Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise, annonce sa démission surprise

« Ce travail est un privilège, mais aussi très difficile », a souligné la dirigeante de 52 ans. « Je suis un être humain », a plaidé celle qui disait encore en janvier, après la démission de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, disposer de « plein d’énergie ». « J’aurais pu faire quelques mois de plus, peut-être six mois, un an », a-t-elle estimé. « Mais avec le temps j’aurais eu de moins en moins d’énergie pour mon travail et je ne peux le faire qu’à 100 %, c’est que le pays mérite. » Nicola Sturgeon restera en poste jusqu’à la désignation de son ou de sa successeure.
Assurant avoir longuement mûri sa décision, elle a cité les changements dans sa famille, la difficulté de pouvoir « prendre un café avec un ami, ou sortir, seule, pour une promenade ».
Arrivée au pouvoir après le référendum de 2014
Née dans la ville industrielle d’Irvine, au sud-ouest de Glasgow, Nicola Sturgeon a rejoint le Parti national écossais (SNP) à l’âge de 16 ans, en tant que coordinatrice adjointe pour la jeunesse. Elle a pris la tête du parti et du gouvernement écossais après la démission de son prédécesseur Alex Salmond en 2014. Les Écossais avaient alors voté à 55 % en faveur d’un maintien au sein du Royaume-Uni.
Elle avait depuis, avec patience et détermination, repris le combat pour l’indépendance, revigoré par le Brexit auquel les Écossais s’étaient majoritairement opposés. Elle se bat depuis pour l’organisation d’un nouveau vote, rejeté fermement par Londres.
Elle a accumulé les succès électoraux, obtenant une nouvelle fois en mai 2021 une majorité pro-indépendance au Parlement local avec les Verts. Mais Nicola Sturgeon a été fragilisée par l’adoption en décembre d’une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical. Londres a indiqué vouloir s’y opposer. Les critiques du texte estiment par exemple que des prédateurs sexuels peuvent s’en servir pour accéder à des lieux réservés aux femmes.
De plus, sa stratégie électorale consistant à vouloir transformer la prochaine campagne pour les législatives, prévues dans moins de deux ans, en un référendum de facto sur une sécession, a été peu appréciée des électeurs. Source: https://www.huffingtonpost.fr/
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