Mali: les grandes mesures de l’accord signé à Ouagadougou

AFP[/caption] Un accord a été signé à Ouagadougou, 12 pages, 25 articles. Après onze jours de négociations, les autorités de transition de Bamako et les groupes du nord du Mali viennent donc de parapher « l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali ». L'accord a été signé, pour Bamako, par le ministre de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux mouvements touaregs, en présence du président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne. Un accord qui fait la part belle à Bamako, admettent tous les signataires, mais qui n'occulte pas les problèmes de développement du nord du Mali.
PREMIERS SIGNES DE LA MISE EN ŒUVRE DE L'ACCORD DE OUAGADOUGOU SUR LE TERRAIN
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« Signer un accord est une chose, avoir la volonté de le mettre en œuvre en est une autre », explique Pierre Buyoya, le chef de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma).
Si l'on suit le texte, les deux camps se sont engagés à observer un cessez-le-feu et stopper toutes formes d'hostilités dès la signature du traité. Ce sont les articles 4 et 5 de l'accord. Autre élément important, l'armée malienne - notamment les soldats postés à Anéfis - et les combattants des groupes armés n'ont plus le droit, pour le moment, de se déplacer.
Les conditions du redéploiement des militaires maliens et le cantonnement des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), seront normalement discutées à partir de ce mercredi, 19 juin, à Ouagadougou.
C'est le rôle de la commission mixte de sécurité. Son fonctionnement est expliqué dans l'article 7 de l'accord. Présidée par le commandant de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), elle est composée de quatre membres de l'armée malienne et de quatre officiers des groupes du nord qui doivent arriver à Kidal ce mercredi après-midi. Selon les informations de RFI, ce sont d'anciens colonels de l'armée régulière du Mali qui ont déserté l'an passé.
Cette commission doit donc organiser le retour de « l'Etat malien » à Kidal. D'après une source diplomatique basée au Burkina Faso, l'idée serait de faire revenir dans un premier temps des gendarmes mais aussi des médecins. Surtout, le retour des membres de l'administration capables d'organiser l'élection présidentielle est souhaitée car le temps presse : le premier tour est toujours prévu le 28 juillet.
Si les autorités du Mali veulent un retour des soldats le plus rapidement possible, sur le terrain, ce redéploiement est assez complexe. Il faut éviter toute confrontation directe mais aussi organiser la logistique.
Enfin, ce redéploiement doit être encadré par la Misma et la force Serval. L'adoption du dispositif pourrait donc prendre plus de temps que prévu.
Par RFI
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