Éditorial : Ce congé forcé et prolongé

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Le congé est une cessation de travail concertée et périodique. Le congé peut aussi s’imposer à l’improviste. Un congé forcé peut ainsi être involontairement prolongé. C’est dans ce genre de congé que votre journal hebdomadaire d’informations et d’analyses OPTION avait été coincé pendant près de trois mois. Pourtant nous vous avions annoncé dans notre dernière parution du mardi 09 août un congé de trois semaines.

 

 Notre prochaine parution était prévue pour le 06 septembre. Dès que nous avons constaté l’impossibilité de respecter ce délai, nous avons publié un communiqué annonçant « la suspension temporaire de notre parution pour cause de force majeur et restructuration…les abonnés verront leur souscription prolongée…» dans le numéro 3735 du quotidien, Les Échos paru le 07 septembre. Depuis lors, vous avez été très nombreux, lecteurs et lectrices, à nous écrire et appeler concernant notre absence des kiosques et sur internet. Vous nous avez ainsi témoigné tout votre attachement au journal OPTION. Nous ne pouvons pas réapparaitre ce mardi 1er novembre 2011 dans les kiosques sans présenter nos excuses à vous tous espérant sur votre bonne compréhension. Mais au delà des excuses, nous vous devons des explications.

 

En effet, vers la fin de juillet dernier, notre Directeur de publication, Ousmane Sow a senti un malaise thoracique. Il est allé faire dans quelques cliniques de Bamako des analyses médicales. Son mal n’a pas été bien diagnostiqué mais il prenait des médicaments qui lui ont été prescrits. La douleur continuait. Il manquait de sommeil et d’appétit. Il maigrissait rapidement. Notre directeur de publication s’est alors rendu dans le département de la cardiologie de l’hôpital du Point G. Après l’observation des résultats des radiographies effectuées sur lui, le médecin spécialiste a décelé la vraie nature du mal : Infection pulmonaire aigue. Il a exigé l’hospitalisation immédiate de son patient. La compatissante équipe de rédaction très inquiète se retrouvait souvent aux côtés de son Directeur de publication alité. Pendant une dizaine de jours de traitements le mal a été atténué mais persistait. L’option de son évacuation vers le Canada a été envisagée. Le lendemain nous avons pu trouver pour lui une place dans le vol d’air France Bamako-Montréal. L’émotion était à son comble dans le cercle restreint de parents, d’amis et de confrères qui était venu l’accompagner à l’aéroport international de Bamako-Sénou. Dès son arrivée à l’aéroport international de Montréal, il a été immédiatement conduit dans une ambulance à l’hôpital. Il y a subit deux opérations chirurgicales. Sa santé s’est maintenant nettement améliorée. Selon le médecin traitant sa vie n’est plus en danger. Il a quitté l’hôpital. Mais il continu à prendre ses médicaments et doit rester d’abord à Montréal pour des contrôles médicaux, selon les recommandations du médecin. Nous avons beaucoup d’espoir de le retrouver parmi nous à Bamako dans quelques mois en pleine forme. Car, lors de notre conversation avec lui, il y a seulement quelques minutes, sa voix qui n’est ni enrouée ni essoufflée constitue pour nous un signe très réconfortant. Pendant sa période de convalescence, nous lui souhaitons un prompt rétablissement. À 15 mois seulement de sa création, la rédaction d’Option qui avait subi de si grosses secousses émotionnelles avait besoin d’un moment pour se ressaisir et changer le look du journal : Première et dernière pages désormais en couleurs.

Nous continuons à croire que vos encouragements ne nous manqueront pas.

Lacine Diawara.

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