Carles Puigdemont, arrêté en Allemagne, sera présenté à un juge

9
Le président catalan destitué Carles Puigdemont donne une conférence de presse à Bruxelles, le 22 décembre 2017
Le président catalan destitué Carles Puigdemont donne une conférence de presse à Bruxelles, le 22 décembre 2017 / © AFP / JOHN THYS

L’indépendantiste, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne et interpellé par la police allemande, sera présenté à un juge lundi.

La situation catalane se tend un peu plus. L’ex-président indépendantiste catalan Carles Puigdemont, arrêté dimanche en Allemagne sur la base d’un mandat d’arrêt européen sera présenté lundi à un juge pour confirmer son identité, première étape en vue d’une éventuelle remise à l’Espagne. « Cette comparution n’aura pour but que de vérifier l’identité de la personne arrêtée », a indiqué le parquet de Schleswig dans un communiqué, quelques heures après l’interpellation dans le nord du pays par la police allemande de Carles Puigdemont alors qu’il venait du Danemark voisin. Par la suite, selon la même source, un tribunal du Land du Schleswig-Holstein à Schleswig aura ensuite à décider de son placement formel en détention en vue d’une remise à l’Espagne.

Le tribunal allemand « établira sur la base des documents remis par le Royaume d’Espagne […] si une remise de Carles Puigdemont aux autorités espagnoles est juridiquement fondée. S’il n’y a pas d’obstacles à une remise, le procureur général de Schleswig est compétent pour sa mise en œuvre », a expliqué le parquet, sans apporter de précisions sur la durée de cette procédure. La justice allemande a indiqué que l’ex-dirigeant catalan était actuellement en détention, sans autre précision. La justice espagnole avait décidé deux jours plus tôt de réactiver ou lancer un mandat d’arrêt européen pour « rébellion » visant Carles Puigdemont et 12 autres indépendantistes catalans pour leur rôle dans la tentative ratée de sécession de la Catalogne l’automne dernier. Ils risquent trente ans de prison.

Interpellé alors qu’il rentrait en Belgique

L’avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu’il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Il s’y était rendu jeudi et vendredi pour y rencontrer des parlementaires et participer à un séminaire à l’université d’Helsinki. Carles Puigdemont s’était réfugié à Bruxelles fin octobre 2017, anticipant des poursuites pour « rébellion » et « sédition » déclenchées par la justice espagnole. Le parquet de Schleswig n’a donné aucune précision sur les conditions d’arrestation de l’homme politique catalan aux abords de l’autoroute 7 par la police.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne, Carles Puigdemont, a été arrêté dimanche 25 mars par la police allemande à la frontière au moment où il arrivait en voiture depuis le Danemark, a-t-on appris de source policière. L’ex-président catalan « a été arrêté aujourd’hui à 11 h 19 [9 h 19 GMT, NDLR] par la police autoroutière du Schleswig-Holstein », a déclaré un porte-parole de la police. Cette arrestation avait été annoncée plus tôt par la porte-parole du parti de Carles Puigdemont. « Il est maintenant sous la garde de la police », a-t-il ajouté. « Cela s’est passé au moment où il franchissait la frontière germano-danoise. Il a été bien traité et ses avocats sont là-bas. C’est tout ce que je peux dire », a déclaré la porte-parole du parti de Carles Puigdemont, Anna Grabalosa.

Sécession ratée

Carles Puigdemont avait fui à Bruxelles fin octobre 2017 pour échapper aux poursuites pour « rébellion » et « sédition » dont il fait l’objet en Espagne, à la suite de la tentative ratée de sécession de la Catalogne l’automne dernier. L’avocat de Carles Puigdemont, Jaume Alonso-Cuevillas, a précisé sur Twitter que son client avait été interpellé alors qu’il rentrait en Belgique après un séjour en Finlande. Le juge espagnol en charge du dossier avait lancé vendredi des mandats d’arrêt européens contre Carles Puigdemont et cinq autres dirigeants séparatistes catalans en fuite.

Publié le 25/03/2018 à 13:16 | Le Point.fr

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Pour planquer les “belles” images de casse aux Champs Elysée…

    Ces français qui n’arrêtent pas de faire du bashing
    Leurs médias n’arrêtent pas de raconter des salades
    Fabrice Le Sache du MEDEF France, un lobby pro Louis-Vuitton, Hermès, (des millardaires pour les millardaires!) du luxe français donc le français moyen pourrait à peine se payer!
    Là ils font encore leur bashing pro-lobby forestier avec un vieux reportage d’Axel Cariou pour illustrer l’intervention de François Langlet pour le canal du groupe Bouygues et Falila Gbadamassi pour le média propagande de l’état français RFi, tout ça pour tenter d’empecher, saboter les routes de la soie et l’Italie qui veulent se rapprocher!

    Hierarchie, ce fascisme français
    Par contre rien sur la privatisation des ADP

    https://louyehi.wordpress.com/2019/03/15/nda-denonce-la-privatisation-des-aeroports-de-paris-confiee-au-libanais-mourad-grand-ami-de-macron/

  2. Par contre les européens arment les rebelles indépendantistes en Libye, en Syrie, au Mali et ailleurs….. Ensuite les reçoivent sur les chaînes internationales et leur assurent une protection plus que rapprochée…. J’espère que le reste du monde en tirera une bonne leçon !!!!!!

  3. Decidemment, les rebelles Européens n’ont pas de chance. Ils doivent porter plainte aux UN pour discrimination internationale. Où est le HRW pour dénoncer cette injustice discriminatoire? Je suis pour l’Espagne unie, mais devait -on pourchasser des rebelles non armés comme des terroristes… pendant qu’on accueille les rebelles armés du Mali aux UN, a Paris, et a Ouaga sur le tapis rouge? ha ha ha hypocrisie et double-standard…quand vous nous tenez !

  4. Oui c’est cela, et en Afrique ils arment les rebelles non rebelles et en font des terroristes qu’eux même financent et soutiennent en se cachant derrière des missions onusiennes qui n’ont fait que aggraver la situation

    • Vraiment si l’on veut la paix, on doit chasser ses armées étrangères de nos territoires. Il amènent les armes, les distribuent afin que l’on se tuent au nom de droit d’une minorité qui veut s’autodétermine et entre temps il volent nos ressources pour survivre chez eux. La France est la le pire pays en ce moment dans le monde. Il faut une révolution des populations sinon les politiques ne peuvent rien ayant étant complice de tout cela.

  5. Les Basques, les Catalans:
    1- Deux pays qui remplissent les Eléments Constitutifs d’un Etat: Territoire, Population, Souverainité…et qui plus est, ont les resources économiques, financiers pour s’autodéterminer…!

    2- Mais que Madrid matraque depuis des décennies, le Pays Basque notamment, harcèle, poursuit et decrédibilise avec la complicité flagrante de ces mêmes qui n’hésitent pas à envoyer leurs contingents chez d’autres pour les morceller au nom d’une paix qu’ils n’ont jamais pu rétablir au demeurant partout ils ont passé (Soudan-Sud, Kivu, Mali, Syrie, Libye, Irak, Afghanistan).

    3- Là où cette soi-disante paix ou du moins cette espèce d’alcamie taillée sur pièce est intervenue, elle s’est faite d’abord au prix d’une balcanisation brutale des lieux, ce qui est d’ailleurs sa mission principale, de l’instauration d’une haine sans précédente entre populations (Croates vs Serbes…), personnes qui avaient pourtant cohabité pendant des siècles…

    • L’ INTERNATIONAL FASCISME EST EN MARCHE, MAIS PLUS POUR LONGTEMPS….

  6. DONC EN EUROPE ON FAIT ARRETER LES REBELLES NON ARMÉS, …

Comments are closed.