En détention depuis 4 ans pour pédophilie sur ses deux filles biologiques : Kalifa Coulibaly acquitté pour défaut de preuve !

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    Kalifa Coulibaly, un cultivateur à Kokakouan, commune rurale de Koula, cercle de Tominian était en détention depuis 4 années, précisément depuis le 22 novembre 2016 pour pédophilie commise sur ses deux filles. Le mercredi 14 Octobre 2020, il était à la barre de la Cour d’Assises pour son verdict. Ainsi, il a été acquitté pour insuffisance de preuves à son encontre, une grave erreur judiciaire !

    L’erreur est humaine, mais une faute judiciaire est suicidaire, dit-on.Cette sagesse sied bien au cas de Kalifa Coulibaly, qui a passé quatre années de sa vie en prison sans des preuves suffisantes à son égard. Et avec des accusations qui pourront le suivre durant toute sa vie.

    En effet, les faits dont le quadragénaire était accusé, se sont produits courant 2016 à Kokakouan situé dans la commune rurale de Koula, cercle de Tominian. Il rendait à plusieurs reprises visite nuitamment à ses filles Youandi Coulibaly et HairiCoulibaly, en les obligeant à le suivre dans sa chambre dans le dessein d’entretenir des rapports intimes avec elles. Par la suite, Youandi après avoir été conseillé par son frère Niachian Coulibaly, informa son grand-père MawéMounkoro qui partait à son tour dénoncer les faits à la Gendarmerie de Tominian. Suite à cette dénonciation, Kalifa Coulibaly fut déféré devant le parquet avant d’être inculpé par le juge d’instruction.

    Toutefois, force est de constater que le cultivateur n’a jamais reconnu les faits qui lui ont été reprochés, tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction. Kalifa affirmait toujours être victime d’un coup monté par son frère Daga Coulibaly en complicité avec ses filles pour nuire à sa réputation. Que la seule chose qu’il reconnait dans ce problème est le fait de battre ses enfants, si elles refusaient de l’aider dans les travaux champêtres.

    A la barre des Assises le mercredi 14 Octobre 2020, Kalifa n’a point reculé par rapport à ses dires au niveau de l’enquête préliminaire comme devant le juge d’instruction. Il s’est défendu  en ces termes : « Je ne reconnais pas les faits. Comment peut-on coucher avec sa propre fille ? Je suis bobo, je suis honnête, c’est un complot de mon frère….. Mon seul témoin est Allah….. Je suis en prison à cause des ‘’ont dit’’. Je ne m’entendais pas avec mon frère ».

    De son côté, l’avocat de la défense n’a pas maché ses mots pour plaider en faveur de son client. « Un dossier vide ! Depuis l’enquête préliminaire jusqu’ici. La vérité dans ce dossier est qu’il y avait un problème de champ entre les deux frères. Un dossier de pédophilie sans certificat médical, sans acte de naissance encore moins de témoin. Il faut être un animal pour commettre cet acte et mon client ne l’est pas. Aujourd’hui, c’est le jour de la vérité. Je plaide non-coupable et je sollicite son acquittement » a-t-il défendu.

    « Je ne peux pas dire exactement ce qui s’est passé. Dans ce dossier, le dénonciateur n’a pas été entendu et s’est pas présenté ici. Ne retenez pas l’accusé »a déclaré le Procureur.

    Au regard des lacunes que comportant ce dossier, la Cour a fini par acquitter Kalifa Coulibaly après 4 ans d’emprisonnement.

    Comme disait Emile Zola : « Une erreur judiciaire est une force en marche: des hommes de conscience sont conquis, sont hantés, se dévouent de plus en plus obstinément, risquent leur fortune et leur vie, jusqu’à ce que justice soit faite.

    Par Mariam SISSOKO

     

    Pour coups mortels sur sa coépouse :

    Mariam Barry punie à 18 mois de geôle !

    Ainsi, suite à une dispute, Mariam Barry a donné un coup fort de pilon à son coépouse qui succomba par la suite à ses blessures le 26 mars 2019. Et le mardi 6 octobre 2020, elle était à la barre de la Cour d’Assises où elle a pris 18 mois d’emprisonnement ferme qui a purgé depuis 3 septembre dernier.

    La querelle entre les coépouses n’a pas commencé aujourd’hui. Lors de ces querelles, certaines vont jusqu’à ôter la vie à leur coépouse souvent à cause d’une crise de jalousie et l’iniquité du mari entre les épouses.

    Donc, la polygamie faisait partie de nos us et coutumes. Mais rares sont les femmes qui arrivent à l’accepter. Surtout de partager leur homme (mari) avec une ou d’autres femmes. Tel a été le cas de Mariam Barry : accusée de coups mortels commis sur sa coépouse.

    Mariée et mère de trois enfants, Mariam Barry et Dicko Barry étaient des coépouses vivant sous le même toit à San Médine. Le 23 mars 2019, une chamaille fut déclenchée entre elles au sujet de leurs enfants. A cette occasion, l’accusée se munit soudainement d’un petit pilon pour donner un violent coup à Dicko au niveau de la tête avant de s’éclipser. Dans un état agonisant, Dicko fut immédiatement transportée au Centre de Santé de Référence de San par les soins du Service local de la Protection Civile, alerté par les voisins, ensuite à l’hôpital Régional de Ségou.

    Vu le coup fort du pilon, Dicko n’a pas pu survivre et a rendu l’âme le 26 mars 2019 au même hôpital. Quant à la criminelle Mariam, elle a été entre temps dénichée par la Police et soumise à une enquête préliminaire au cours de laquelle, elle reconnut les faits sans ambages, comme ce sera le cas aux étapes subséquentes de la procédure.

    Néanmoins, elle n’a pas cessé de soutenir que son intention n’était nullement de provoquer la mort de sa coépouse. Trop tard !

    A la barre le mardi 6 octobre dernier, Mariam était animée de plein de regret au regard de son comportement qui lui a valu  l’incarcération depuis le 27 mars 2019. Elle n’a arrêté de demander la clémence de la Cour. En plus d’elle, son avocat aussi s’est battu pour lui chercher une libération. Mais en quelque sorte cela a porté fruit, puisqu’elle a été condamnée à 18 mois d’emprisonnement ferme dont elle a purgé depuis le 3 septembre dernier.

    Ainsi, la polygamie n’est pas terrible jusqu’à ce qu’on ôte la vie à son coépouse. Il y a un dicton de chez nous qui dit ça : « Si on ne parvient pas être sœur de sang dans la vie, on partage le même mari ».

    Par Mariam SISSOKO

     

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    1 commentaire

    1. Exactement, c’est comme çà que les juges et les avocats ferons lorsque cette lutte contre les prédateurs de nos deniers publics serait lancée dans quelques mois, les juges et les avocats en complicité déclarerons des non-lieux, pas de preuves convaincantes contre ces malfaiteurs, quelle honte? Quelle ignominie? Quelle indignité? Quel comportement éhonté pour ces hommes et femmes de justice qui foulent au sol l’existence même de notre pays? La justice malienne s’appelle injustice, impunité et la loi du plus fort, comme exactement le far-ouest d’Amérique dans les siècle passés. Nos hommes et femmes de droit refusent de rentrer dans la recherche de la dignité de notre pays actuel, ils encouragent les vauriens et les moins que rien en foulant au sol les valeurs réelles de notre riche pays en terme de valeurs sociétales (économiques, sociales et culturelles). Maudits soient ces hommes et femmes qui détruisent les valeurs de cette brave population depuis la nuit des temps. Ce sont des sadiques narcissiques, des schizophrènes, des paranoïes et cadres éhontés qui détruisent ce pays. Il faut absolument que les fauteurs soient punis dans toutes les sociétés de ce monde ici bas, c’est comme ça qu’un pays arrive à extirper de son sein des mauvaises graines et des grains pourries, ce sans quoi, c’est le chaos qui prédomine comme le Mali actuel.

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