Ousmane Babalaye Daou, président du CMC : « Les dispositions ont été prises pour éviter une pénurie »

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Rencontré hier dans son bureau, le président du conseil malien des chargeurs, ousmane babalaye daou nous parle, dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, des dispositions prises par sa structure pour éviter une pénurie au mali en ces moments difficiles pour le pays.

Ousmane Babalaye Dao président CMC

L’indicateur du renouveau : en cette période de crise, peut-on savoir ce que le conseil malien des chargeurs a fait pour pallier une éventuelle pénurie au mali ?
Ousmane Babalaye Daou : la mission essentielle du conseil malien des chargeurs, c’est de s’occuper de l’approvisionnement correct du pays. donc une situation comme ça, où les frontières sont fermées, c’est une décision indépendante de nous que nous subissons tous. mais malgré cela nous pouvons discuter avec les autorités pour faire un assouplissement. l’assouplissement qui a pu être obtenu, c’est que quelques produits comme les hydrocarbures pour le moment ne souffrent pas de cela, on les fait passer, de même que les produits frais que nous avons. c’est ce qui s’est passé jusque-là et cela s’est passé convenablement. mais depuis l’ouverture des frontières, nous pouvons dire que tout se passe correctement. nous ne pouvons pas présager les autres mesures à venir, mais aujourd’hui nous disons que tout rentre dans l’ordre. c’est vrai que ça entraine toujours des difficultés par ce qu’au moment de l’ouverture, il y avait presque de 800 camions qui étaient bloqués du côté de diboli, il y en avait près de 300 à 400 du côté de sikasso. quand tout ça se met en marche en une seule fois, ça fait que l’administration des douanes est débordée, la gendarmerie est débordée, chacun est débordé. mais, il suffit de le faire dans la sérénité et tout rentrera dans l’ordre dans les 3 ou 4 jours à venir.
aujourd’hui, où je suis en train de vous parler, vous avez vu que des véhicules sont là, des missionnaires sont en train de partir pour aller assister, aider les gens et leur dire ceci : pas de précipitation, pas d’excès de vitesse, pas de ceci, pas de cela… des précautions, des mesures simplement pour que la fluidité pusse se rétablir, mais aussi pour que toutes ces marchandises nous arrivent dans de bonnes conditions. et aussi aller assister à ces chauffeurs là qui sont en difficultés, qui sont restés quelques jours là sans moyens, auxquels nous avons apporté une assistance en nourriture, en santé et autres.
La mission, vous l’avez vue, elle était déjà partie. une mission régionale était déjà partie, mais nous allons l’appuyer aujourd’hui avec 2 missions qui viennent de bamako pour aller appuyer celle de sikasso et celle de kayes. voilà ce que nous faisons aujourd’hui au niveau de nos chargeurs. ce que nous faisons aussi, c’est de faire des contacts au niveau des ports ; parce qu’une situation comme ça entraine des blocages des marchandises au niveau des ports par ce qu’on ne chargeait plus. donc, il y aura un engorgement au niveau des ports et peut-être aussi des magasinages.
nous sommes en train d’écrire aux autorités portuaires d’abidjan, de dakar etc. vous voyez des correspondances, je suis en train de les écrire pour leur demander toute assistance pour que nous ne pussions pas subir des frais de magasinage supplémentaire. parce que qui parle de frais de magasinage, ce sont des frais qui vont se répercuter sur le prix de la marchandise ici, et c’est le consommateur, au finish, qui va le payer. voilà les mesures que nous sommes en train de prendre au niveau du conseil malien des chargeurs.

L’indicateur du renouveau : face à la crise alimentaire qui se profile à l’horizon, quelles sont les dispositions prises par le conseil malien des chargeurs pour faire face à la situation ?
o. b. d. : d’abord quand vous parlez de crise alimentaire, c’est une décision qui dépasse les opérateurs et qui arrive jusqu’au niveau de l’etat. je crois que les plus hautes autorités du pays ont pris des mesures pour ravitaillement correct et suffisant du pays.  maintenant, qu’est ce que les opérateurs doivent faire ?
nous allons appliquer des mesures d’accompagnement. l’etat, effectivement a fait des exonérations, a accordé certain nombre de facilitations. je crois que les opérateurs comme à l’accoutumée ne vont pas décevoir. je sais que nous avons connu des crises et chaque fois nos opérateurs ont été à la hauteur. c’est l’occasion de leur dire bravo et de leur dire de continuer sur cette voie. je suis sûr que nous allons pouvoir surmonter tout cela.

L’indicateur du renouveau : quels sont vos rapports avec les nouvelles autorités du pays ?
o. b. d. : je ne les connais pas. je les découvre comme la majorité des maliens et nous attendons. nous, nous faisons notre travail, qui n’est pas un travail politique. nous faisons un travail économique et je crois qu’il y a assez à faire déjà à ce niveau-là. chacun doit s’occuper de ce qu’il sait faire. et voilà.
Entretien réalisé par  Abdoulaye Diakité

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