Le mercredi 28 août dernier restera gravé dans la mémoire des populations riveraines de la rivière du Woyowayan Kô et celle séparant les communes I et II du district de Bamako. Le bilan encore provisoire est très lourd surtout au quartier Banconi car, on dénombre plus d'une soixantaine de morts, de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels. Face à cette situation, les autorités communales sont indexées par les sinistrés. Les maisons détruites se comptent par milliers et plusieurs personnes sont sans abri. Que de scènes de désolation ! Selon un résidant du quartier Banconi très remonté, les autorités municipales sont les seules responsables de ce désastre car, elles ont vendu des lots jusque dans le lit de la rivière.
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A Banconi, une scène nous a particulièrement marqués au moment où les uns pleurent la mort de leurs proches, à quelques mètres de là, d'autres célébraient avec faste une cérémonie de mariage[/caption]
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Lors des sessions de lotissement des quartiers riverains, les techniciens avaient demandé aux autorités des communes I et II de ne pas laisser construire à moins de quinze mètres de la rivière. Les maires n'ont pas pris en compte ces recommandations et ont attribué des lots jusque dans le lit de la rivière" a-t-il laissé entendre.
Cette catastrophe qui vient de frapper le district de Bamako a révélé au grand jour les insuffisances criardes dans les procédures d'attribution des lots et les conséquences dramatiques des constructions anarchiques.
Vous avez dit esprit de solidarité?
A Banconi, une scène nous a particulièrement marqués. En effet, au moment où les uns pleurent la mort de leurs proches, à quelques mètres de là, d'autres célébraient avec faste une cérémonie de mariage. Ce qui prouve à suffisance qu'il ne reste plus grand-chose de l'esprit de solidarité faisant la fierté des Maliens.
Boubacar PAITAO