Élection présidentielle en Côte-d’Ivoire : Et si l’opposition appliquait le plan Sonko ?

Le 25 octobre 2025, les Ivoiriens sont appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle.

4 Août 2025 - 12:17
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Élection présidentielle en Côte-d’Ivoire : Et si l’opposition appliquait le plan Sonko ?

L’opposition y part sans ses ténors - Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro - exclus tous de la liste électorale, alors qu’elle voudrait bien battre le président sortant, Alassane Ouattara dont la candidature pour un 4è mandat est contestée. Elle n’a d’autre alternative que de mutualiser ses moyens pour soutenir un seul candidat.

La mission semble difficile, voire impossible pour cette opposition déjà affaiblie par des contradictions internes qui rendent actuellement difficile la fédération des efforts pour faire face au bulldozer Alassane Ouattara. S’il semble être le seul maître du terrain grâce à son statut du président sortant qui brigue un nouveau mandat, M. Ouattara peut se rassurer par l’absence, jusqu’à preuve du contraire, d’un véritable challenger en dehors de Laurent Gbagbo, Tidiane Thiam et Guillaume Soro non éligibles et aussi, et surtout par l’absence d’une coalition de formations politiques capable de porter haut les couleurs de l’opposition.

Présentement, cette dernière piste difficile à concrétiser compte tenu du temps et la complexité du paysage politique ivoirien. Il reste à l’opposition de tenter sa chance comme l’a fait Ousmane Sonko pour son compagnon de lutte Bassirou Diomaye Faye, actuellement président de la république du Sénégal. Même si elle n’est pas à l’ordre du jour, parce que les contextes diffèrent à bien des égards, cette option permettrait toutefois de préserver la stabilité et d’éviter une crise électorale tant crainte par les observateurs.

Prémices d’une crise politique

Les élections en Afrique, notamment francophone, sont toujours sources de tensions et de crises. Des contestations de résultats. Des dénonciations d’achats de conscience, de voix, de bourrages d’urnes. Des affrontements entre clans opposés. Des interventions musclées des forces de l’ordre. Des morts et des blessés. Des interpellations et des emprisonnements. Voilà le spectacle auquel nous assistons toujours à la suite de vote. La présidentielle en vue en Côte-d’Ivoire, ne fait pas exception à la règle. Une marche de PPACI interdite, une déclaration du PDCI-RDA relative à la candidature de M. Ouattara pour le 4è mandat pour appeler à la mobilisation, les propos durs de Tidjane Thiam sur le plateau d’Affo Média sont les prémices de troubles vers lesquels le pays se dirige, si rien n’est fait pour calmer la situation. C’est pourquoi Simon Doho, Conseiller Spécial de Tidjane Thiam, interpelle la communauté internationale à « prendre ses responsabilités […] pour éviter à la Côte-d’Ivoire de basculer dans une crise dont les conséquences seront désastreuses pour la stabilité de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest déjà fragilisés par les nombreux coups de forces ».

Cette menace concerne directement les pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Des pays comme le Mali et le Burkina Faso confrontés au terrorisme, à l’insécurité et une crise politique avec des transitions qui durent, subiraient des conséquences de la crise de leur voisin direct où résident leurs diasporas en grand nombre.

Broulaye Koné

 

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