Dans sa décision la haute cour de justice de la Cédéao estime que
les écoutes téléphoniques ne sont pas en soi illégales. La cour de justice a une fois de plus débouté les plaignants sur cette question de conflit entre le droit à la vie privée, les libertés individuelles et la sûreté de l’État. Pour cette juridiction supranationale, on ne saurait critiquer la simple existence des écoutes téléphoniques.
Selon les avocats du général Djibrill Bassolé, les écoutes téléphoniques sont irrégulières, car n’ayant pas été ordonnées par un juge. Selon eux, ces écoutes violaient la vie privée de leur client. Mais leurs arguments n’ont pas pu convaincre les membres de la cour.
«
C’est une satisfaction totale pour nous. Les débats peuvent se poursuivre sereinement », a lancé maître Guy Hervé Kam, l’un des avocats des parties civiles.
Le général Djibrill Bassolé et ses conseils avaient demandé au tribunal militaire, devant lequel comparaissent les accusés dans le dossier du coup d’État, d’écarter les écoutes téléphoniques. Suite au refus de la justice burkinabè, et malgré les nombreuses requêtes, ses avocats se sont tournés vers des juridictions sous régionales. Mais une fois encore, la décision de cour est favorable à l’État burkinabè.