attentes à cause des potentialités et les opportunités économiques qui recèlent.  C’est pourquoi Rachid Bladehane a appelé au raffermissement  de la coopération bilatérale dans son  volet économique et commercial traduisant par une augmentation du volume des échanges. « Le conseil des hommes d’affaires mis en place à Bamako doit jouer son rôle en explorant les voies et moyens devant promouvoir davantage les échanges », ajoute le diplomate algérien qui propose d’intensifier  les missions économiques et l’organisation périodique de foires et expositions consacrées aux produits nationaux des deux pays.  Ce comite bilatéral stratégique algéro-malien travaille dans le domaine de la réconciliation nationale,  la modernisation de l’état civile malien, la formation des agents de police et ceux chargés de l’aménagement du territoire.

« La route transsaharienne »

Toujours  dans le cadre de la coopération algéro-malienne, Rachid Bladehane a rappelé la réalisation d’un programme de développement de routes frontalières qui  relieront  les localités de Bordj Badji Mokhtar, Timiaouine et Tinzaouatine ainsi  que  celle de  Silet à Timiaouine et Silet à Tinzaouatine. A l’en croire l’achèvement du projet vital de la route transsaharienne permettrait de développer les régions concernées et de promouvoir la coopération transfrontalière. A cet égard, il a exprimé la détermination de l’Algérie  à poursuivre sa coordination avec le Mali dans le cadre du Comité de Liaison de la Route Transsaharienne (CLRT).

« Les contraintes sécuritaires multiples »

Occasion a été indiquée par la partie algérienne pour aborder les questions  les contraintes sécuritaires multiples liées à la présence des groupes terroristes qui s’alimentent du trafic en tous genres dans la frontière. Pour mettre cette frontière a l’abri des réseaux terroristes, le diplomate a proposé et a appelé au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines militaire et sécuritaire et à la poursuite de la coordination en matière de lutte commune contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.  Cette coopération, ajoute-il, doit s’étendre à la lutte contre la migration irrégulière et contre les réseaux de passeurs qui, selon lui,  constituent un facteur d’instabilité intimement lié au fléau de la traite humaine.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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