Accusés d'enlèvement et complicité d'enlèvement d'enfant : Oumou Diakité condamnée à 3 ans d'emprisonnement, son mari Makan Keïta écope par contumace de 10 de réclusion

Ce sont là les décisions prononcées par la Cour d'assises, lors de son audience du 10 novembre. Les présumés étaient accusé d'enlèvement et complicité d'enlèvement d'enfant

Courant juin 2010, la petite Assétou Sanogo, en partant vendre les brisures de maïs, rencontra la dame Oumou Diakité à bord de son véhicule en compagnie de certains enfants. La nommée Oumou Diakité proposa  à Assétou Sanogo de la suivre chez elle à Kalaban Coura.

L'oncle d'Assétou, Harouna Konaté, après de vaines recherches, fit une déclaration à propos de la disparition de sa nièce à la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l'enfance bien que ses soupçons portaient sur Oumou Diakité. Car, selon les témoignages, il avait appris que cette dernière abrite chez elle des enfants  d'autrui dont elle prétendait être la mère biologique. Il s'est rendu au domicile de Oumou pour vérification. Elle nia la présence de Assétou Sanogo. Nullement convaincu par cette réponse, Harouna Konaté alla porter la plainte contre partiepour enlèvement d'enfant à la Brigade chargée des mœurs. Quand la plainte lui parvint, Oumou s'empressa d'aller remettre Assétou à sa grand-mère arguant qu'elle l’avait recuperée devant la grande mosquée de Bamako en train de mendier.Toutes choses qui amenèrent la police à faire des investigations pour découvrir les identités des enfants qu'Oumou Diakité hébergeait chez elle.

Ces investigations de la police ont permis de découvrir au domicile d'Oumou Diakité les nommés Awa, Moussa, Kamissa et Ousmane Keïta dont elle prétend être la mère biologique.

L'enquête diligentée par les éléments de la police a permis d'ouvrir une information judiciaire contre Oumou et son mari Makan Keïta, et son frère Bakary Diakité pour enlèvement d'enfants.

Devant la Cour, hier matin, Bakary Diakité, qui avait pour conseil Me Bréhima Coulibaly, a nié les faits qui lui son reprochés. Il a, en outre, soutenu avoir amené l'enfant Moussa de Mahina pour le remettre à sa sœur avec l'accord des parents de ce dernier.  Quant à la principale accusée, Oumou Diakité, assistée de Me Patrick V. Diarra, elle a reconnu en partie les faits. Elle estime avoir agi pour le bonheur des enfants. Le mari d'Oumou, Makan Kéïta, n'a pas comparu devant le tribunal.

La Cour, présidée par Hamèye Founé Mahalmadane, après délibération a jugé non coupable Bakary Diakité. Il a été purement et simplement acquitté. Oumou Diakité a été reconnue coupable des faits. Elle a bénéficié, toutefois, des circonstances atténuantes. Ainsi, elle écope de trois ans d'emprisonnement.

Quant à son mari Makan Keïta, accusé de complicité et conscient de la stérilité de sa femme, il a été condamné par contumace à 10 ans de réclusion.

                      Moussa SIDIBE

Stagiaire